Une dizaine d’usagères de la gare RER C de Vitry-sur-Seine ont participé ce lundi soir à la marche exploratoire organisée par la SNCF pour améliorer l’ambiance et la sécurité sur place. Première demande : du personnel en gare.
«Quand il y a du monde on se sent en sécurité», pose Véronique Verlet, membre de l’association Vitry livres échanges. «Oui car au moins, on sait qu’il y aura quelqu’un pour réagir en cas de problème», renchérit une lycéenne. «Il y a un manque de personnel. Souvent, le guichet est fermé, il n’y a personne a qui s’adresser», observe encore Michèle qui ajoute «le kiosque n’a plus de visibilité sur la gare, c’est dommage car c’était rassurant de le voir.» Au-delà de cette première demande, expressément formulée, les riveraines ont exploré chaque recoin de la gare et de ses abords pour suggérer des améliorations susceptibles de rendre l’endroit plus avenant.
Le parvis de la gare, proche de commerce souvent ouvert, ne pose pas de problèmes… «sauf le dimanche après-midi et le soir car c’est le moment où les commerces sont fermés et donc c’est moins rassurant», notent une Vitriote.
Isabelle Ougier, conseillère municipale déléguée aux droits des femmes, note que le spot de lumière qui éclaire les abords de la gare afin d’éviter des zones de squat est ombragé par le feuillage de certains arbres au printemps.
Au sein de la délégation de la SNCF, Drice Touil, responsable à la direction de la sûreté, anime la marche. «Nous n’allons pas tout réaliser mais voir si il y a des choses que l’on peut mettre en place rapidement comme les miroirs d’angle par exemple», propose-t-il. Ces miroirs permettent d’avoir une meilleur visibilité dans certaines configurations confinées comme l’escalator qui mène au quai en direction de Paris. Cette marche est aussi le moment de parler des choses qui fonctionnent, la salle de co-working avec wifi et prises qui est jugé majoritairement «très agréable» par les habitantes, ainsi que la propreté des lieux et la sympathie des agents de nettoyage par exemple.
Face aux habitantes, Drice Touil met en avant les différentes installations mise en place par la SNCF. Le service d’appel (3117 par téléphone ou 31177 par sms) en cas d’agression ou encore une borne placée sur chaque quai avec un bouton d’appel directement relié à un service de sécurité. Une participante essaye le dispositif afin de vérifier l’efficacité de la localisation mais l’interlocuteur, malgré une caméra braquée sur la borne d’appel, se trompe de quai…
«Nous intervenons surtout dans les trains car il est plus facile de se manifester avec la présence d’une alarme» explique Stéphanie, cheffe de la brigade de sécurité. «Les plaintes les plus récurrentes sont pour des faits d’exhibitions», précise-t-elle. Christophe, lui, déplore qu’il y ait «trop peu de dépôt de plaintes, car c’est une procédure trop longue, que les gens ne font pas.» Au sein de la brigade de sécurité, on reconnaît aussi qu’il y a peu de femmes dans les équipes, 20% selon les chiffres de la SNCF, avec qui ces participantes se sentiraient plus à l’aise d’échanger.
Conduites au niveau national par la SNCF, les marches exploratoires sont menées dans un certain nombre de gares. En Val-de-Marne, il s’agit de la troisième après Alfortville et Maisons-Alfort. Elle sera suivie d’un bilan dans un an.
A lire aussi :
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.