Alors que des premières mutualisations de moyens de la police judiciaire le weekend et de brigades anti-criminalité (Bac) la nuit sont expérimentées dans le Val-de-Marne et que la réflexion sur la fermeture de commissariats de nuit a été reportée, l’association des maires du Val-de-Marne réaffirme ses positions contre toute forme de regroupement, réclame des moyens sur le terrain et demande à être associée en amont à toutes les réflexions sur l’organisation.
Deux représentants de l’Association des maires du Val-de-Marne, son président Philippe Bouyssou (maire PCF d’Ivry) et Hervé Gicquel maire LR de Charenton) ont rencontré mi juillet la nouvelle directrice territoriale de la sécurité publique du département, Valérie Martineau, pour réclamer “une nouvelle méthodologie de concertation” entre l’Etat et les maires sur les questions de police, faisant valoir que “les questions de sécurité sont sensibles et que les administrés se tournent naturellement vers leurs maires lorsqu’ils craignent des changements d’organisation ou des réductions des effectifs des policiers nationaux.” “La mutualisation pour combler les manques de la police nationale n’est pas une solution pérenne et les maires ne peuvent pas se substituer indéfiniment à l’Etat sur les questions de sécurité des biens et des personnes. Nous demandons solennellement des policiers nationaux supplémentaires sur le terrain pour revenir au niveau d’effectifs que nous avons connu par le passé et nous refusons la fermeture de nuit des commissariats”, reprennent les deux élus. Concernant les effectifs supplémentaires attendus en 2019, les élus demandent à être informés des arbitrages rendus pour le département.
Concernant les mutualisations des effectifs de Bac entre Fontenay-sous-Bois, Nogent-sur-Marne et Vincennes, les élus indiquent que les maires sollicités des trois communes “souhaitent une augmentation des effectifs de leurs Bac nuit à Vincennes afin qu’elles redeviennent autonomes.” A propos de la mutualisation des officiers de police judiciaire le weekend, impliquant l’acheminement de personnes interpellées dans un commissariat qui n’est pas celui de la circonscription, les élus indiquent qu’il “doit être totalement assuré par la police nationale car les policiers municipaux n’ont pas vocation à se déplacer à travers un territoire dans lequel ils n’ont aucune légitimité et où ils ne sont territorialement pas compétents. C’est la police d’Etat qui est légalement habilitée à intervenir sur de multiples communes.” Ils notent par ailleurs “qu’ils doivent être destinataires des statistiques du nombre de gardes à vue et du nombre d’OPJ sur le Val-de-Marne” et souhaitent “analyser l’impact sur les usagers lors du bilan début 2019 de l’expérimentation de la mutualisation des OPJ.”
A propos de la modification des périmètres de circonscription de police, avec notamment la réflexion sur le transfert de Villeneuve-Saint-Georges et Villeneuve-le-Roi à Choisy-le-Roi pour des raisons de praticité géographique (éviter de franchir la Seine), les élus soulignent qu’il “s’agit d’un sujet sensible qui doit être partagé avec l’Association des maires du Val-de-Marne et les maires des communes concernées.”
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