Environnement | Val-de-Marne | 26/06/2018
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Le nouveau plan vert du Val-de-Marne intègre le réchauffement climatique

Le nouveau plan vert du Val-de-Marne intègre le réchauffement climatique

La nature a son propre tempo et c’est un plan vert sur dix ans (2018-2028) qu’a voté ce lundi 25 juin le Conseil départemental du Val-de-Marne, après un premier plan qui courait de 2006 à 2016. Au programme : développement des espaces naturels sensibles, protection des espaces naturels ouverts, approfondissement de la démarche éco-phyto et encore travail sur la création d’îlots de fraîcheur. Explications.

Elaboré au début des années 2000, le premier plan vert a contribué à compléter le constitution des espaces verts départementaux actuels avec notamment les 17 parcs, des espaces naturels sensibles, la réserve des îles de la Marne, les  deux coulées vertes Tegeval et Plaine de la Bièvre,  l’adoption de la charte de l’arbre puis de la charte de l’Arc boisé ou encore le développement du zéro-phyto en avance par rapport à la loi. Un ensemble de mesures représentant un investissement de 139 millions d’euros sur une période de dix ans. Télécharger le plan 2006-2016

Le deuxième plan vert voté ce lundi devrait à la fois poursuivre et approfondir les ambitions du premier et ouvrir de nouveaux chantiers.

Nouveau parc à Chérioux, ouverture de la Bièvre à Arcueil-Gentilly

Ainsi la réouverture de la Bièvre au niveau de L’Haÿ-les-Roses devrait elle se poursuivre à Arcueil et Gentilly. Concernant la création d’espaces verts, un nouveau parc départemental est aussi inscrit à l’ordre du jour au sein du domaine départemental Chérioux.

Des conseils d’usagers dans les parcs

L’appropriation des parcs par le public devrait aussi évoluer. “Nous avons prévu la constitution de conseils d’usagers des parcs pour évaluer les besoins et les attentes“, indique Hélène de Comarmond qui était jusqu’à ce lundi vice-présidente PS du département en charge des espaces verts, avant de rendre sa délégation pour se consacrer à Cachan dont elle a été élue maire au printemps. Une réflexion concerne également leur étendue d’ouverture. D’ores et déjà, des expérimentations ont été menées pour laisser les espaces ouverts tout le temps, notamment dans le parc du Morbras. La démarche écologique d’entretien des espaces verts doit également être approfondi pour rester en avance des obligations réglementaires.

Un schéma et une méthode pour développer les espaces naturels sensibles

Alors que le département, qui a la compétences espaces naturels sensibles (ENS), en a développé 13 depuis 1990, qui représentent au total 360 hectares, le deuxième plan vert souhaite formaliser la démarche avec un Schéma départemental des ENS. “Un travail de diagnostic a été réalisé, avec des critères pour qualifier ces espaces, et cela va permettre de créer une méthode pour développer ces espaces en concertation avec les collectivités et les acteurs. Il n’est pas question d’objectif chiffré mais ce schéma donne une perspective“, explique Hélène de Comarmond. Une concertation doit démarrer en 2018 qui donnera lieu à un plan d’action soumis à l’approbation du Conseil départemental en 2019.

La fraîcheur des espaces verts pour compenser la chaleur des villes denses

Le nouveau plan vert entend également travailler sur la dimension climatique en ouvrant un chantier sur les îlots de fraîcheur. “Avec le réchauffement climatique et l’urbanisation, des îlots de chaleur se constituent dans les villes denses et l’enjeu est de créer des endroits frais”, motive Hélène de Comarmond. Et qu’est-ce qui procure de la fraîcheur en ville ? La nature, les arbres, les friches naturelles que l’on ne domestique pas à tous crins mais dans lesquels on va par exemple développer une zone humide. “La prise de conscience autour du changement climatique, qui des conséquences directes dans nos villes, nous fait regarder la nature au-delà des loisirs, de la préservation et découverte de la nature, mais désormais aussi de la fraîcheur. C’est un nouvel angle dans ce plan vert pour avoir une ville plus résiliente et accompagner la densification.”

Diversifier les outils pour protéger les espaces ouverts

Pour accompagner la protection des espaces ouverts naturels, le deuxième plan vert ne se refuse pas de réfléchir à l’usage d’outils de protection déjà utilisés pour les terres agricoles, à l’instar des PAEN (Périmètre de protection et de mise en valeur des espace agricoles et naturels périurbains).

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