Cela partait d’une bonne intention, d’un besoin d’affection. Dans un quartier pavillonnaire d’Ormesson-sur-Marne, une mamie de 92 ans, se remettant difficilement de son récent veuvage, s’était consolée en se mettant à nourrir tous les chats du quartier, il y a un peu plus d’un an.
Mais six mois plus tard, ce-sont quelque trente à quarante chats qui ont trouvé refuge chez la grand-mère, dépassée par la situation. Alors que les félins commencent à prendre leurs aises dans les jardins, cette proximité excède sérieusement les voisins. “Les chats ont investi tout l’espace. Nous trouvons des déjections partout, les mères font régulièrement des petits et nous constatons que nombre de ces chats sont malades”, décrit Stéphanie, voisine de ce “quartier général” des chats errants.
Au printemps 2017, un voisin, habitué à rendre des services à la vieille dame, prend alors contact avec une connaissance, bénévole au sein d’une association de protection des animaux, Phoenix 77/94. “Nous sommes venus estimer la situation et avons récupéré une vingtaine de chats. Beaucoup sont morts de déshydratation. Au final, trois ont pu être stérilisés et identifiés. Comme ce sont des chats sauvages, nous avons beaucoup de difficultés à leur trouver des familles d’accueil. La plupart des membres de l’association s’occupent déjà de nombreux animaux sur leurs deniers personnels”, explique Cathy Da Cruz, la présidente de l’association créée il y a une dizaine d’année et basée sur le Plateau briard. Elle-même héberge déjà une soixantaine de chats dans son pavillon de Santeny.
“Un hôtel 5 étoiles pour chats”
Dans l’impossibilité de recueillir davantage de chats et ne pouvant financer une campagne de stérilisation et d’identification, quelques membres de l’association, aidés de riverains, passent alors une journée entière à nettoyer le jardin de la nonagénaire avant d’y installer des litières, des lits et des gamelles. “Tous les deux jours, un bénévole se rendait chez le voisin pour réclamer la clé de la grand mère et allait s’occuper des chats”, explique Cathy Da Cruz. Une initiative loin de satisfaire les voisins immédiats, toujours confrontés aux mêmes nuisances. “Ils ont transformé le jardin de cette personne âgée en hôtel 5 étoiles pour les chats, ils ont continué à se reproduire et étaient de plus en plus nombreux”, reprend Stéphanie.
Les riverains passent donc à l’offensive, lancent une pétition et alertent la mairie tandis que les membres de l’association craignent pour la vie des chats. Mais la situation prend un nouveau tour début février, lorsque la vieille dame est hospitalisée. Les médecins estiment en effet que sa santé ne lui permet plus de rester en contact avec ces animaux. Depuis, la nonagénaire et son voisin refusent d’ouvrir aux bénévoles de l’association.
Après avoir reçu les riverains et l’association Phoenix 77/94, Marie-Christine Ségui, maire LR d’Ormesson, a tranché en prenant un arrêté pour permettre la capture des animaux. “Il y avait un enjeu de salubrité publique et la situation devenait difficile à gérer avec des tensions dans le voisinage. Nous avons trouvé ce compromis en confiant à l’association le trappage des chats. Il durera le temps qu’il faudra mais si cela ne suffit pas, nous réfléchirons à d’autres solutions”, explique-t-on au cabinet de la maire.
Deux jours après l’arrêté, seulement quatre chats ont été pris dans les trappes. Mais pour l’association Phoenix 77/94, la difficulté de trouver des personnes refuges reste la même. “Nous ne nous battons pas pour qu’ils soient ensuite euthanasiés. Nous estimons que ces chats ont le droit de vivre. Nous parviendrons sûrement à les capturer parce qu’ils sont affamés mais nous ne savons toujours pas où nous allons les mettre. Nous lançons un appel à des personnes qui souhaiteraient être famille d’accueil”, enjoint Cathy Da Cruz. Si vous souhaitez adopter un chat, les coordonnées de l’association sont ci-dessous :
page facebook de l’association
page dédiée aux chats d’Ormesson
site web de l’association
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Il est vrai qu’il aurait fallu une aide pour stériliser ces chats ce qui aurait évité cette prolifération. Moi-même j’ai voulu sauver des chats qui avaient trouvé refuge dans un terrain abandonné mais aucune association n’a voulu s’impliquer alors que je leur versais une aide chaque année. Ils m’ont renvoyé d’associations en associations. Alors de colère je n’ai plus rien donné, voilà ce qu’ils ont gagné !!! Entre parenthèse, j’en ai quand même adopté 3 qui sont chouchoutés.
Au lieu de critiquer, je vous signale qu’il est toujours possible de remédier à ces nuisances de manière positive.
À Fresnes (94 sud), grâce à la volonté d’une femme, suivie ensuite par une petite dizaine de bénévoles, il y a une quinzaine d’années une association a vu le jour : l’Asclaf pour Association de sauvegarde des chats libres et abandonnés de Fresnes.
Cette femme, Mme Reifenrath, est décédée depuis, mais son œuvre perdure grâce aux bénévoles locaux et l’association est désormais présidée par Geneviève Carlier.
Depuis quelques années, la ville lui prête un local chauffé pour le stockage de nourriture et/ou médicaments et de”nursery” de chatons dont la plupart ont été recueillis car jetés dans des poubelles ou abandonnés dans des cartons… La ville lui fournit également gracieusement un terrain où les chats sont recueillis le temps d’être adoptés. Les chats errants sont “capturés” par l’Asclaf grâce à une trappe et sont ensuite amenés chez un vétérinaire participant de Chevilly-Larue qui stérilise, vaccine et puce ces chats. Ils retournent ensuite à l’association le temps d’être adoptés, si c’est possible.
Ces bénévoles prennent tous sur leur temps libre pour “panser” les plaies laissées par les humains : un chat n’est pas un jouet qu’on offre à Noël et qu’on jette dès qu’il fait ses griffes sur le mur ou qu’on part en vacances.…
Un chat vit en moyenne 18 ans. C’est un mammifère comme vous et moi (mais je ne me sens pas supérieure pour autant à l’intelligence animale qui en étonnerait plus d’un s’il s’y intéressait ne serait-ce qu’un tout petit peu). Seul problème : un chat est aussi un animal doté d’un puissqant de reproduction. Les félins vivent des périodes de chaleur et de rut qu’il ne peuvent gérer ! Et prolifèrent très rapidement si l’homme n’intervient pas, sachant qu’une chatte est en chaleur de 2 à 3 fois par an, d’autant qu’il n’y a plus de prédateurs dans les villes et que la nature ne s’équilibre plus comme elle le faisait avant que l’homme ne grignote son territoire.
De même, les chats servaient (et servent encore) dans les fermes à réguler les rongeurs et font toujours leur travail en ville, même au niveau des rats…
Je vous laisse méditer, en tant que “mammifère supérieur”, à ce que l’on peut faire de positif, chacun dans son coin, et chacun avec son investissement personnel, pour ne pas rester à critiquer sans rien faire, mais à agir sans rien demander de particulier. Juste pour être utile à la tranquillité publique par exemple.
En tout cas, c’est ce que fait l’Asclaf, dont les bénvoles deviennent âgé(e)s, malheureusement. Pourtant, ils/elles continuent de s’investir quotidiennement, 7 jour sur 7, parfois 24 h/24.
Je suis encore assez jeune, j’y ai adopté un vieux chat de 7 ans, Ulysse, en 2007. Il a vécu en famille ses six autres années de vie, sans faire de dégâts, nous faire des câlins-ronrons et nous apporter une tonne d’amour, que nous lui rendions bien, vivre avec nous sereinement à la maison et se balader tranquillement dans le jardin, n’osant plus s’aventurer nulle part.
Asclaf : www.asclaf.com/
https://fr-fr.facebook.com/asclaf/
bonjour j’ habite st mandé et j’ ai adopté aussi une minette à l’ Asclaf ce petit refuge méritant” qui pourtant ne paye pas de mine comme on dit” courage à l’ équipe et beaucoup d’ adoption souhaitées.
Mme Cartier
Les chats ont une fantastique capacité à rendre les humains gâteux … Deux ou trois chats dans un jardin, c’est sympathique ; quarante chats c’est une nuisance insalubre et rien d’autre (et pourtant j’aime les chats ! ).
Et en quoi 40 chats sont une “nuisance insalubre” ? A cause des crottes ? Des petits pipis ? Insalubre veut dire que ça peut mettre en danger la santé humaine. En quoi ces chats mettent en danger la santé humaine ?
Il y a un moment, il faut savoir relativiser : 40 chats dans un jardin ne sont pas plus une nuisance que 40 enfants dans un parc ou 40 vieux dans un EHPAD.
On vit dans un monde où tout ce qui ne cadre pas avec notre conception de la vie est qualifié d’insalubre, de menace ou de nuisance.
Définitivement : ni les rats, ni les pigeons, ni les chats ne sont des nuisances. Au pire, ils peuvent être une gêne qu’on peut essayer de réduire sans violence et sans meurtre (par la stérilisation, par exemple).
Et dans tous les cas, sans aucune exception possible, tous ces individus ont doit au même respect que vous et moi. Ils ont tous une valeur intrinsèque que vous n’avez pas le droit de leur retirer. Et vous comme moi ne valons ni plus, ni moins, qu’un chat ou un rat.
Faut il répondre ? La défense des animaux tourne souvent au ridicule sectaire. Chère Madame, 40 enfants ou 40 personnes âgées ne défèquent ni n’urine n’importe où jour après jour dans un petit espace, et si l’humanité des pays évolués a inventé les toilettes il y a 150 ans, les égouts et les fosses septiques, ce n’est pas par hasard ; de plus il me semble que ces personnes sont suivies par des médecins et que tout est fait pour qu’elles soient en bonne santé et non porteuses de maladies. Peut être que dans votre vie vous vous comportez avec votre famille et vos amis comme ces chats dans votre jardin, mais en général ce n’est pas la règle 🙂 Et ces chats sont de charmantes petites bêtes fauves, qui tuent tous les oiseaux et les petites bêtes qui passent à leur portée. Comme le disait ma concierge “trop c’est trop”. Et s’il vous plait de vous considérer au même niveau qu’un rat, porteur de toutes les saletés possibles, je me situerai plutôt parmi les mammifères supérieurs, et de plus je dispose d’une culture qui me range dans ce que l’on nomme l’humanité.
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