Les dernières épreuves du bac étant terminées, le processus d’admission aux études supérieures via la plate-forme Parcoursup a repris ce 26 juin, enrichi d’une phase complémentaire. L’interdiction de communiquer les chiffres par rectorat demeure.
Depuis ce mardi 26 juin, les futurs étudiants peuvent à nouveau valider leurs propositions sur Parcoursup ou suivre leur progression dans les files d’attente. La phase complémentaire a également commencé, qui permet à chaque candidat de formuler 10 nouveaux voeux dans les formations qui ont encore des places disponibles. La procédure s’achèvera le 21 septembre.
Au niveau national, 43% des candidats ont accepté une proposition
Selon les dernières statistiques nationales, 640 639 candidats sur 812 052, soit 79% d’entre eux, ont reçu au moins une proposition dont un peu plus de la moitié (350 911) ont acceptée définitivement une des options proposées. Au niveau national, 43% des candidats ont donc désormais accepté une proposition. 130 845 candidats (16%) sont toujours sur liste d’attente. 11 156 (1,37%) ont quitté la plate-forme avant d’avoir avoir reçu une proposition. 21 991 n’ont reçu que des réponses négatives mais ont désormais une deuxième chance via la procédure complémentaire. 7421 ont demandé à être accompagnés dans le cadre des commissions académiques d’accès à l’enseignement supérieur destinées à aider les élèves à trouver chaussure à leur pied.
Interdiction pour les rectorats de communiquer localement
Voilà pour les statistiques nationales. Au niveau local, l’interdiction de communiquer les chiffres par rectorat demeure. Lors du point presse qui faisait suite à l’installation de la CRAES (Commission régionale d’accès à l’enseignement supérieur) Ile-de-France (photo de une), le recteur de Paris, Gilles Pécout, avait clairement indiqué que les rectorats n’avaient pas le droit de communiquer les chiffres à leur niveau. Car les chiffres, cela s’interprète, et cela donne à voir les disparités territoriales. A défaut d’informations officielles, les chiffres issus des syndicats témoignent de ces disparités. Selon un délégué CGT Educ’Action, 73,35% des élèves avaient reçu une proposition au sein de l’Académie de Créteil en date du 11 juin, contre une moyenne de 77% au niveau national.
Des disparités fortes entre lycées
Mais c’est surtout entre les établissements que les différences s’affichent. Exemple dans le Val-de-Marne. “Le 22 mai (1er jour de Parcoursup), seulement 12% des élèves du lycée Marcelin Berthelot de Saint-Maur-des-Fossés n’avaient pas encore reçu de proposition alors qu’ils étaient 72% au lycée Darius Milhaud du Kremlin-Bicêtre“, témoigne le délégué CGT, regrettant au passage que certaines filières d’université aient pondéré les notes des élèves en fonction des lycées. (Lire à ce sujet : Parcoursup : à chacun sa tambouille). Le représentant regrette également les quotas par académie, qui freinent l’accès aux universités parisiennes. “J’ai beaucoup d’élèves de L à Gutenberg qui sont toujours en attente dans les facs parisiennes alors que d’habitude, ces mêmes élèves étaient déjà pris“, souligne le délégué.
Toute l’hypocrisie de l’Éducation Nationale s’affiche dans cette sélection qui ne dit pas son nom : il y a une règle générale, puis chaque faculté ou département d’une faculté peut ajouter ses propres règles …
Résultat : les jeunes issus des ‘mauvaises’ banlieues, malgré leurs bons résultats (plus méritants que ceux des gosses de riches des ‘beaux’ quartiers), sont totalement défavorisés, et ne ramassent que les miettes en repêchage ! C’est scandaleux ; on dit favoriser l’éducation du plus grand nombre, mais dans les faits on reste entre soi.
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