Après une garde à vue de 48 heures, le maire MRC du Kremlin-Bicêtre, Jean-Marc Nicolle, et sa collaboratrice de cabinet, ont été mis en examen ce vendredi 30 mars, mais sont de nouveau libres, placés sous contrôle judiciaire. À l’origine de l’escroquerie dont l’élu est soupçonné : la dépendance au jeu et la passion du tiercé.
Selon nos informations, l’élu serait accro au PMU au point d’avoir pu jouer jusqu’à 2000 à 3000 euros en une journée et devait donc financer cette addiction. Pour ce faire, le véhicule utilisé aurait été une association d’œnologie locale créée en 2001, Au Sergent du Kremlin, dont il est le président. Un certain nombre d’entreprises souhaitant bénéficier de marchés publics avec la commune auraient du verser une dîme à cette association. Des versements pouvant se chiffrer en dizaines de milliers d’euros par contribution. C’est dans cette cagnotte que l’élu aurait puisé pour acheter ses grilles de PMU. Dans cette affaire, sa collaboratrice, également amie du maire, n’aurait pas bénéficié d’enrichissement personnel mais pourrait avoir agi comme trésorière de fait de l’association.
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Les chefs d’accusation qui ont motivé la mise en examen sont l’abus de confiance, le favoritisme, le trafic d’influence et la corruption active pour Jean-Marc Nicolle, indique-t-on au Parquet de Créteil. Sa collaboratrice a pour sa part été mise en examen pour complicité de corruption passive, complicité d’abus de confiance et complicité de trafic d’influence. L’édile aurait d’ores et déjà reconnu une dépendance au jeu.
Aucun lien avec un financement quelconque de parti politique ne serait en revanche en cause puisqu’il s’agirait simplement d’un enrichissement individuel.
L’instruction n’est pas terminée et pourrait prendre encore plusieurs mois. Il reste notamment à déterminer la responsabilité des entreprises en question, plus ou moins consentantes, et sans doute aussi à écouter les autres administrateurs de l’association. Les deux mis en examen pourraient également être à nouveau entendus. Au terme de l’instruction, et après avis du parquet, l’affaire débouchera soit sur un non lieu, soit sur un renvoi au tribunal correctionnel pour le jugement.
Maire depuis janvier 2016, Jean-Marc Nicolle est également conseiller régional et a été élu président du Forum métropolitain du Grand Paris (ex Paris Métropole) en décembre 2017.
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L’affaire pourrait e entuellement déboucher sur un nom lieu, alors qu’on parle de détournements de fonds, de millions d’euros ! Un employé qui oserait ramasser des denrées alimentaires dans la poubelle d’un supermarché, où il serait salarié… serait licencié pour faute grave ! Une caissière au smic qui aurait eu malheur de se tromper de 10 euros serait pénalisée… là le type qui reconnaît son escroqueries et pas des moindres continueraient d’être maire, conseiller régional etc ? Sa collaboratrice trésorière de l’asso relais pas inquiétée ? Qui sont d’ailleurs les autres membres de cette pseudo association ? Qui savait au sein de la majorité municipale ? Démission et illico messieurs dames ! Et surtout que la justice entame les bonnes procédures et non pas un possible classement sans suites.
En qui avoir confiance? Je pense qu’il va démissionner de son poste de Maire, se serait la moindre des politesse vis à vis de ses électeurs et des habitants du KB.
Les faits décrits sont graves. S’ils sont vérifiés, il sera impératif que les noms des entreprises impliquées soient divulguées et que les entreprises soient jugées et condamnées lourdement pour avoir financé l’addiction d’un élu en échange d’un accès aux marchés publics !
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