Les médicaments contre la maladie de Parkinson à base de lévodopa sont au bord de la rupture de stock et ne seront pas livrés avant mars 2019 s’alarme la sénatrice LR du Val-de-Marne, Catherine Procaccia, qui vient de déposer une question écrite au gouvernement pour demander quelles mesures sont envisagées pour pallier ce manque.
“Il se trouve que le Sinemet, traitement phare dans la prise en charge des malades de Parkinson, n’est plus disponible au dosage 250 milligrammes depuis fin août 2018, et ses deux autres formes (100 milligrammes et 200 milligrammes à libération prolongée) ne seront bientôt plus livrées dans les pharmacies, a annoncé l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) le 19 septembre 2018. Un réapprovisionnement n’est pas attendu avant mars 2019. Or, 45 000 patients sont traités par Sinemet, sur les 200 000 patients atteints de la maladie de Parkinson, c’est dire l’angoisse suscitée par cette rupture annoncée, tant pour les malades que pour leurs familles. Ce traitement, à base de lévodopa, compense le déficit de dopamine dans le cerveau qui caractérise la maladie. Il en améliore fortement les symptômes : lenteur et raideurs qui entraînent une difficulté gestuelle ou une gêne à la marche, tremblements. Une pénurie est d’autant plus inquiétante que le sevrage de lévodopa peut s’avérer dangereux et se traduire par des complications potentiellement gravissimes pour le patient”, expose la sénatrice.
Et la sénatrice de rappeler qu’un rapport sénatorial de la mission d’information sur la pénurie de médicaments et de vaccins (n° 737, 2017-2018), remis le 2 octobre 2018, propose d’instituer un programme public de production et de distribution de quelques médicaments essentiels concernés par ces arrêts de commercialisation en les confiant à la pharmacie centrale des armées et à l’agence générale des équipements et produits de santé. Et de rappeler également la nécessité d”évaluer les comportements spéculatifs sur ce sujet.
Après avoir longtemps favorisé les importations de médicaments de l’autre bout du monde, au détriment de la production en France, cela pour rembourser moins, surprise on redécouvre un intérêt évident à la production en France. Un peu tard.
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