La piétonnisation de la rive droite des berges de Seine, qui avait suscité la colère des villes de la banlieue Est, connaît une semaine de rebondissements avec la décision de la Cour d’appel de Paris ce lundi et celle, attendue, du Tribunal administratif, ce jeudi. Explications.
Pour rappel, Paris a décidé de piétonniser une partie des voies sur berge rive droite en octobre 2016, suite à une enquête publique ayant reçu un avis favorable. Cette décision ne faisait toutefois pas l’unanimité, notamment en banlieue, et l’arrêté a été attaqué en justice par la présidente de région, d’autres élus et riverains. En février 2018, le Tribunal administratif a donné raison aux détracteurs. La ville de Paris a décidé de faire appel tout en publiant en parallèle un nouvel arrêté modifié dans sa formulation, toujours en vigueur.
Ce lundi 22 octobre, la Cour d’appel de Paris a confirmé le jugement de première instance, et donc l’annulation du premier arrêté. La ville de Paris a d’ores et déjà annoncé son intention de se pourvoir au Conseil d’Etat. Le second arrêté, lui, est toujours en cours, mais a également été attaqué en justice, sans la région cette fois. A la différence du premier arrêté, le rapporteur public du Tribunal administratif a en revanche plaidé en faveur d’un rejet de la demande, mais il ne rend qu’un avis. La décision du Tribunal est attendue ce jeudi 25 octobre. Si le TA valide l’arrêté, la piétonnisation pourra se poursuivre. Si ce n’est pas le cas, la ville devra repenser un nouvel arrêté.
“Nous avons gagné ces deux dernières années la bataille culturelle sur ce sujet essentiel. Les berges piétonnes sont un acquis, soutenu par une immense majorité des Parisiens. Même les élus de l’opposition ne demandent plus le retour des voitures. Plus de 2,4 millions de visiteurs s’y sont rendus en deux ans. Depuis la mise en œuvre de cette mesure, la circulation automobile a baissé de 10 % à Paris intramuros. La qualité de l’air s’améliore de façon corrélée, avec – 17 % par exemple sur la station quai des Célestins mesurés par Airparif entre avril 2016 et avril 2017. (…) Ce n’est pas la première fois qu’un projet à Paris connait une vie administrative complexe, il n’empêche que nous considérons que cela reste une nécessité, c’est le sens de l’histoire“, a réagi dans un communiqué Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la maire de Paris.
Dans le Val-de-Marne, Jacques J-P Martin, président du territoire Paris Est Marne et Bois, qui s’était constitué comme plaignant, dans la procédure liée au premier arrêté, a rappelé combien ce territoire est “particulièrement concerné par les effets de report de la fermeture des voies sur berges”. Dans un communiqué, l’élu insiste sur les conclusions de la Cour d’appel concernant les inexactitudes de l’étude d’impact réalisée par la ville de Paris, laquelle a “délibérément occulté une partie notable des incidences du projet sur les émissions de polluants atmosphériques et les nuisances sonores, (…) sans en étudier l’impact sur les principaux axes de report de trafic”, selon les conclusions de la Cour d’appel. Et l’élu de déplorer “l’absence de mesures compensatoires, qui auraient pu être proposées à la suite d’une étude d’impact correctement menée.”
Oui mais le transport de mon armoire normande
https://twitter.com/ParisEnVoiture/status/1053967118314672129
Pour rappel, la carte collaborative anciens / nouveaux des trajets vélo – travail en Ile de France
https://twitter.com/MDBIDF/status/986206691527217152
Sans oublier toutes les villes limitrophes de la Marne, plusieurs possibilités de choix de rive, et d’utilisation ou non du méandre saint-maurien, exemple:
https://www.youtube.com/watch?v=Mr986oRIh2g
Pour mémoire, pour aller travailler, la vidéo d’un accès facile à vélo ou vélo électrique le long de la Seine. Plat, quasi pas de feux… Désormais, en 2018 les 2 rives sont cyclables pour le plus grand nombre, des 2 côtés de la Seine, sur tout le département, nouveau de cette année.
https://www.youtube.com/watch?v=2jCLNvjyTOc
Le manque de concertation de la mairie de Paris est bien connu.
Je recommande la lecture du livre : HIDALGO, NOTRE DRAME DE PARIS
tes conclusions t’appartiennent.
tes généralités aussi.
Quand à mon commentaire, il s’inscrit dans une pratique, et un propose une reflexion sur des données chiffrées : vitesse en heure de pointe et coût par an.
Quand au problème ethique de prendre 50% de la place pour 13% des personnes (c’est à dire prendre 3 fois de plus de l’espace pour soi) et imposer sa pollution aux autres, je laisse à votre grande sagesse des temps immémoriaux le soin de le réflécir.
Je ne parle même pas du problème logique de se déplacer avec une tonne pour faire en moyenne 3km. Pour reflexion, 1l d’essence c’est le travail d’une ou deux personnes pendant 1 jour. Donc en dépenser 2l pour aller travailler un jour, c’est juste stupide. L’humanité gagnerait plus en production à ce que vous restiez chez vous qu’à ce que vous alliez travailler. Au lieu d’aller chercher du pain et des clopes, cette énergie pourrait servir dans le futur à construire des universités ou aller sur mars.
Merci et bonne soirée.
bah moi qui habite Ivry, grace à ces voies sur berge, je vais tous les jours au boulot en vélo, hiver comme été.
Ce qui est impossible avec la circulation, les pots d’échappements, les feux.
18 km/h porte à porte (12km en 40min), en heure de pointe c’est juste imposisble à égaler à part en moto.
Ca me coute à peu près 160€ par an d’entretien.
Vélo : vitesse 4/5, agréabilité 4/5, prix 5/5
Personnelement qui ont besoin d’un véhicule d’une tonne assisté d’un moteur pour se déplacer, c’est à condition de pas prendre toute la place ni de polluer.
“La piétonnisation de la rive droite des berges de Seine, qui avait suscité la colère des villes de la banlieue Est”… Des villes = des habitants ou des maires ? Y a-t-il un sondage ?
Rendre aux voitures ces paradis que sont les quais de la Seine dans Paris, où nous allons parfois en vélo depuis… la banlieue sud, serait-ce un gain pour la société, pour la santé, pour l’industrie du tourisme, pour les amoureux, les cyclistes, les retraités ?
50% des 2 800 hectares de voies publiques de la capitale est déjà occupée par la circulation automobile (ou les parkings publics) pour… 13 % de déplacements en voiture dans Paris.
Halte au feu ! Merci de limiter les commentaires venant d’un seul lecteur.
Pour ceux qui vont travailler à vélo, le retour à une voie rapide serait un coup dur.
Je ne comprends pas JP Martin s’il estime que fermer une voie aux piétons, vélos et vélos électriques est de nature à diminuer “émissions de polluants atmosphériques et les nuisances sonores”.
On parle à l’horizon 2024 pour Paris et sa périphérie intra A86, de la suppression du diesel , de l’instauration de péages urbains … nul doute que ces sujets s’inviteront dans la campagne des municipales.
Paris c’est 50 % de la voirie dédiée à la voiture – circulation ou stationnement – , pour 13% des déplacements, ça prend une place de dingue, pour une vitesse moyenne qui fait de la peine.
Faut pas avoir peur du ridicule.
Pour ceux qui vont travailler à vélo ou vélo électrique, de + en + nombreux, ça va être difficile de revenir en arrière.
Jacques J-P Martin n’a pas compris comment fonctionne l’offre et la demande en matière de voitures, et l’appel d’air qu’il appelle de ses vœux.
Et ce n’est pas en ouvrant des voies rapides supplémentaires qu’on réduit les “émissions de polluants atmosphériques et les nuisances sonores”.
C’est en offrant des parking relais, des transports en commun fiables, denses et cadencés, et un réseau express vélo dit “réseau cyclable à haut niveau de service”.
À 7 millions d’âmes dans le Grand Paris + les extérieurs, qui peut encore croire que tout le monde peut se déplacer en même temps en voiture – et se garer simultanément – dans Paris et alentours ?
À part des gens qui cherchent des voix ?
Pour avoir des transports en commun denses et cadences il faut moins de voiture a titre indicatif un bus transporte 40 personnes pour une surface utilisé correspondant a 3 voitures avec 1 passager mais cela vous et pas venu a l’esprit.
Si il faut aussi tenir compte de la réalité, cela devient gênant. On ne pourra plus dire n’importe quoi !
Aïe, si on tient compte de la réalité , on ne pourra plsu dire n’importe quoi. C’est gênant, à la fin.
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