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Police | Val-de-Marne | 15/03/2018
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Les policiers du Val-de-Marne passent au smartphone

Les policiers du Val-de-Marne passent au smartphone © Fb

Changement de siècle dans la police. Les commissariats du Val-de-Marne ont reçu 290 smartphones et une centaine de tablettes pour se connecter tout en étant sur le terrain.

Contrôle routier ce jeudi matin le long de la rue François Mauriac à Créteil. Après seulement trois voitures arrêtées, deux infractions ont été relevées par les policiers, un défaut d’assurance et un défaut de permis de conduire. Rien de très nouveau à première vue. En y regardant de plus près, il y a toutefois de la révolution numérique dans l’air. Désormais en effet, les agents, équipés de smartphones, scannent tantôt la vignette Crit’air, tantôt le numéro d’identification de la voiture sous le pare-brise, ou encore les bandes MRZ, au bas des pièces d’identité des automobilistes. De quoi vérifier en quelques secondes si le chauffeur est déjà repéré dans la base. “Auparavant, il fallait que l’un des agents s’isole pour contacter par radio la station directrice. Puis il devait épeler le prénom et le nom de la personne ainsi que sa date de naissance pour que l’on interroge un ou plusieurs fichiers. Une langue qui fourche, un nom écorché et il fallait tout reprendre du début. Pendant ce temps, les autres policiers étaient seuls face à des automobilistes qui pouvaient s’impatienter”, témoigne le chef du service de sécurité et de proximité de Créteil.

“Il y avait beaucoup d’autocensure à cause de la lourdeur des recherches. Une fois que vous aviez contrôlé les papiers de la personne et du véhicule, vous n’aviez pas forcément envie de passer un quart d’heure supplémentaire à interroger de nouveaux fichiers. Maintenant que l’on peut tout faire simultanément et rapidement, les agents ne s’interdisent plus les contrôles en profondeur”, confie l’un des policiers. Ces tablettes et smartphones ne sont pas exclusivement utilisés pour des contrôles routiers mais accompagnent les agents dans tous les actes qu’ils sont amenés à réaliser pendant leur service.

Parmi les autres fonctionnalités de ces appareils, ils permettent de verbaliser rapidement un contrevenant ou offrent des mémentos que les agents peuvent consulter en cas de doutes sur la législation. Pour le moment, ces équipements sont mutualisés entre les différents équipages du Val-de-Marne mais l’objectif  est de doter chaque agent d’un smartphone qu’il pourra prendre avec lui à la fin de son service. “L’intérêt de ces dispositifs n’est pas de faire du chiffre, mais de simplifier les procédures pour dégager du temps et permettre aux policiers de se consacrer pleinement à leurs missions”, résume le commissaire central adjoint de Créteil.

Les syndicats saluent ce passage à au 21e siècle mais rappellent la vétusté des commissariats

Si les représentants syndicaux saluent la distribution de ses téléphones et tablettes et reconnaissent l’impact positif de ses outils sur le travail des gardiens de la paix, ils considèrent que ce n’est là qu’un petit pas vers la modernisation de la police. “Nous plébiscitons l’utilisation du multimédia et ne pouvons que nous réjouir de ces nouveaux équipements, cela dit, parallèlement à cette avancée futuriste, il ne faut pas oublier que nous travaillons dans des conditions qui n’ont rien de moderne. Notre parc immobilier, nos flottes de véhicule, tout tombe en ruine”, considère Angelo Bruno, secrétaire départemental Unité SGP Fo.

“Avec ces appareils, nous rattrapons un peu le retard pris sur les polices européennes et internationales, ça va dans le bon sens. Cela va soulager les standardistes des commissariats qui pourront mieux répondre aux appels des citoyens puisque les agents sur le terrain peuvent interroger eux-même les fichiers. Maintenant il faudra voir à l’usage comment cela va fonctionner. Il y a encore des endroits en Val-de-Marne où il n’y a pas de 4G. Enfin, nous ne pouvons pas utiliser ces smartphones pour téléphoner, c’est dommage de s’être privé de cette fonction!”, note Yoann Maras, secrétaire départemental Alliance.

 

 

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