Sans nouvelles du ministère de la Justice concernant l’implantation d’une structure d’accompagnement vers la sortie (SAS) de prison à Limeil-Brévannes, Françoise Lecoufle, maire LR de la ville, s’est invitée place Vendôme ce mercredi, accompagnée d’élus.
Sur cette place essentiellement peuplée de joaillers de luxe, trois vélos arboraient pour l’occasion de grands panneaux d’affichage portant l’inscription “Limeil-Brévannes dit non à la construction d’une prison”. Une petite provocation pour se rappeler au bon souvenir de la garde des Sceaux.
Malgré 15 000 courriers envoyés aux divers cabinets ministériels restés lettre morte, une pétition signée par 8626 personnes, une manifestation massive, des soutiens de près de 150 parlementaires et élus locaux de tous bords, la mairie de Limeil-Brévannes regrette de ne toujours pas avoir été consultée et simplement informée des derniers développements par le cabinet de Nicole Belloubet.
“Nous sommes toujours dans le viseur mais nous n’avons plus eu de contact avec le ministère depuis plusieurs semaines. Nous n’allons pas attendre qu’ils fassent une annonce. Imaginons qu’ils mettent autant de temps à se décider que pour la réforme territoriale ! La prochaine initiative consistera à organiser un référendum pour que la population de Limeil puisse s’exprimer sur le sujet. Après tout, nous sommes en démocratie”, souligne Françoise Lecoufle qui va mettre à l’ordre du jour du prochain conseil municipal d’ici une semaine, le vote d’une délibération pour organiser le scrutin. Et même en cas de décision favorable du ministère en faveur d’une implantation dans sa ville, la maire indique qu’elle n’abandonnera pas la mobilisation, au contraire.
“Tant que nous n’aurons pas obtenu l’instauration d’un dialogue pour faire entendre les préoccupations locales, les actions de ce type se poursuivront. Depuis le mois de février, nous nous plaignons de la méthode. Il faut que le gouvernement entende ce qu’il se fait ailleurs. Aujourd’hui, ils souhaitent construire les nouvelles prisons en zone urbaine mais en Espagne, ils obtiennent de très bons résultats en optant au contraire pour la construction des lieux de privation de liberté hors zone dense”, suggère Laurent Lafon, sénateur UDI du Val-de-Marne.
Olivier Capitanio, maire de Maisons-Alfort et président LR Val-de-Marne ainsi que plusieurs élus départementaux et municipaux ont également participé à ce rassemblement.
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