Urbanisme | | 26/10/2018
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Le point sur la transformation urbaine des Navigateurs à Orly

Le point sur la transformation urbaine des Navigateurs à Orly © Fb

C’est à Orly que Jacqueline Gourault, nouvellement nommée ministre de la Cohésion des territoires, a choisi de faire son premier déplacement. L’occasion de faire le point sur le renouvellement urbain du quartier des Navigateurs.

Treize ans déjà ! En février 2005, Jean-Louis Borloo, alors ministre de la Cohésion sociale avait signé avec le maire d’Orly la toute première charte de renouvellement urbain du département. En jeu, la démolition et le réaménagement des grands ensembles d’Orly dont une partie seulement du quartier des Navigateurs. Ce mercredi, la ce-sont les derniers équipements de cet Anru 1, tout juste livrés, qu’a visité la ministre, à l’instar de l’accueil de loisir au sein du groupe scolaire Paul Eluard.

Aujourd’hui, l’heure est à l’Anru 2, avec notamment la démolition de 543 logements, la réhabilitation de 230 et la construction de 982 en accession sociale, en accession libre et en locatif. Un tiers de ces reconstructions pourront être exécutées hors de la commune d’Orly qui indique discuter avec ses voisines de Choisy et de Vitry. “Au départ, il s’agissait d’un quartier à 100% de logements sociaux. Nous souhaitons que les Navigateurs gardent leur âme tout en développant davantage de mixité sociale”, explique Christine Janodet, maire (Gauche citoyenne) d’Orly. Les groupes scolaires Joliot Curie et Marcel Cachin doivent aussi être réhabilités et complétés d’une PMI (protection maternelle infantile) et d’un autre établissement scolaire qui partagera ses locaux avec un institut médico-éducatif (IME). Pour animer le quartier, sont aussi prévus des commerces le long du tramway T9, parmi les éléments structurants du quartier ainsi que des aménagements paysagers et nouvelles voiries pour mailler le quartier. Si tout va bien, l’ensemble pourrait être achevé en 2025.

Quels moyens pour l’accompagnement humain ?

“Il y a des populations diverses qui vont venir s’installer ici et notamment des jeunes ménages avec enfants d’où l’importance pour nous de disposer d’équipements publics pour répondre à nos besoins. C’est très important pour nous permettre de vivre tous ensemble et de construire des dynamiques sociales et culturelles au sein de notre quartier”, motive Alain Girard, conseiller municipal et président du conseil de quartier.

Mais avec quels moyens animer ces dynamiques sociales ? Azzedine Zoghbi, travailleur social à Orly pendant une trentaine d’année, aujourd’hui responsable de l’association Passerelle Orly-Sud, a interpellé la ministre de la Cohésion sociale sur la nécessité d’accompagner les populations pour ne pas qu’elles soient reléguées par ses grands projets de renouvellement urbain. “Le secteur associatif est omniprésent dans ses quartiers où parfois la puissance publique est peu visible. C’est une bonne chose de faire de la rénovation urbaine mais il ne faut pas négliger le travail auprès des riverains pour les aider à tourner la page. Or, depuis quatre ans, nous constatons que l’enveloppe dédiée à l’accompagnement social stagne”, a-t-il insisté. En réponse, Nicolas Grivel, directeur général de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine, lui a assuré que les crédits dédiés au bâti et à l’accompagnement social étaient “les deux jambes” sur lesquelles reposent la réussite des projets, et promis que lesdits crédits allaient dès cette année être revus à la hausse.

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