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Formation | | 11/07/2018
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Le réaménagement du campus de l’Upec fait polémique

Le réaménagement du campus de l’Upec fait polémique

Le réaménagement du bâtiment I du campus de l’Université Paris Est Créteil (Upec) suscite la colère de l’intersyndicale CGT, Force ouvrière ESR, SGEN-CFDT, SNASUB-FSU et SNPTES. Explications.

Ce bâtiment I, qui comprend à la fois des services centraux comme la vie de campus, la prévention, la présidence… mais aussi la faculté de Lettres, doit être complètement réaménagé pour optimiser l’espace en décloisonnant et réagençant. Une opération, étudiée fin 2016, qui passe par un jeu de chaises musicales de tous les services actuellement sur place, lesquels doivent partir dans un autre site le temps des travaux.

Du côté des représentants du personnel, les modalités ne passent pas et fin juin, l’intersyndicale a déposé un préavis de grève pour soutenir les personnels du
Service Vie de Campus et du SUAPS, indiquant que ces derniers n’avaient pas été consultés dans le cadre du projet de réorganisation et qu’il leur avait été “tardivement proposé un déménagement transitoire dans des locaux non adaptés, sans calendrier et sans tenir compte des particularités des services, dont le pic d’activités a lieu avant la fermeture de l’université pour préparer la rentrée“. Un rendez-vous du 3 juillet obtenu avec l’administratrice provisoire n’a pas permis de débloquer la situation. “La direction maintient sa décision de ne pas respecter l’avis du CHSCT du 14 juin 2018“, reproche l’intersyndicale. Le CHSCT (comité hygiène sécurité et des conditions de travail) demandait la suspension de la réorganisation du Bâtiment I jusqu’à l’arrivée d’une nouvelle équipe politique, hormis les travaux de désamiantage du Bâtiment I au 4eme étage, indique l’intersyndicale qui s’inquiète notamment d’un risque de désamiantage incomplet. Du côté de la direction de l’université, on indique que tous les services du bâtiment I ont été consultés fin 2016, à l’occasion d’entretiens individuels, et que la demande du service vie de campus, qui souhaitait être au rez-de-chaussée pour accueillir le public, a été respectée.

L’aile I3 niveau dalle du Bâtiment I du Campus Centre, présentée comme désamiantée, abriterait encore des pans entiers de murs non désamiantés“, s’inquiète également le communiqué syndical.  “Concernant l’amiante, l’université s’est conformée à la législation et un bureau indépendant est venu faire des analyses à l’issue des travaux qui a montré qu’il y avait moins de 1 fibre par M3 d’air”, indique Guillaume Poiret, chargé de mission Patrimoine.

Les représentants du personnel dénoncent par ailleurs une absence d’anticipation du futur chantier du Grand Paris Express prévu derrière le bâtiment de l’IUT de Créteil-Vitry. Sur ce point, Guillaume Poiret rappelle que l’université n’est pas être maître d’ouvrage du Grand Paris Express qui maîtrise son calendrier de travaux, mais que des négociations ont eu lieu pour trouver un endroit moins gênant pour installer le puit d’aération, entre la cathédrale et le bâtiment L.

De manière plus globale, le communiqué des syndicats dénonce des “coûts exorbitants” dans lesquels l’université risquerait de s’engager, évoquant une rénovation complète du bâtiment P du Campus Centre  à 70 millions d’euros. Un chiffre contesté par Guillaume Poiret, qui précise que l’option la plus chère qui avait été envisagée pour ce bâtiment P était de 44 millions d’euros mais que la faculté de sciences a finalement opté pour un réaménagement à 14 millions d’euros. De même réfute-t-il l’acquisition et rénovation d’un bâtiment sur le Campus Chérioux de Vitry à 17 millions d’euros hors travaux, pointée par le communiqué de l’intersyndicale, indiquant que rien n’est décidé du tout à ce stade. “Le chiffrage prévisionnel de ces différents projets dépasse ce qu’une université de la taille de l’UPEC peut raisonnablement envisager dans le cadre de ses financements récurrents. En outre, l’université s’engage dans des projets risqués alors qu’elle n’a utilisé que très partiellement ses financements obtenus il y a 5 ans dans le cadre d’un de ses plus importants contrats de plan État-région (CPER) : 50 millions d’euros sur la période 2015-2020 (soit plus de 7 % des crédits régionaux dédiés à l’immobilier universitaire). La réfection de la dalle du Campus Centre et la construction d’un bâtiment dédié à la recherche biomédicale n’ont ainsi toujours pas débuté“, protestent encore les syndicats. Pour Guillaume Poiret, il est nécessaire de se projeter dans une université à 40 000 étudiants, “alors qu’elle en compte déjà 35 000 et que 2000 supplémentaires sont attendus à la rentrée.”

 

 

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