La tension monte au lycée Brassens de Villeneuve-le-Roi, entre les enseignants et lycéens qui refusent de reprendre les cours après l’incendie, les parents qui s’impatientent et le rectorat qui a décidé de refuser les droits de retrait.
Depuis jeudi dernier, jour de reprise théorique des cours après l’incendie qui s’est déclaré dans une annexe d’un labo de science, les élèves viennent au lycée Brassens sans trop savoir s’ils auront cours. “Nous avons attendus que notre prof arrive avec les élèves de ma classe, jusqu’à ce que l’on nous dise qu’il n’y aurait pas de cours”, raconte un lycéen. “Ma fille a eu une heure de cours puis est allée retrouver sa mère à son travail. Elle lui a fait faire quelques devoirs”, relate un père. Certains élèves bénéficient de matériel pédagogique grâce à la plateforme Pronote et reçoivent quelques informations sur leur emploi du temps. Ce lundi, une enseignante a voulu essayer de faire classe dans une salle mais ses élèves ont refusé d’y pénétrer, incommodés par la forte odeur qui y régnait.
Pour le rectorat de Créteil, le droit de retrait des enseignants n’est pas recevable et il s’apprête a informer les enseignants l’ayant fait valoir qu’ils seraient considérés comme grévistes s’ils ne reprenaient pas les cours dès ce mardi. “Pour faire jouer son droit de retrait, il faut se retrouver en situation de danger grave et imminent, or, sur la base des expertises, ce n’est pas le cas. Nous avons fait cette communication à l’intention des enseignants pour leur expliquer la situation. A présent, nous leur faisons confiance pour qu’ils assurent le service public jusqu’aux vacances et la livraison du lycée provisoire”, insiste-t-on au cabinet du recteur. De son côté, le Conseil régional assure également que la réouverture du lycée après l’incendie s’est faite selon le respect des procédures. “Il y a eu communication des analyses par le chef d’établissement qui fait des points réguliers avec les enseignants. Le lycée est opérationnel en dehors des locaux qui ont été endommagés. Les résultats sont dans les clous, tout a été scrupuleusement surveillé.”
Chez les enseignants, le déni du droit de retrait a suscité de la colère. Ces derniers rappellent que leur action est motivée par leur sentiment d’insécurité et les risques pour leur santé et celle des élèves. “Nous n’avons aucun rapport d’expertise. Une salle a été jugée bonne dimanche dernier pour qu’ils se rendent finalement compte le mercredi qu’il fallait la condamner. Il y a énormément de zones d’incertitudes et nous ne sommes pas prêts à retourner dans le bâtiment. Nous demandons à être relocalisés autre part. L’année dernière, la moitié du service avait pu être logée dans le bâtiment du collège. Cela nous est aujourd’hui refusé. Aujourd’hui, un étage entier est condamné, on nous force à jouer à Tétris. Nous avons l’impression d’être une nouvelle fois oubliés, relégués par la Région”, explique Raphaëlle Pep, enseignante d’anglais et représentante du personnel au Snes.
Pour les parents dont les enfants ont déjà été scolarisés au cours des années précédentes, la situation a comme un air de déjà vu. “A chaque fois, ce-sont les lycéens qui trinquent et sont abandonnés dans la nature. Il y a eu des redoublements l’année dernière à cause des deux mois d’interruption. On remet à nouveau les lycéens en danger. Dans le même temps, nous soutenons l’action des enseignants et cette injonction du rectorat est gênante. Ils demandent la reprise des cours sans avoir réuni le CHSCTA, c’est assez cavalier. La situation n’est pas clarifiée. A cela s’ajoute le manque de visibilité sur la livraison du lycée modulaire. Au départ, ils devaient le livrer le 5 novembre et maintenant, il est question de plusieurs semaines de retard. Nous sommes adultes, nous pouvons trouver des solutions tous ensemble autour d’une table. Nous réfléchissons tout de même à faire un recours administratif pour rupture du principe d’égalité et forcer le rectorat à trouver une alternative pour que les lycéens puissent à nouveau avoir des cours normaux”, confie M.Reynaud de l’association parents indépendants de Villeneuve-le-Roi.
“Nous nous sommes toujours prononcés en faveur d’une reprise des cours dans des conditions optimales. Je ne conçois pas qu’un enseignant ne veuille pas faire cours à ses élèves. Ils ne jouent pas le jeu. Il faut arrêter de tout le temps vouloir remettre en cause les études qui ont été commandées par la région à des laboratoires agréés pour cela. J’ai participé à la visite de l’établissement la semaine dernière, il avait été entièrement nettoyé et paraissait plus propre qu’avant l’incendie ! Le premier étage a été complètement condamné et son circuit de ventilation a été isolé des autres étages. Ensuite, j’ai pu m’entretenir avec les contremaîtres du chantier du lycée modulaire. Touts les branchements ont été effectués, il ne reste plus qu’à poser le revêtement, alors peut être qu’il faudra patienter une semaine supplémentaire le temps que ça sèche mais après cela, ce sera enfin un soulagement”, assure Gérard Alvarado, président de la FCPE du lycée Brassens.
Pour info: Il faut comprendre que monsieur Gérard Alvaredo ne cesse d’être vu à la mairie de Villeneuve le roi, c’est même lui qui présente les excuses du maire lorsqu’il n’est pas aux réunions. Ce monsieur est pressenti pour être présent sur la liste de Didier Gonzales aux prochaines municipales.
Alors, son témoignage partisan et inconscient, ne peu, évidement, être pris au 1er degrés. Les intérêts partisan ne font pas bon ménage avec la sécurité de nos enfants.
Honte à la FCPE de laisser de tel individus, faire de la politique autour d’un sujet dramatique.
Pitoyables et irresponsables le maire Didier Gonzales et le président de la FCPE du lycée Georges Brassens devrons rendre des comptes lorsque la vérité se révélera au grand jour.
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