Décidément, les projets de mutualisation entre commissariats de police du Val-de-Marne ne passent pas. Sur leur garde depuis l’esquisse de réforme ballon d’essai présentée au printemps 2017 qui prévoyait de diviser par deux les commissariats, les élus du département ne laissent rien passer et c’est à l’unanimité que l’Association des maires du Val-de-Marne a adopté ce mercredi 28 février une motion contre les projets d’ajustements en cours.
“Les maires s’opposent à toutes les mutualisations envisagées sur le Val-de-Marne que ce soit entre les brigades de nuit pour les commissariats de Maisons-Alfort, Alfortville et Charenton-le-Pont ; des Bacs de jour, de nuit et des brigades de nuit entre Ivry-sur-Seine et Vitry-sur-Seine et des mutualisations d’effectifs visiblement à l’étude des Bacs entre Champigny-sur-Marne et Chennevières-sur-Marne. Ils dénoncent le caractère incohérent et inefficace des projets présentés au regard des finalités initiales supposées « remettre des effectifs sur la voie publique » de manière pérenne. Ces projets reflètent une méconnaissance de la réalité du terrain“, dénoncent en choeur les élus, qui se sont réunis à Charenton-le-Pont ce mercredi, dans un communiqué.
Pour les maires du département, il s’agit d’un “énième projet de mutualisation d’effectifs” qui “masque la volonté de fermeture de certains commissariats” pour “faire des économies et créer la Police de Sécurité du Quotidien (PSQ)”.
Pour justifier leur crainte, les édiles citent “l’échec des expériences parisiennes, (baisse de 67.5 % des effectifs des unités judiciaires des quatre premiers arrondissements, trois ans après la mutualisation)”, et dénoncent des “stratégies de vases communicants” qui “ne sont ni efficaces, ni cohérentes“.
Dans leur motion, les maires demandent “solennellement” au préfet de police de Paris d’augmenter l’enveloppe des effectifs dans l’ensemble du Val-de-Marne et demandent au préfet du Val-de-Marne “d’abandonner les projets évoqués qui sont inefficaces”. Ils demandent à être reçus par le préfet et annoncent que “dans l’attente, ils mobiliseront leur population contre la détérioration du service public de police et la fermeture assurément programmée des commissariats.”
A lire aussi :
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.