Créé en 2010, le club Climat Energie du Val-de-Marne s’est mué en Réseau transition énergétique et écologique à l’occasion d’un séminaire de travail ce mardi 5 juin. Cette instance, pilotée par le Conseil départemental, l’Etat et l’Agence de l’environnement et maîtrise de l’énergie (Ademe).
Objectif: faire travailler ensemble tous les acteurs concernés pour multiplier les initiatives et évaluer l’avancée des progrès. Ce premier séminaire portait plus précisément sur la rénovation thermique et la qualité de l’air.
“Le 4 mai 2018 a constitué, pour la France, le « jour du dépassement », c’est-à-dire, la date à laquelle les Français sont supposés avoir consommé l’ensemble des ressources que notre Terre a la capacité de produire et de régénérer en un an. Depuis donc 1 mois maintenant, tout ce que les Français consomment est issu de ressources non renouvelables à l’échelle de temps humaine”, a posé en préambule le préfet du département, Laurent Prévost, pour illustrer la gravité du problème, avant de lister quelques données spécifiques à la région francilienne. Le représentant de l’Etat dans le Val-de-Marne a ainsi pointé que le parc immobilier d’Île-de-France était à l’origine de la moitié des émissions de gaz à effet de serre, alors que près de la moitié des bâtiments en France ont été construits avant 1975, d’où la nécessité urgente de travailler sur la rénovation thermique. L’action de l’Etat sur ce point ? L’annonce d’un plan de rénovation énergétique des bâtiments en avril 2018 comprenant notamment un certain nombre d’incitations financières. “Le plan représente environ 14 milliards d’euros de soutien public en investissement et en prime sur le quinquennat, complétés par plus de 5 milliards d’euros de certificats d’économie d’énergie directement utilisés pour financer le plan rénovation”, a insisté le préfet. Concernant la qualité de l’air, le préfet a rappelé le chiffre régulièrement cité de 4000 morts prématurés en Île-de-France en raison de la pollution, et des coûts sanitaires de 8 milliards d’euros, soit 1 % du PIB régional. Concernant l’implication de l’État sur ce sujet, le préfet a cité la participation de l’Etat dans les investissements de transports en commun, les projets innovants, la formation aux emplois de la transition écologique…
Président du Conseil départemental, Christian Favier a de son côté listé quelques unes des actions du Val-de-Marne pour oeuvre à la transition énergétique et écologique, citant le plan de lutte contre la précarité énergétique, avec l’expérimentation d’une plateforme de la rénovation énergétique dans quelques villes pilotes. “19 jeunes éloignés de l’emploi ont ainsi pu apprendre un métier d’avenir, près de 800 professionnels formés, 3 600 ménages sensibilisés aux économies d’énergie dans leur logement et 600 ménages ont bénéficié du service public pour un accompagnement complet (diagnostic, conseils personnalisés, installations d’équipements économes en eau et en énergie, accompagnement pour les dossiers de travaux …)”, détaille le président du département qui a également évoqué le schéma directeur énergie des bâtiments départementaux qui prévoit de diviser par 7 les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050 et par 2 les consommations d’énergie. “Les premiers résultats sont déjà visibles avec notamment 3,4 % d’économies d’énergie déjà réalisées (entre 2012 et 2016) !”, chiffre le président. Côté transport, l’élu a cité le plan vélo et ses près de 250 km de piste cyclable, le plan vert des espaces naturels sensibles et encore le Plan climat énergie territorial (PCET) initié dès 2009.
La matinée s’est poursuivie par des tables rondes sur modes alternatifs et économes de construction, lors de laquelle Valophis a mis en avant son siège vitrine avec approche bas carbone et thermo-frigo-pompe qui permet le renouvellement des ressources, sur la maîtrise de l’énergie dans les bâtiments, et encore sur l’implication des citoyens dans la transition énergétique avec par exemple les propositions de Coachcopro, un outil numérique qui accompagne les propriétaires depuis 2013. La coopérative Sud Paris Soleil lancée par l’association Cachan Soleil, a pour sa part expliqué son projet pour fédérer les habitants prêts à produire de l’énergie solaire.
Ronan Dantec, sénateur de Loire-Atlantique et membre du Conseil national de la transition écologique, a conclu la matinée en insistant sur la “nécessité de mettre en réseau les acteurs” , de passer des projets au concret, et de disposer d’un modèle économique.
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Il faudrait surtout lutter contre l’étalement urbain et les chancres pavillonnaires qui s’étendent à l’infini ; recréer les commerces de proximité et en finir avec l’empilement de bureaux à l’ouest et l’empilement d’appartements à l’est ! En dehors de cela il n’y a que des mesurettes démagogiques.
Merci !
Gros levier sur les transports aussi, déplacements de proximité :
Même si l’argument numéro 1 est celui de la santé, pour le pratiquant.
Il devrait y avoir de la part de notre département, de nos territoires, et de plus de nos communes des aides à l’achat de vélos électriques, comme ça existe à Paris :
“Particuliers : Jusqu’à 400€ pour l’achat d’un vélo à assistance électrique, une aide par personne.
Particuliers : Jusqu’à 600€ pour l’achat d’un vélo cargo (électrique ou non), une aide par personne.”
Il faudra plus que le plan vélo du CD94.
L’argument n°2 est désengorger routes, parkings, et transports en commun, qui saturent.
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