Alphabétisation, aide administrative, distribution de vêtements, micro-crédit, conseils diététiques, bibliothèque, vacances, puériculture… et bien-sûr distribution alimentaire, tels sont les réponses apportées par les Restos du coeur à ceux qui souffrent de la pauvreté et de l’isolement qu’elle provoque.
La 34ème campagne d’hiver commence ce lundi 26 novembre et en Val-de-marne, près de 900 bénévoles sont sur le pont pour répondre aux attentes des quelque 25 000 bénéficiaires. L’association recherche toujours du monde pour donner un coup de main, notamment des personnes prêtes à prendre des responsabilités.
Durant la campagne d’été 2018, ce-sont 1,35 million de repas qui ont été servis dans le Val-de-Marne par les Restos du coeur dont l’aide alimentaire reste le principal objet. “Mais un repas ne suffit pas, nous essayons d’aider les personnes dans leur globalité en proposant sans jamais imposer“, explique Patrick Deschamps, président par intérim des Restos du coeur Val-de-Marne. Selon l’observatoire des Restos du coeur au niveau national, le niveau de vie médian des personnes accueillies est de 522 euros contre 1692 euros au niveau national (chiffres 2015), soit 30% du revenu médian, ce qui équivaut à une situation d’extrême pauvreté. 15% des familles sont sans logement personnel, 13% résident en logement précaire ou inadéquat et 4% sont carrément sans abri. 12,5% des familles ne déclarent pas de couverture santé et 20% seulement des personnes accueillies actives travaillent à temps plein. En outre, 41,3% des familles accueillies sont seules. A noter, sur ce point, que les hommes seuls sont plutôt jeunes alors que les femmes sont sur-représentées parmi les personnes seules âgées. Autant de témoins de la précarité et de l’isolement qui contraignent ces populations, et qui explique qu’elles manquent de beaucoup d’autre choses que de nourriture, même si manger à sa faim, si possible équilibré, reste l’un des besoins vitaux. Progressivement, c’est ainsi toute une palette de services qui se sont développés pour accompagner les familles ou les personnes isolées. Et prochainement, deux centres des Restos du coeur proposeront même des séances gratuites de dépistage de maladies virales à Créteil et Alfortville, en partenariat avec les CHI de Créteil et de Villeneuve-Saint-Georges.
De la difficulté d’impliquer des bénévoles dans les postes à responsabilité
Pour les Restos du coeur, l’une des grosses difficultés reste la disponibilité des bénévoles. “L’engagement bénévole est de plus en plus complexe et il est difficile de trouver des personnes prêtes à s’engager dans des postes à responsabilité comme la gestion des approvisionnements ou d’un centre. Nous avons une nouvelle génération d’actifs qui sont prêts à s’investir mais les centres ouvrent le matin donc les horaires ne correspondent pas à leurs horaires de disponibilité. De plus, gérer un centre est assez lourd car il faut être là trois ou quatre matinées par semaine. De ce fait, nous avons de plus en plus de centres gérés par deux responsables“, explique Patrick Deschamps. La présidence de l’association départementale, tenue par intérim par cet engagé parisien témoigne de la difficulté à passer le témoin. “Je suis arrivé il y a un mois et demi car l’ancien président avait un problème personnel, en attendant que le national agrée une personne pour prendre la présidence”, explique le bénévole.
Voir la liste et les coordonnées des 21 centres des Restos du coeur
Les ‘Restos du cœur’ ne fonctionnent que quelques mois par an, et pendant cette période ils saturent tout l’espace médiatique !
Bien sur ils sont utiles, mais c’est oublier les autres associations qui fonctionnent toute l’année, avec les mêmes difficultés qu’eux, et sur qui on peu compter en permanence : les épiceries sociales, les associations locales, le secours populaire, le secours catholique, Emaus, les Banques Alimentaires (grossistes associatifs), et beaucoup d’autres.
Toutes ces associations agissent pour empêcher des dizaines de milliers de gens et de familles de sombrer complètement. Qu’elles soient reconnues, elles aussi, à leur juste place.
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