Délocalisés dans plusieurs établissements suite à la découverte d’amiante dans des flocages tombés de faux-plafonds, les élèves du lycée Georges Brassens de Villeneuve-le-Roi pourront revenir dans leur bahut dès ce lundi 5 mars, a annoncé hier le Conseil régional. Un cou
Cette décision fait suite aux mesures réalisées par l’expert indépendant CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment), complémentaires de celles effectuées par Experteam fin 2017, transmises à l’ARS (Agence régionale de santé) qui a donné son feu vert pour la reprise des cours sur place.
Dans un courrier du 28 février à Valérie Pécresse, la présidente de région, le directeur de l’ARS, Christophe Devys, rappelle que le diagnostic amiante a classé le flocage en niveau 1 qui correspondant “au meilleur état de conservation”, est est associé, dans le Code de la Santé Publique, “à une obligation de réévaluer l’état de conservation de ces flocages dans un délai maximal de 3 ans”. Cette expertise est complétée des résultats d’une mission d’évaluation de l’état de conservation des flocages élaborée le 27 février par la société Manexi, annexée au rapport du CSTB, note l’ARS. “J’ai bien noté également que les mesures d’empoussièrement réalisées en décembre ainsi que celles réalisées en février selon les normes réglementaires (avec simulation de l’occupation humaine) présentent des concentrations normalisées inférieures à 5 fibres d’amiante/Ld’air“, indique le directeur de l’ARS.
Dans ses conclusions, relevées par l’ARS, le CSTB souligne que la cause de l’endommagement des dalles de sous-plafond “ne provient pas du défaut de mise en œuvre du produit isolant appliqué par flocage en deux couches” mais “des impacts d’objets probablement projetés au plafond”. Enfin, il établit un classement des salles au regard de la dégradation des dalles de sous-plafond.
Trois salles fermées
Des précautions doivent néanmoins être prises en attendant la fermeture définitive de ce lycée dont la reconstruction sur site devrait démarrer l’année prochaine, et qui devrait disposer en attendant sa livraison de bâtiments modulaires dès cet automne. Tout d’abord, trois salles resteront fermées définitivement : les salles 8, 320 et 322. Deux autres mesures conservatoires sont prévues : “des mesures régulières de l’empoussièrement priorisant les salles dans lesquelles des dalles de sous plafond dégradées ont été identifiées” et “une inspection visuelle quotidienne des faux-plafonds par un technicien qualifié mandaté par la Région“, précise l’ARS.
“Ces mesures seront maintenues jusqu’à la livraison du lycée provisoire qui sera installé entre septembre et octobre 2018 dans le cadre de l’opération de reconstruction du lycée dont le calendrier est également accéléré”, signent ensemble le recteur Daniel Auverlot et la vice-présidente de région en charge des lycées, Marie-Carole Ciuntu, dans leur lettre aux familles. Un retour au lycée qui réjouit le maire LR de la ville, Didier Gonzales, qui indique que plus de 1000 personnes ont signé la pétition pour revenir faire cours à Brassens.
Une réunion lundi matin pour répondre aux questions en suspens
Pour répondre à toutes les interrogations avant la reprise effective des cours ce lundi 5 mars après-midi, une réunion de restitution de l’expertise complémentaire du CSTB et de l’avis de I’ARS est organisée ce lundi matin, avec les représentants de parents d’élèves, enseignants et membres du Conseil d’administration. Du côté des enseignants, des questions restent en effet en suspens, concernant notamment le choix des salles qui sont définitivement fermées. “Pourquoi ces 3 salles et pas les autres”, s’inquiète un professeur.
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