Alors que le Rifseep, un nouveau régime indemnitaire de la fonction publique qui tient compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel, était voté en Conseil départemental du Val-de-Marne ce lundi 17 décembre, une délégation des métiers de l’informatique a manifesté son inquiétude avant la séance plénière, soutenue par la CGT. Une situation qui n’est pas spécifique au département. Explications.
La qualité des compétences informatiques constitue un enjeu crucial pour nombre d’organisations depuis longtemps et c’est dans ce contexte qu’une prime de fonction informatique (PFI) a été instaurée dès 1971 pour attirer les professionnels dans la fonction publique en palliant en partie la disparité des salaires qui prévalaient sur ces métiers entre l’administration et le secteur privé. Pour bénéficier de cette prime, les agents doivent passer un examen spécifiques ou le concours spécialité informatique. Lancé en 2014 et mis en place progressivement, le Rifseep intègre cette prime avec d’autres paramètres dans le cadre d’une indemnité globale, l’Ifse (indemnité fonctions, sujétions et expertise) qui comprend aussi l’IAT (Indemnité d’administration et de technicité) ou l’IFTS (Indemnité forfaitaire pour travaux supplémentaires). Dans le Val-de-Marne, le Conseil départemental a délibéré sur l’instauration de ce Rifseep ce lundi 17 décembre.
Problème : la nouvelle Ifse ne compense pas la somme des primes précédentes. Par exemple, un agent de maîtrise principal qui percevait une IAT de 289 € et une PFI de 300 € (soit au total 589 euros), va se retrouver avec une IFSE de 439 euros. Pour combler ce manque à gagner, il percevra toutefois un maintien de salaire à titre personnel, comme le prévoit l’article 6 du décret d’instauration du Rifseep. Pour les agents actuellement employés aux fonctions informatiques, le changement ne devrait donc pas occasionner de baisse de salaire. “Mais ce maintien de salaire prévu par l’article 6 peut disparaître au bout de quelques années et les nouveaux agents n’y auront pas droit, ce qui va rendre les fonctions informatiques beaucoup moins attractives”, dénonce une agente départementale. “Moi par exemple, je n’ai pas encore passé l’examen informatique, et je ne pourrai donc pas y prétendre”, témoigne un jeune agent. “Il y a déjà 13 postes vacants sur 130 à la direction des services informatiques, cela va empirer la situation. Et si nous devons externaliser, cela coûtera plus cher!”, pointe un autre. Dans son tract, la CGT réclame que la PFI soit intégrée en totalité dans la nouvelle IFSE. Une délégation devait être reçue cette semaine par la direction des ressources humaines.
Du côté du département, on confirme qu’il n’y aura aucune perte de rémunération pour les agents qui étaient en poste avant le 1er septembre 2018 mais que les agents recrutés après cette date ne peuvent bénéficier de ce maintien et auront le montant de l’IFSE de base prévue par la délibération votée ce lundi. Le département indique par ailleurs que le choix a été fait de reproduire le régime indemnitaire existant compte tenu de l’urgence à mettre en place le Rifseep en 2018 mais que le chantier va se poursuivre pour formaliser des critères professionnels tenant compte de l’expertise et de certaines sujétions. “Il conviendra donc dans ce cadre de déterminer le niveau de reconnaissance de l’expertise informatique”, promet le département.
Oserais-je suggérer dès lors un GIP (Groupement d’intérêt Public), qui s’appuie sur un Cloud Public, l’opérateur de ce Cloud Public étant choisi lors d’un appel d’offre comme il se doit …
“Le logiciel libre a déjà gagné, mais personne ne le sait.”
https://lemde.fr/2TlqOen
“Le logiciel libre a déjà gagné, mais personne ne le sait.”
https://www.lemonde.fr/long-format/article/2018/11/11/comment-linux-est-devenu-un-enjeu-strategique-majeur-pour-la-silicon-valley_5382061_5345421.html?fbclid=IwAR0mxpUR0iQu3WSiV9T5ViX0lWe3dtSjA9hAAtrtgefKKo1yFF2bjwkcB_w
D’ailleurs, toutes les réalisations logicielles effectuées sur fond public devraient être open source de fait.
@Marcus25
De mon point de vue, dans les 36000 communes, les 95 départements, les 12 territoires IdF, les 18 régions rien qu’en France Métropolitaine, c’est le SICOB et autant de procédures différentes …
A l’heure de la virtualisation et du cloud computing, la seule administration qui doit être à peu près au top c’est Bercy : “Bercy c’est Cyber”
En tant qu’informaticien et en tant que contribuable, je déplore qu’il existe des services informatiques de 130 personnes ou plus au niveau de chaque Département (91, 92, 93, 94, 75, 78, 95, 77), plus un Service Informatique au niveau de la Région, plus la Métropole du Grand Paris qui a peut-être aussi son service informatique … Et je ne parle que de l’Ile de France.
Pourquoi ne pas avoir créé un GIE “Services informatiques partagés” commun à l’ensemble de ces entités, au lieu de tous ces services en doublon ?
Vous êtes en sursis faute d’une organisation adéquate et peut-être est-ce là aussi la raison de vos difficultés … Je m’étonne que la Cour des Comptes ne vous ait pas déjà épinglés.
Un informaticien qui réfléchit …
Joyeuses Fêtes !
Bonjour.
En tant qu’informaticien d’une autre administration, nous sommes ( moi et mes collègues) très vigilant sur cette problématique.
Les pfi sont un moyen de concerver un certain nombre d’agents talentueux et jeunes dans les administrations au lieu qu’ils partent dans le privé pour des propositions plus intéressantes.
À l’issue des concours informatiques de mon administration, il n’est pas rare de voir de nouveaux agents refuser leurs affections (environ 5% des lauréats) pour rester dans les entreprises ou ils sont actuellement pour des raisons financières.
Bonnes fêtes de fin d’année.
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