Sécurité | | 13/04/2018
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Le sentiment d’insécurité baisse en Île-de-France

Le sentiment d’insécurité baisse en Île-de-France

Selon la dernière enquête de l’Institut d’aménagement d’urbanisme d’Île-de-France (Iau Idf) qui était présentée ce jeudi 12 avril par la région, le sentiment d’insécurité des franciliens est en baisse, de même que le nombre de victimes d’agressions, de vols et de toutes autres atteintes visant leurs biens.

Le nombre d’atteintes physiques et aux biens des habitants de l’Île-de-France aurait globalement diminué. En effet, 47,8% des franciliens âgés de 15 ans et plus interrogés en 2017 ont déclaré avoir été agressés, volés ou confrontés à des atteintes visant des biens leur appartement, soit 4% de moins qu’en 2015. C’est ainsi par exemple que 35,4 % des ménages franciliens contactés se sont déclarés victimes de cambriolages ou de faits visant un véhicule leur appartenant au cours des trois années précédant l’enquête contre 40,6% dans celle de 2015. Les agressions sexuelles augmentent en revanche de 0,5 points pour atteindre en valeur projetée 2% de la population francilienne.

Corollaire de ce fléchissement des “victimations” (terme générique employé pour désigner l’ensemble des actes dont les citoyens s’estiment victimes), le sentiment d’insécurité connaît lui aussi une baisse. En 2017, 51% des franciliens disent se sentir en insécurité quand ils étaient 55% en 2015, c’est par ailleurs le chiffre le plus bas atteint depuis le début de la mesure il y a 16 ans. La lutte contre la délinquance (15,7%) se classe loin derrière les deux principales préoccupations des habitants de la région à savoir, le chômage (44,2%) et la pauvreté (31,1%). L’inquiétude reste élevée en matière de terrorisme. 62,6 % des répondants citent ainsi le risque d’attentat comme le problème le plus préoccupant pour la société française.

Un cadre de vie plus exposé aux nuisances

Les habitants interrogés sont en revanche un peu plus nombreux (57,3% contre 55,2% en 2013) à déplorer des nuisances dans leur quartier, en particulier des problèmes liés à la propreté (28%), au voisinage bruyant (27%), à la drogue (24%), au vandalisme (23%) et aux bandes de jeunes (22%). Pour autant, la proportion de franciliens considérant que la police n’est pas assez présente, voire inexistante dans leur quartier est assez stable. Ils sont 38% à le penser en 2017, chiffre constant depuis 2009. Parallèlement, les citoyens de l’Île-de-France sont de plus en plus favorables a l’installation de caméras de vidéosurveillance dans les lieux publics et les transports en commun.

L’étude témoigne de l’exposition plus importante des femmes à tout type d’atteintes personnelles (vol ou agression) que les hommes. Elles sont 19,4% a déclaré en avoir été victimes en 2017, contre 15,2% pour les hommes. Par conséquent, elles sont beaucoup plus nombreuses que les hommes à s’estimer en insécurité (64,8% contre 35,1%). Cet écart de peur est particulièrement important dans les transports en commun (60,8% contre 27%).

 Méthodologie

Cette enquête, “Victimation & sentiment d’insécurité en Île-de-France” a été menée auprès de 10 500 habitants âgés de 15 ans et plus représentatifs de la population des différents départements de la région. Elle a été réalisée par l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) d’Ile-de-France et financée par le Conseil régional. Des enquêteurs de l’institut Kantar TNS ont réalisé des entretiens téléphoniques d’une vingtaine de minutes pour déterminer les vols, agressions et atteintes dont ils avaient été victime au cours des 3 dernières années. Les résultats de cette enquête réalisée depuis 2001 sont rendus publics tous les deux ans.

Télécharger l’enquête complète

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