Repas partagés, paroles réconfortantes, dons de vêtements et de jouets pour les enfants, nettoyage des rues et des logements, les associations et initiatives citoyennes se multiplient pour apporter un soutien moral et matériel aux sinistrés des inondations, notamment à Villeneuve-Saint-Georges, commune la plus touchée par la crue dans le département.
Dès les premières informations sur la crue, le 18 janvier dernier, les habitants et associations ont commencé à s’organiser pour aider les personnes évacuées du chemin des pêcheurs, puis des quartiers Belleplace-Blandin et Triage, en parallèle des actions des services municipaux, départementaux, des associations de protection civile, de la Croix rouge et des forces de secours, concentrées sur la gestion de crise et divers aspects de logistique.
« Très tôt, nous avons reçu des sollicitations d’associations et des particuliers qui souhaitaient se faire connaître pour agir. Face à un tel élan de solidarité, la municipalité s’est appuyée sur ces structures et volontaires pour la distribution de l’aide aux habitants notamment dans les gymnases. Nous avons donné un numéro de téléphone auquel les responsables associatifs pouvaient nous contacter, ce qui nous a permis de valoriser leurs actions et de créer des synergies avec les services municipaux qui s’occupent de ces familles. Une dizaine d’associations, les habitants des conseils citoyens, et des particuliers se sont mobilisés, leur action est déterminante parce qu’elle témoigne aux sinistrés qu’ils ne sont pas tout seuls », motive Ulysse Rabaté, responsable de la vie associative à Villeneuve-Saint-Georges.
Dimanche 24 janvier par exemple, les familles de l’association Femmes solidaires de Villeneuve-Saint-Georges et d’Ailleurs, habitants principalement le Plateau, ont préparé un Thiéboudiène, plat d’Afrique de l’ouest, pour la soixantaine de Villeneuvois hébergés au gymnase Léo-Lagrange. « Dès que nous avons vu à la télévision ces inondations, les adhérents ont rapidement appelé pour que nous fassions quelque chose. Si l’on ne peut rien contre la nature, nous pouvions en revanche partager un bon moment avec ces habitants. Une quinzaine d’entre-nous ont préparé le repas que nous avons mangé avec eux. C’était un très bon moment, il y avait parmi les personnes hébergées un cuisinier qui a demandé la recette. Cela nous a permis de nous faire connaître auprès de personne qui pourront peut être rejoindre l’association », explique Fanta Macalou, présidente de Femmes solidaires, association de médiation au sein des quartiers prioritaires.
Dans le malheur, du lien social retissé
Dans le même temps, les habitants ont été sollicités pour donner aux sinistrés des couvertures, des vêtements pour enfants, des jouets, des livres, du thé, du café ou encore des gâteaux. L’association Voisins et ensemble s’est chargée de centraliser les collectes et de les distribuer. « Il y a environ 600 personnes sur notre groupe Facebook, et très rapidement, des gens se sont faits connaître pour donner du linge, des vêtements et des vivres aux sinistrés. C’est réconfortant de voir cet enthousiasme à aider les autres, d’autant que les habitants, souvent, vivent autour de leur quartier et ne se préoccupent pas toujours des autres. Beaucoup de Villeneuvois qui habitent loin des zones touchées ont pourtant tenu à participer à ses collectes. Dans le même temps, nous nous rendons régulièrement auprès des sinistrés pour passer un peu de temps. Quelque part, cette catastrophe a permis de resserrer les liens entre habitants », considère Carmita Pereira, responsable de cette association créée il y a un an à peine pour justement, créer du lien social.
Parmi les autres acteurs ayant participé à ces actions de solidarité, plusieurs comités du secours populaire du Val-de-Marne, ainsi que le centre social Asphalte ont mené des actions de distribution auprès des personnes hébergées. Alors que les débordements de la Seine et de l’Yerres ont emporté avec eux de nombreux déchets flottants, encombrant les quartiers touchés par la crue, des membres de conseils citoyens ont aussi épaulés les services municipaux pour les opérations de déblaiement et de nettoyage. Dans les prochains jours, l’association OSE, qui nettoie les berges des cours d’eau va passer à l’action à l’aide d’un bateau fourni par le SIAPP.
bravo
Entre 1949 et 1991, le bassin versant de la Seine a été aménagé pour protéger Paris des crues et soutenir le débit du fleuve en période de sécheresse.
Source : http://actions-territoires.irstea.fr/eau/regulation-debits-bassin-seine
Les Français, et souvent les plus modestes, savent toujours faire preuve de solidarité lorsque les circonstances l’exige.
@Raymond 94
Vous avez raison Raymond mais ce n’est pas le cas dans toutes les villes…
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