“Nous, parents, avons un vrai pouvoir. Nous devons intervenir lorsque nous assistons à des rixes. Les jeunes ne touchent pas aux daronnes !”, pose Nassira, maman de trois filles.
Une “daronne” qui n’hésite plus à s’interposer dès qu’elle assiste à des bagarres.
Après la rixe devant le lycée Léon Blum et la menace armée d’un élève en vers sa prof au lycée Branly la semaine dernières, une vingtaine de parents d’élèves de Créteil se sont retrouvés ce lundi soir, à l’initiative du collectif Unirsco (Unis pour la réussite scolaire.)
Plusieurs d’entre eux n’en sont pas à leur première réaction. Il y a quelques semaines, c’est justement Nassira qui a désamorcé le conflit opposant deux bandes d’une trentaine d’adolescents prêts à en découdre. “Ils avaient des regards noirs mais il a suffit de parler avec eux pour qu’ils se calment. Il faut que les parents sortent de chez eux et agissent”, insiste cette représentante des parents d’élèves au lycée Saint Exupéry à Créteil et au collège Eugénie Cotton à Bonneuil.
Pour les parents, il y urgence. Le degré de violence atteint ces derniers jours a sonné tout le monde. Jeudi dernier, devant le lycée Léon Blum, un lycéen d’une quinzaine d’année s’est fait poignarder parce qu’il venait d’un quartier rival. “La police m’a téléphoné jeudi soir pour me dire que mon fils avait été blessé. J’ai ensuite appris que l’un de ses poumons avait été perforé et qu’il était en train d’être opéré. Il aurait pu mourir, je ne veux pas que l’on pleure des morts. Il faut lancer des messages d’apaisement”, implore la maman présente ce lundi.
Les parents s’accordent sur un même constat, la violence se banalise dans notre société et devient même un jeu puisqu’elle peut être filmée, partagée et commentée. Tous ont en tête la vidéo ahurissante de ce lycéen braquant son enseignante avec un pistolet à bille au lycée Edouard Branly, dont la diffusion virale sur les réseaux sociaux a donné leur heure de gloire aux ados fanfaronnant sur les images tandis quelle anéantissait un peu plus la professeure. “L’acte est condamnable en soi mais il a pris une énorme proportion”, commente Ouarda, représentante de parent d’élèves au lycée Branly, tout en réclament “plus d’ordre” dans l’école. “Nous ne voulons pas mettre des flics dans nos écoles ou que les profs fassent la police. Ce n’est pas en mettant des coups de pression aux élèves que l’on parviendra à rétablir l’ordre. Tout ce que nos enfants demandent, c’est de pouvoir réussir leur scolarité pour trouver leur place dans la société”, réagit pour sa part Lelo, un papa du quartier du Palais.
Impliquer les parents
Choqués d’avoir entendu certains parents d’élèves traiter le comportement de l’enseignante braquée de laxiste, et après de vives altercations sur les réseaux sociaux, les enseignants, eux, n’ont pas souhaité participer à la soirée. “C’est une occasion manquée parce que nous demandons à travailler main dans la main avec eux. Nous sommes prêts à discuter avec les profs. D’ailleurs, dans les conseils d’administration des établissements scolaires, nous faisons souvent équipe contre leur hiérarchie. Les parents d’élèves sont prêts à s’investir mais en pratique, personne ne souhaite leur ouvrir les établissements”, déplore une mère élue. Ouvrir davantage l’école aux parents : une demande régulièrement relayée par les deux fédérations de parents d’élèves, la Fcpe et la Peep. Des parents d’élèves souhaiteraient notamment intervenir dans les classes pour sensibiliser les élèves sur les bagarres entre quartiers. “Une fois que toutes ces actions auront été mises en place, nous pourrons nous consacrer véritablement à des actions de terrain pour créer du lien social entre toutes les générations”, enjoint Ouarda.
Une marche citoyenne et des maraudes préventives
Dans l’immédiat, le collectif a décidé d’initier plusieurs actions de mobilisation, à commencer par une marche citoyenne dès la rentrée scolaire, pour permettre à des habitants de différentes villes et quartiers de se rencontrer. Les parents envisagent par ailleurs d’organiser des maraudes lorsqu’ils pressentent des soirées de violences.
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Lorsque vous parlez d’éducation des enfants , cela semble logique, mais il faudrait parler de l’éducation des parents, qui en ont parfois aucune, ou pas celle de notre pays, et lorsque les parents ne veulent pas s’intégrer, mais bénéficier des toutes les aides et allocations , qu”elle image peuvent avoir ses enfants sur notre Société.
Bonjour, quels vocabulaire, serait-il celui qui est enseigné actuellement à Créteil, étrange façon de parler ainsi de ses parents. Les parents doivent être respecté quels que soit les origines. Que ce soit tant à l’intérieur d’un collège ou lycée ou écoles, même les Enseignants. Honteux ce langage, vous prenez le bus ou croisés des enfants quels que soit l’âge la vulgarité est toujours présente. Comment voulez vous ne pas stygmatiser les jeunes par la suite. Et que lorsqu’ils veulent un stage en entreprise ils soient refouler. Il y a aussi la dégaine. PARENTS SOYEZ ATTENTIFS AUX FREQUENTATIONS ET LANGAGE DE VOS ENFANTS. IL SERA TRES DIFFICILE LE RETOUR EN ARRIERE. CELA N EST PAS DU RESSORT DES ENSEIGNANTS MAIS CELA DEPENDS DE VOUS MEMES PARENTS.
Oui, le langage est essentiel, car c’est lui qui donne la première impression, le premier jugement sur la personne que vous rencontrez. Plus encore que les vêtements, qui sont affaire de mode et de moyens.
Lorsqu’il avait 13 ans, mon fils a été tenté de parler ‘avec l’accent banlieue’, ou plutôt l’accent de certains jeunes ‘de banlieue’. Je lui ai soufflé dans les bronches, et je lui ai interdit de parler comme cela, avec nous comme à l’école.
Les jeunes se laissent facilement entrainer par des modes adolescentes, ils ont besoin de se sentir appartenir à un groupe de jeunes comme eux. Mais c’est bien aux parents d’intervenir.
Je suis de gauche et je ne pourrais jamais voter à droite mais force est de constater qu’il va vraiment falloir que les parents gèrent leurs propres progénitures. Dès la crèche on privilégie les places à des bébés dont les parents ont besoin d’être “aidés” car débordés par la situation. Quand on dit qu’il y a de la violence dès la maternelle c’est juste la réalité. Et le college Cest le summum. Et ensuite on pointe du doigt les pouvoirs publics ! C’est le DEVOIR et l’OBLIGATION des parents de gérer leurs enfants. Les pouvoirs publics devraient en revanche les responsabiliser en leur infligeant des amendes puisqu’il n’y a que quand ils doivent mettre la main au porte monnaie quils réagissent. Ces jeunes pas éduqués du tout, qui sont laissés dehors jusqu’à plus d’heure et qu’on oblige à aller en cours ont le pouvoir de bousiller des classes entières. Les élèves qui veulent bosser ne peuvent pas. C’est impossible de travailler dans une classe dans laquelle 3 ou 4 racailles (oui j’assume mes propos parce que les enfants en bavent) s’insultent, se battent, mangent un sandwich grec en classe, tutoie la prof ….
Entièrement d’accord avec vous. Le problème est d’abord un problème d’éducation laquelle éducation doit être assumée par les parents. Trop facile de dire qu’il faut plus de moyens pour l’école, les centresde loisirs, les équipements sportifs etc etc… Un jeune qui insulte un prof ce n’est pas un problème de moyens budgétaires.
Quand des enfants de 12 ans trainent le soir au lieu d’être dans leur chambre, c’est la faute des parents.
Mais bon chez une certaine gauche convaincue d’incarner le Bien, dire ces choses c’est avoir un discours “nauséabond” (adjectif qu’on nous sert à toutes les sauces dès qu’on ose décrire une certaine réalité) ou servir les populistes (certains ont déjà parlé de “populisme éducatif” parce que des profs osaient dire publiquement ce qu’ils subissent dans leurs classes). Et après ce sont les mêmes qui viendront reprocher à certains parents de mettre leurs enfants dans le privé. Moi, j’ai fait toute ma scolarité dans le 94 dans le public jusqu’à mon bac en 1989 mais mes 2 filles sont, elles, dans le privé car je n’ai pas envie que leurs profs passent la moitié de l’heure de classe à “gérer” des énergumènes qui sont là pour foutre le bazar et qui ne seront pas sanctionnés car les chefs d’établissement ne veulent “pas de vague”.
La première éducation c’est la famille qui la donne l’école donne l’enseignement des savoirs, lire, écrire et compter. L’histoire de notre pays pour comprendre que nous vivons ensembles avec les règles laïques dans une démocratie.
Pauvre garçon…
Bonjour, tant à l’intérieur des Lycées et Collèges ainsi qu’à l’extérieur, un grand nombre d’incivilités et violences se produisent depuis de nombreuses années. Là, enfin les voix s’élèvent mais pour combien de temps. Les parents sont responsables en priorité de ce qui ce produit. L’éducation oui, ce n’est pas la télévision ni la tablette ou le téléphone portable qui doit s’y atteler. Les parents doivent être présents et se responsabiliser , les enfants ont énormément besoin de communiquer se confier et d’être structurer. Ce n’est pas parce que les parents se séparent qu’il doit être livré à lui même. Il faut hélas que se produise un tels événement pour que l’on en parle. Mais le soufflé va très vite retomber et les professeurs vont continuer à subir. Parents réveillez vous avant qu’il ne soit trop tard.
…
Saine réaction, tout comme la prise de parole des profs sur Twitter ; un peu tardif peut être, mais ils ont été nombreux à s’exprimer dans le vide depuis de nombreuses années.
A propos de l’agression d’une professeure à Créteil, le fait que l’arme est factice n’est en rien une excuse ou une atténuation de l’acte :
** D’une part la victime ne peut pas savoir si l’arme est réelle ou factice, et il y a bien en conséquence menace de mort réelle,
** D’autre part si un policier était intervenu dans la salle, il était en droit de tirer sur le connard car en situation juridique de ’légitime défense pour autrui’ … mais c’est le policier qui aurait été critiqué et insulté par la bienpensance bobo !
Toute cette décadence dans les réactions entre élèves et profs avait été dénoncée dès 2004 dans le rapport OBIN, dans le contexte d’une islamisation croissante de certains quartiers ; cela se poursuit et se généralise :
http://www.laicite-republique.org/rapport-obin-les-signes-et-manifestations-d-appartenance-religieuse-dans-les.html
Mais la consigne était « pas de vague » : les profs qui se plaignaient n’étaient pas écoutés, et il ne fallait surtout pas montrer du doigt les populations issues de l’immigration africaine. Des dizaines de milliers d’Algériens ont pu immigrer en France alors que la guerre civile islamiste faisait rage dans ce pays, et beaucoup d’entre eux ont importé le salafisme … Ce faisant, on a mis dans le même sac tous les jeunes issus de l’immigration, et on a donné un sentiment d’impunité à la minorité (mal) agissante.
La politique de l’autruche fut la règle, et les bobos qui vivent dans l’entre soit confortable et sans aucune mixité sociale donnaient des leçons de morale.
Maintenant, soit il faudra une politique d’une extrême rigueur (mais qui en aura le courage, et avec quels moyens ? ), soit ce sera définitivement perdu, et la société éclatera en divers bantoustans.
J’ajoute que dans ces quartiers « difficiles » on affecte des jeunes profs sans expérience (les anciens et les profs expérimentés se planquent dans les ’bons’ établissements), en majorité féminins c’est à dire non respectés dans ces lieux …
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