La CGT RATP et les élus communistes du Val-de-Marne ont décidé de riposter au souhait d’Ile-de-France Mobilités d’externaliser l’exploitation de la future ligne de tramway T9. Militants et syndicalistes ont distribué plusieurs milliers de tracts aux usagers entre la porte de Choisy et le centre-ville d’Orly ce mardi.
“Nous assistons aux prémices d’une vente à la découpe de la Ratp avec à terme, son éclatement en une multitude d’opérateurs qui nuira à la continuité du service public. Jusqu’à présent, les lignes rentables compensaient les lignes déficitaires mais demain, ces dernières risquent d’être supprimées parce qu’elles seront une perte financière pour les actionnaires”, prévient Fabien Guillaud-Bataille, secrétaire fédéral du PCF94 et administrateur d’Île-de-France Mobilités, l’autorité de transports de la région, présidée par Valérie Pécresse. Hier matin, militants communistes et syndicalistes de la CGT ont abordé sans relâche les usagers du bus 183, qui attendent avec impatience l’arrivée du tramway prévue d’ici 2020, pour partager leurs craintes.
Élus et militants s’inquiètent aussi du devenir du personnel de la Ratp. “Dans l’appel d’offre, Valérie Pécresse a imposé la création d’une société dédiée exclusivement à ce marché, donc même si la Ratp le remporte, elle devra créer une filiale de droit privé et les agents qui y seront rattachés perdront leur statut. Avec cette mise en concurrence du tramway T9, des lignes du Grand Paris Express puis celles de l’ensemble du réseau bus prévue pour 2025, ce sont 17 000 des 44 000 salariés qui devraient être transférés dans les filiales ou perdraient leur emploi”, anticipe Michel Rizzi, administrateur et salarié de la Ratp syndiqué à la CGT.
Pascal Savoldelli, sénateur PCF, Pierre Garzon, vice-président PCF du Conseil départemental en charge des mobilités et Jean-Claude Kennedy, maire PCF de Vitry-sur-Seine, se sont également joints à cette première journée de mobilisation. Représentants de collectivités territoriales, ils refusent que leurs contributions financières aux infrastructures de transport “servent au final les intérêts de sociétés privées” et exigent l’attribution directe de l’exploitation du T9 à la Ratp, et l’arrêt de ce qu’ils qualifient de “processus de filialisation-privatisation” ainsi qu’un “moratoire sur les textes européens imposant la libéralisation des services publics des transports”.
Il n’y a rien à “externaliser” puisque cette ligne de tram n’existe pas encore. Il n’y a pas non plus de “privatisation”. Il y a seulement un appel d’offre pour choisir le meilleur (et pas forcément le moins cher) exploitant.
La RATP répondra à cet appel d’offre, comme d’autres sociétés, dont Kéolis, filiale de la SNCF, et Transdev qui exploitent déjà de nombreux réseaux de tramways en France et dans le monde.
Et que le meilleur gagne pour le plus grand bien des usagers et des finances publiques !
méé la gestion PCF sous statut cgt est bien pire que la privatisation
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