Santé | | 09/02/2018
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Transplantation hépatique Mondor-Brousse: un nouveau round pour sortir de l’impasse

Transplantation hépatique Mondor-Brousse: un nouveau round pour sortir de l’impasse

C’est ce jeudi 8 février que les parlementaires du Val-de-Marne, accompagnés par une délégation de la Coordination Mondor et de la Communauté médicale, ont été reçus par le directeur adjoint du cabinet de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, en présence Christophe Devys, directeur de l’ARS, à propos du projet de transfert de la transplantation hépatique de Henri Mondor à Paul Brousse. Une réunion à laquelle s’est aussi invité Martin Hirsch, directeur général de l’APHP.

Pour la coordination Mondor, l’objectif de la réunion était de présenter le projet médical du GHU Mondor en expliquant le rôle pivot joué par la transplantation hépatique, tant au niveau de l’activité médicale que de la recherche. Autre objectif : défendre le maintien des quatre centres de transplantation en Ile-de-France, et ne pas jouer Mondor contre Brousse. “A un moment de la discussion, Martin Hirsch nous a demandé si nous préférions Mondor à Brousse, ce n’est pas comme cela qu’il faut poser le problème. Nous refusons cette division”, insiste Fabien Cohen, porte-parole de la coordination Mondor, qui dénonce par ailleurs un chantage du patron de l’AP-HP sur sur l’avenir du bâtiment Réanimation-Bloc Interventionnel (RBI) si Mondor continue à refuser le transfert de la transplantation. “C’est inadmissible de mettre ainsi l’avenir d’un Groupement hospitalier, d’une faculté, de l’université, et au centre le patient, en balance avec la décision d’un Homme, quel qu’il soit !” De son côté, l’ARS, qui avait autorisé 5 centres de transplantation dans ses recommandations pour la préparation du futur PRS (Projet régional de santé), aurait indiqué que passer à 3 pouvait être envisageable. De quoi irriter également la coordination. “L’ARS, pour sa part, n’a pas su expliquer pourquoi la nécessité affirmée de 5 services de transplantations hépatiques en octobre 2017, était démentie en février 2018, pour passer à 3, alors qu’elle reconnaissait elle-même, une demande en hausse de greffes hépatiques”, commente Fabien Cohen.

Alors que le dossier est en pleine impasse, le ministère de la Santé a demandé la mise en place d’un nouveau cycle de discussions, en s’appuyant sur un groupe de travail qui devrait être élargi à d’autres composantes que les seules communautés médicales de chaque hôpital, Brousse et Mondor, pour faire des propositions. Au-delà des composantes, c’est surtout le maintien ou non du postulat de départ (le transfert de l’acte chirurgical de greffe) qui pourrait faire évoluer les discussions. Des propositions de mutualisation tout en maintenant les deux centres pourraient émerger, en tout cas côté Mondor, qui ne répondent donc pas exactement à la demande initiale de l’AP-HP et devront convaincre l’institution hospitalière.

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