Alors que la Société du Grand Paris, l’établissement public maître d’ouvrage du Grand Paris Express, a déjà exécuté 4,196 milliards d’euros pour développer le futur métro, 10% de cette somme est revenue aux PME et 13% aux ETI.
Les PME (petites et moyennes entreprises de moins de 50 personnes) ont ainsi bénéficié de 443 millions d’euros de marché et les ETI (entreprises de taille intermédiaire allant de 50 à 5000 personnes) de 526 millions d’euros. Au total, 1065 PME et 164 ETI ont ainsi perçu un peu moins d’1 milliard d’euros de la SGP de 2013 à mi 2018, selon l’Observatoire de la Société du Grand Paris, représentant 23% des montants exécutés et 69% des fournisseurs.
Dans le détail de l’activité, les trois-quarts des missions attribuées aux PME et ETI ont concerné des activités administratives et de soutien (654 entreprises), 15% de la construction (114 entreprises), 2% de l’activité industrielle (57 entreprises) et 2% de la communication (141 entreprises).
Le Val-de-Marne bien placé sur le marché de travaux des PME et ETI
En termes de répartition géographique, 75 % des montants alloués et 79% des PME et ETI sont basées en Ile-de-France, et il est à noter que, si Paris arrive en tête, le Val-de-Marne arrive en seconde position, devant les Hauts-de-Seine, ce qui est assez rare dans les statistiques économiques franciliennes. Voir le tableau ci-desssous.
Source : Observatoire de la Société du Grand Paris Infographie 94 Citoyens
Quinze du Val-de-Marne : se fédérer pour être visible
“Les opportunités pour les petites et moyennes entreprises devraient se développer davantage à l’issue de la phase de très gros oeuvre” , indique le préfet du Val-de-Marne, qui a rappelé l’engagement de la SGP à impliquer les PME à hauteur de 20% des montants des marchés, à l’occasion d’une intervention au Club conjoncture de la CCI du Val-de-Marne la semaine dernière. “Nous avons pas mal travaillé sur la partie dévoiement de réseaux en amont du projet mais la partie tunnel et parois moulées est effectivement moins propice aux PME. Il y a néanmoins des missions de gardiennage, balisage…” observe Bernard Benoist, président du Quinze du Val-de-Marne, une association qui s’est constituée dès le début du projet pour se positionner auprès des groupements qui gagnaient les premiers lots. Aujourd’hui, l’association compte plus de 45 entreprises du département, dont un tiers ont d’ores et déjà travaillé sur le futur métro. “Nous fédérer nous a permis de gagner en visibilité et de montrer qu’il y avait un vivier d’entreprises prêtes à travailler. Plusieurs groupements nous ont par exemple intégré dans leur mémoire en réponse. A ce jour, les PME du Val-de-Marne ont bénéficié de 20 millions d’euros de marché Grand Paris Express et l’une d’entre nous attend sa notification pour un gros marché de 10 million d’euros de béton sur le SMR de Champigny. Globalement, ce chantier a un impact positif sur l’activité, même s’il contribue aussi à reporter certains projets. Dans la zac des Ardoines par exemple, le chantier de la gare impacte l’évolution du projet urbain. Mais le besoin de main d’oeuvre est colossal“, détaille Bernard Benoist, également président de l’association Face 94 qui vient d’engager avec des entreprises partenaires et le département un projet de recrutement de 1000 personnes éloignées de l’emploi pour travailler sur le chantier Grand Paris Express, dont le coup d’envoi sera donné à la Cité des métiers du Val-de-Marne le 27 novembre.
A lire aussi :
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.