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Société | | 09/07/2019
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Claude Mangin expulsée du Maroc en allant voir son mari prisonnier politique

Claude Mangin expulsée du Maroc en allant voir son mari prisonnier politique

Claude Mangin, épouse du militant sahraoui Naâma Asfari embastillé au Maroc depuis sept ans, s’est faite expulser ce lundi 8 juillet, à peine atterrie à Rabat pour lui rendre visite. 

Militant sahraouis du groupe dit de Gdeim Izik, Naâma Asfari a été arrêté au Sahara occidental du Maroc en novembre 2010, passé à tabac et condamné à 30 ans de prison malgré les dénonciations d’Amnesty International. Début 2017, le droit de visite accordé à son épouse, Claude Mangin, a été supprimé par le Royaume du Maroc. Pour protester et alerter sur la situation de son mari, cette habitante d’Ivry-sur-Seine a alors mené une grève de la faim de 30 jours de mi-avril à mi-mai 2018, suivie par un médecin depuis l’hôtel de ville d’Ivry. Pour plaider sa cause, le maire de la ville, Philippe Bouyssou, avait à l’époque été toquer, sans succès, à la porte du château que Mohamed VI possède dans un petit village de l’Oise. Plusieurs parlementaires de différents bords politiques s’étaient aussi mobilisés. En janvier 2019, Claude Mangin a enfin obtenu de pouvoir rendre visite à Naâma Asfari. Six mois plus tard, en ce début d’été, elle souhaitait retourner le voir à la prison de Kenitra. Mais ce lundi 8 juillet, elle n’a même pas pu sortir de l’aéroport de Rabat, immédiatement renvoyée en France par l’avion suivant.

La situation citée dans le rapport annuel du Comité contre la torture des Nations unies

Une expulsion de trop pour l’Association des Amis de la République Arabe Sahraouie Démocratique (AARASD) qui renouvelle son total soutien aux initiatives à venir de Claude Mangin-Asfari et indique qu’elle va s’adresser aux autorités françaises afin qu’elles soutiennent à nouveau la compagne du détenu dans l’application de son droit de visite. Par ailleurs, le Comité contre la torture (CAT) des Nations-Unies a décidé de faire mention de ce cas dans son rapport annuel après avoir examiné le cas de Naâma Asfari lors de la séance du 16 mai 2019 consacrée aux Articles 19 et 22 de la Convention contre la torture et à la question des représailles, indique l’association de soutien.

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