«Rien ne bouge, le square voit rouge». Tel est le cri de ralliement des sinistrés de l’incendie de la dalle de Choisy-le-Roi du 10 janvier 2018. Ils prévoient de manifester ce samedi 14 septembre devant le bâtiment à l’abandon, revêtus de rouge pour afficher leur colère.
«A la suite de l’incendie, nous avons disparu. Personne ne semble se soucier que nous n’ayons toujours pas pu rentrer chez nous depuis presque deux ans. Cette situation engendre des coûts supplémentaires et bouleverse nos vies. Nous avons pris l’initiative d’organiser cet événement pour lancer un appel au secours aux pouvoirs publics», explique Ludivine Tapie, jeune maman qui exerce comme kiné sur la dalle, et membre active d’un collectif de sinistrés.
Les participants à cette manifestation se sont donnés rendez-vous samedi à 14 heures sur la dalle commerciale de Choisy-le-Roi devant le magasin Tati. Tous devraient être habillés en rouge pour l’occasion. Des sinistrés doivent prendre la parole pour témoigner des conséquences sur leur existence de cet incendie et de la suspension des travaux pour mener les expertises.
Depuis leur évacuation en urgence dans la nuit du 10 janvier
2018, ils ne savent toujours pas quand ils pourront
retrouver leurs appartements. En cause, la contre-expertise demandée
par un assureur. Celle-ci empêche le maître d’œuvre choisi par le
syndic de copropriété de procéder à des travaux. Selon nos
informations, l’expert en question, qui doit rendre ses conclusions
aux juges du tribunal de grande instance de Nanterre d’ici la fin de
l’année, n’a plus besoin de revenir sur le site et a donc autorisé
l’entreprise à reprendre le chantier de reconstruction. La
municipalité confirme avoir reçu le permis de construire pour une
instruction qui devrait s’achever dans un délai de trois mois. A
priori, les travaux pourraient donc débuter début janvier 2020. Le
maître d’ouvrage a déjà fait savoir qu’il lui faudrait au moins
deux ans pour remettre la résidence en état.
Une réunion de tous les assureurs pour trouver une solution
«Nous arrivons à un point de bascule où les dispositifs d’accompagnement proposés par les assurances arrivent à échéance alors que la perspective d’un retour à la normale n’est pas encore d’actualité. Le maire a demandé au préfet de réunir rapidement tous les assureurs ainsi que la fédération française des assurances pour trouver une solution. Tous nos services sont mobilisés pour essayer de faciliter les démarches ou d’obtenir de l’information», explique Olivier Panzani, directeur général adjoint des services à la mairie de Choisy-le-Roi.
De son côté, l’assureur Axa a proposé de dédommager les propriétaires à titre exceptionnel en attendant que les responsabilités soient établies, en contrepartie de l’abandon de tout recours contre la compagnie et le respect d’une clause de non-dénigrement. L’assureur souhaite «que les causes et par la suite les responsabilités soient établies d’ici là (le 10 janvier 2020) afin de prendre le relais de cette démarche».
Malgré ces initiatives de la municipalité et des assureurs, certains ménages doivent déjà payer leur relogement de leur poche, ce qui vient parfois s’ajouter au paiement du remboursement de leur emprunt. «C’est une situation insupportable. Nous avons pu trouver un logement de repli mais nous ne nous sentons pas chez nous. Notre assureur a bien voulu être compréhensif mais son accompagnement va s’arrêter ce mois-ci. Certes, la seconde expertise est sur sa fin, les boxes sont vidés et les travaux devraient reprendre mais cela ne nous dit pas quand est-ce que nous pourrons enfin retourner chez nous», déplore Marie Zenatti, fondatrice d’une association de sinistrés qui se joint au rassemblement.
Il y a-t-il des citoyens de seconde zone à Choisy le Roi ?
par Yves PERYAGH Groupe LR.RC
Lors du Conseil Municipal du 27 juin 2018, la majorité PS-PCF-EELV ainsi que les autres groupes ont refusé la lecture du vœu que notre groupe LRRC avait proposé en faveur de l’avancement des travaux du bâtiment B sur la dalle, square Anatole France, afin de venir en aide aux sinistrés.
Ce vœu que nous reportons ci-dessous date de plus d’un an et depuis rien n’a changé !
« A la suite des dernières informations sur la réalisation des travaux de soutènement de l’ensemble de la Résidence du Bâtiment B square A. France, nous constatons une avancée sur le fait que la mise en place de l’ensemble de l’étayage des boxes soit prioritaire en vue de permettre le plus rapidement possible l’accessibilité des sinistrés à leur logement.
Nous tenons à insister de nouveau, sur l’importance de cette requête car il est indispensable que les familles puissent intégrer leur appartement de façon définitive, pour le plus grand nombre. Pour cela, nous réaffirmons notre demande de voir commencer ces travaux aussitôt après le choix d’un entrepreneur en BTP, comme indiqué suite aux expertises et à leur faisabilité.
Tout cela va également dans le sens d’une demande de sécurité adaptée, par le biais de caméras et la fermeture des grilles avec accessibilité uniquement réservée aux résidents du square. Le désir des copropriétaires quant au devenir du square et dans sa globalité, de mettre en place des dispositifs élargis de sécurité afin d’éviter les répétitions d’incidents dramatiques.
Un nouvel incendie s’est déclaré le 19 de ce mois dans ce même secteur et qu’il est impératif d’assurer une sécurité renforcée avec une vidéoprojection grand angle (angle de vue élargie) déjà réclamée par les habitants et approuvée par le Préfet.
Les copropriétaires ont demandé la création d’une stèle en hommage au jeune pompier décédé le sergent Jonathan LASSUS-DAVID. »
Ce vœu est toujours d’actualité, Aussi, nous répétons et interpellons une nouvelle fois, les acteurs qui doivent agir pour faire stopper la « galère » dans laquelle vivent nos concitoyens. Ce drame humain est scandaleux, sans compter les conséquences: gouffres financiers, décès, séparations ou éclatements des familles !
Il est impératif qu’ils réintègrent sans tarder, leur logement
La campagne électorale pour les municipales 2020 commence dès maintenant et l’on voit à présent se lever les élus qui nous avaient muselés il y a plus d’un an, alors qu’ils ne s’en préoccupaient pas ! Honte à eux !
Les électeurs jugeront.
Yves PERYAGH – Monique BARON
Groupe LR.RC
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