Soins des ongles, maquillage correcteur, séances de rose pilates… À l’occasion d’octobre rose, mois de sensibilisation au dépistage du cancer du sein, l’hôpital privé Paul d’Egine de Champigny-Sur-Marne organisait ce lundi 14 octobre des ateliers de soins et de sensibilisation auprès des patientes.
“Ces soins sont très importants, perdre ses cheveux, ses sourcils, ses ongles, c’est très douloureux, on se sent malade quand on se voit dans la glace. Ce n’est pas juste l’aspect esthétique, cela permet de retrouver une estime de soi et fait partie du traitement médical”, explique Isabelle Guillemot, la coordinatrice des soins, et psychologue au sein de l’hôpital.
Davantage d’ateliers sportifs, c’est ce qu’aimerait voir Zohra, 43 ans. Opérée il y a deux semaines, elle attend dans la salle d’attente de l’institut du Sein son rendez-vous avec l’onco-esthéticienne. « Avant ma maladie, je faisais de la Zumba, de la danse orientale, j’étais multisport. J’ai tout perdu et je voudrais reprendre des activités sportives. Les prestations esthétiques sont aussi importantes pour mon moral et pour rester féminine, je le fais en priorité pour moi-même, puis ensuite pour mes proches et pour plaire à mon mari. »
A l’initiative de ce service d’esthétique, Basma Maiz, de formation aide soignante. « Je voyais des femmes malades perdre leur image, avoir leur corps en déclin. J’ai voulu leur venir en aide en apportant des soins esthétiques. Au début, l’hôpital était un peu réticent mais la direction a fini par me faire confiance », raconte-t-elle. Dans l’avenir, elle souhaite mettre en place des conférences avec des thèmes liés aux symptômes de la maladie avec des intervenants spécialisés. Un rendez-vous avec chaque nouveau patient est organisé avec elle, “ensuite libre aux patients de venir ou non, mais ce sont majoritairement les femmes qui demandent des soins d’onco-esthétiques”, confie Basma.
Développer les “soins de supports”
Présent à l’entrée de l’hôpital, plusieurs stands visent à informer sur les thématiques liées au cancer du sein. Depuis 8 ans, Valérie Mosseri, directrice des soins à Paul d’Egine souhaite que ces journées particulières sensibilisent sur le cancer du sein, mais également que cela motive les équipes et patients. “Chaque année on essaie de se renouveler, il y a deux ans on a organisé un défilé dans une salle commune, cette année c’est les ateliers Rose Pilates” explique-t-elle.
“C’est un moment en dehors du parcours médical, pour penser à autre chose et rencontrer d’autres gens. Cela fait du bien surtout psychologiquement” ,témoigne Valérie, 46 ans qui vient de terminer sa première séance de Rose Pilates, une méthode conçue pour les femmes atteintes de cancer.
La discipline, qui existe depuis quelques années, a pour but de reconstruire le corps en douceur. Identique au cours normaux de pilates, elle fait travailler les personnessur leur posture, leur respiration mais par palier. “Une personne qui s’est fait opérer du sein aura tendance à se mettre en position de protection en se repliant au niveau de son sein. Durant le cours, on travaille là-dessus”, explique Aurélie Javault, enseignante de Rose pilates et kinéthérapeute.
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