Exemple d’habitat innovant dans les années 1960, la cité des Bleuets de Créteil vient d’achever sa rénovation urbaine, conciliant valorisation d’un patrimoine singulier, désenclavement et modernisation des équipements.
Construite du temps des grands ensembles, la cité des Bleuets se distinguait par son aménagement urbain unique. Aujourd’hui encore, ses bâtiments en béton brut incrustés de schiste et d’ardoise interpellent les visiteurs. «Régulièrement, des étudiants en architecture viennent ici pour contempler l’œuvre de Paul Brossard. Il s’est appuyé sur la topographie remarquable de ce site (4 hectares et 15 mètres de dénivelé) pour donner de l’équilibre à la résidence, évitant de créer des effets d’enfermement. Même s’il ne s’agissait à l’origine que de bâtiment de transit, les logements étaient dotés d’agencements innovants avec cuisines à l’américaine, cloisons coulissantes ou encore niches murales de rangement», détaille Dominique Renaud, l’architecte du cabinet RVA qui a travaillé à la restructuration de la résidence.
Malgré son identité particulière, la cité des Bleuets n’a pas échappé au destin de nombre de grands ensembles : population fragilisée, territoire enclavé, bâti vieillissant et installations devenues non conformes. Début 2000, les premières consultations pour l’amélioration du quartier sont lancées.
Une phase préparatoire qui se traduit en 2008 par la signature de la convention pour la rénovation urbaine de la cité des Bleuets puis le démarrage des travaux en 2011. 46 logements sont détruits et 602 sont restructurés en 533 appartements du T2 au T5. Le chauffage est entièrement rénové, permettant de réduire la vulnérabilité thermique des bâtiments. Les cheminements extérieurs sont repensés pour offrir davantage de mobilité. En parallèle, la municipalité engage des travaux de voirie pour intégrer le quartier et crée l’espace Jean Ferrat en remplacement de la Maison pour Tous vieillissante.
Une opération à 46 millions d’euros financée par l’ANRU (Agence de la rénovation urbaine), des prêts à la réhabilitation (PAM), pour le renouvellement urbain (PRU) ainsi que des éco-prêt et des subventions des collectivités (conseil régional, conseil départemental, territoire) et le bailleur CDC Habitat.
«C’est un projet atypique qui s’inscrit dans les priorités de la rénovation urbaine. Il fallait parvenir à corriger des problématiques identifiées sur ce quartier tout en sauvegardant cette architecture remarquable. Il a également fallu procéder à des relogements. Le challenge a été relevé pour garder l’esprit du quartier des années 1960 en améliorant la vie de ses habitants», résume Cécile Gineste, sous-préfète récemment nommée secrétaire générale adjointe de la préfecture en charge de la politique de la ville.
« Je vous donne maintenant rendez-vous sur un autre projet encore plus ambitieux, au Mont-Mesly cette fois avec un budget global de 150 millions d’euros en espérant que cela se passe aussi bien qu’aux Bleuets», se projette Laurent Cathala, maire PS de la ville.
Ne pas installer d’ascenseur lors d’une rénovation au XXI° siècle me semble un loupé.
Par ailleurs, la rue des Violettes, qui a été créée, est si étroite que les voitures ont du mal à s’y croiser. On aurait pu calculer plus large.
Drôle de rénovation.
D’autant plus que la police ignore complètement le stationnement anarchique qui encombre cette rue et la rue Neuve.
Des bouchons dans des rues résidentielles, c’est le constat d’échec d’une rénovation bien pensée.
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