Sécurité | | 16/05/2019
Réagir Par

A Rungis, des stages de prévention routière pour sauver les pompiers

A Rungis, des stages de prévention routière pour sauver les pompiers

Les accidents de la route tuent plus de pompiers que la lutte contre les incendies ! Face à ce constat, plusieurs dizaines de membres du deuxième groupement d’incendie et de secours de la BSPP (Brigade des sapeurs pompiers de Paris) ont participé à un stage de sensibilisation pour motards ce mercredi 15 mai au centre d’examen de Rungis, à l’occasion de la semaine nationale de la sécurité routière au travail.

Equipés de la panoplie complète du motard avec leurs bottes et blouson de cuir, rien ne distingue les pompiers de Paris des candidats qui passent habituellement leur permis deux-roues au centre d’examen de Rungis. Ce n’est qu’une fois leurs slaloms et exercices d’équilibre terminés qu’ils dévoilent le logo de la BSPP. «Une fois le permis obtenu, on oublie rapidement tout ce que l’on a appris parce que la réalité de la circulation en zone urbaine, sur le périphérique ou les grands axes, nous oblige parfois à prendre des risques. C’est très bien de revoir les bases de la conduite», confie un pompier, casque à la main.

De l’autre côté de la piste, une compagnie d’assurance prodigue des conseils sur les équipements de sécurité. Si les pompiers sont déjà bien équipés, ils sont tous dépourvus de gilets airbag. «Le problème est que cela n’est pas très esthétique et que c’est cher !» note un participant. «Il travaillent de plus en plus sur les design. Il y a quelques années ils étaient à 700 euros et aujourd’hui, les prix ont été divisés de moitié. Et puis, à la BSPP, vous pouvez bénéficier de commandes en lots», réagit Denis, représentant d’une association de pompiers motards, les Red Knights, qui fait la démonstration de matériaux absorbants et dresse la liste des équipements homologués en attirant l’attention sur les risques de contre-façons.

«Nous avons l’habitude de travailler avec la BSPP sur ces actions. Les pompiers sont souvent de jeunes éléments qui ont des horaires atypiques, vivent en province lorsqu’ils ne sont pas en service et se déplacent énormément en deux-roues. Au sein du deuxième groupement d’incendie et de secours, un secteur regroupant les casernes du sud-est de Paris ainsi que celles du Val-de-Marne, le tiers des pompiers possèdent un permis moto», pose Vincent Delville, le brigadier-chef à la tête de l’unité d’éducation à la sécurité routière.

«L’année dernière, les piétons étaient particulièrement présents dans l’accidentologie du Val-de-Marne, cette année, ce sont les deux-roues motorisés. Il y a un sujet sur les publics vulnérables et nous maintenons les efforts de prévention pour prôner un meilleur partage de la voirie entre les divers usagers. Tout le monde est concerné et doit adopter un comportement adéquat», insiste le préfet Laurent Prévost venu assister à la session de formation.

Ces actions de prévention peuvent être mises en place au sein des entreprises à condition de proposer un site et d’accepter de libérer les salariés sur leur temps de travail. Les sociétés volontaires peuvent en contrepartie bénéficier d’une aide au financement au titre des crédits formation. Des informations pour les entreprises souhaitant organiser un événement au cours de la quinzaine sont disponibles sur le site de la sécurité routière. L’Etat souhaite encourager les instituts de formation aux métiers nécessitant l’utilisation d’un véhicule à mettre en place des actions de prévention. Des conventions pourraient être passées notamment avec les écoles d’infirmières du département.

 

Abonnez-vous pour pouvoir télécharger l'article au format PDF. Déjà abonné ? Cliquez ici.
Aucun commentaire

    N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.

    Ajouter une photo
    Ajouter une photo

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    Vous chargez l'article suivant