Près de 300 cheminots se sont réunis ce jeudi 31 octobre à la plateforme ferroviaire du MIN de Rungis pour exiger le retour du train de fret primeur en provenance de Perpignan. Ce même jour, le gouvernement a annoncé la reprise du train à partir de décembre. Retour sur une journée mouvementée.
Partis de Bercy où ils s’étaient donné rendez-vous ce jeudi après-midi, plusieurs centaines de cheminots de la CGT principalement franciliens, mais aussi de région, sont arrivés au MIN de Rungis à bord de dix cars bien remplis. Habillés de leurs gilets rouges et flanqués de leurs drapeaux, ils se sont réunis autour d’une estrade improvisés sur un camion garé contre
l’un des quais de chargement des wagons de fret. Se distinguant au milieu des militants avec sa veste blanche, Dominique Batani, numéro 2 de la Semmaris, l’entreprise chargée de la gestion du MIN entreprend Laurent Brun, secrétaire général de la CGT Cheminots. «Merci d’être venus, vous êtes aussi un peu chez vous ici». Deux cars de CRS ont été dépêchés sur place mais les agents sont restés à l’écart, constatant que les syndicalistes sécurisaient eux-mêmes la manifestation.
A la tribune, Pascal Savoldelli, sénateur communiste du Val-de-Marne prend la parole et interpelle gouvernement et SNCF. «Il nous ont caché cette décision d’arrêter le train entre Perpignan et Rungis, un an et demi voire deux ans avant que la CGT ne nous alerte mais ils avaient l’intention de nous placer devant le fait accompli. On fout en l’air un outil qui permet de transporter 400 000 tonnes de fruits et de légumes, qui est fiable et écologique, pour le remplacer par 20 à 25 000 camions par ans». Pour le vice-président du conseil départemental du Val-de-Marne en charge des mobilités, Pierre Garzon, la concurrence n’est pas appropriée au fret ferroviaire. Et de rappeler la proposition du PCF de re-nationaliser la SNCF. «Aujourd’hui, tout ce que le marché propose pour le transport de marchandises, c’est le camion. Mais le transport routier ne paye pas pour l’infrastructure routière. A l’inverse, le fret ferroviaire doit d’abord amortir le coût de la rénovation des infrastructures mais il sera amorti à terme et il faut penser aux générations futures auxquelles nous laisserons un air moins pollué».
Marie Chavanon, maire PS de Fresnes, a quant à elle défendu l’emploi local généré par cette activité et mis en péril “faute de volonté politique”. Le secrétaire général de la CGT Cheminots, Laurent Brun, particulièrement applaudi, a directement interpellé la ministre des Transports. «La ministre Borne a annoncé que le train Perpignan Rungis repartirait au premier novembre, avec une solution transitoire avant d’être pérennisé en fin d’année. Nous nous réunissons donc ici aujourd’hui pour préparer l’inauguration de la desserte de demain dont nous ne doutons pas parce que ce gouvernement ne ment jamais. Certains éléments ont avancé dans le bon sens comme la rénovation de 40 wagons frigorifiques qui devaient partir a la casse, mais nous savons que l’élément principal, une offre commerciale sérieuse, n’a pas encore été apporté. C’est donc un nouveau flagrant délit de mensonge du gouvernement qui ose utiliser les intempéries dans le sud ouest pour justifier le non respect du calendrier. Nous n’oublions pas les promesses, nous exigeons la relance du train des primeurs et nous ne lâcherons pas», a-t-il expliqué avant de rappeler que l’organisation syndicale réclame plus généralement le retour du monopole de la SNCF sur le fret.
Le gouvernement annonce un redémarrage en décembre
Ce même jeudi, le secrétaire d’Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, interpellé au Sénat ce mercredi sur le sujet, et qui avait évoqué deux réunions hier et aujourd’hui, a annoncé la reprise du train à partir de décembre, indiquant dans un communiqué «que les conditions sont remplies pour une reprise imminente de l’acheminement de marchandises entre Perpignan et Rungis en empruntant la voie ferroviaire».
Rappelant que 40 wagons sur 80 sont en remis en état pour une reprise temporaire du trafic conventionnel, il a indiqué que la SNCF proposera aux clients qui seront intéressés une offre de préfinancement au démarrage pour ne facturer que les wagons utilisés.
Rappelant les contretemps pour intempéries, le secrétaire d’Etat s’est engagé à ce que dès le mois de décembre “et de façon pérenne”, une offre de transport combiné affrétée par l’entreprise Novatrans fasse circuler les premiers trains qui partiront en fin de journée du marché de Perpignan pour arriver tôt le matin sur le site de Valenton, proche de Rungis. “Cela répond à la demande des chargeurs qui souhaitent aujourd’hui acheminer une part importante de leurs marchandises directement dans les grandes surfaces”, motive le représentant du gouvernement.
Alors que le secrétaire d’Etat avait insisté ce mercredi sur la sensible question d’un modèle économique qui s’appuie sur un train chargé à l’aller mais aussi au retour, de Rungis à Perpignan, il explique tabler sur la “polyvalence et la flexibilité du transport combiné” permettant de transporter des types de marchandises variés “au-delà des fruits et légumes” pour permettre ce retour du train chargé depuis l’Ile-de-France vers Perpignan.
E, parallèle, Jean-Baptiste Djebbari a demandé aux différents acteurs de travailler à la modernisation du site ferroviaire de Rungis. “Dans les mois à venir, un train de transport combiné doit pouvoir directement desservir le marché de Rungis depuis Perpignan”.
Voici une nouvelle approche du ferroutage pour les camions, actuellement le temps du chargement et déchargement des containers ou remorques tractées par camions ou chargement sur les wagons par des porte-conteneurs, prennent un temps précieux sans compter le personnel
Le tracteur à traction électrique entièrement repensé ou camion conventionnels, charge une remorque lambda et la transporte dans une gare ou un lieu équipé d’une plate forme amovible, plus compétitif en matière personne et d’installation,
La charge des batteries du tracteur seront chargées pendant le trajet du train.
Le train amène autant de wagon vide que le nombre de camion à affréter.
La possibilité de transporté un camion remorque 48 tonnes des modèles existants au carburant fossile, il suffit de désolidariser les roues jumelles de traction qui servent en partie à l’adhérence avec des roues supportant la charge de la remorque et du tracteur pour avoir l’entraxe suffisant voir croquis la possibilité aussi même certain camion porteur 19 tonnes ,
On peut réaliser aussi ce type de plate forme amovible, dans les ports ou transit des conteneurs venant des paquebots
Entre* Valenton*
Comment les marchandises (estimées à 400 000 t par an) iront elles de Valenton à Rungis ? 7 km à vol d’oiseau dans une zone de banlieue très dense, à la circulation routière intense, avec un unique pont à Choisy le Roi et les N406 et N86 saturées ?
En battant des ailes certainement.
Il y a une liaison ferrée en Valentin et Rungis
Bravo pour la CGT ! En espérant que cette fois cela sera la vérité. Les camions polluent, et de par leur nombre exponentiel et leur lenteur sur les autoroutes, multiplient les risques d’accidents. Il faudrait fortement les diminuer et multiplier le fret ferroviaire en le rendant obligatoire, plutôt que de le supprimer. A part les gros sous, quelle est la pertinence de cette politique qui nuit aux citoyens ?
A quelques mois des elections municipales les dinosaures de la politique les communistes Savoldelli et Garzon se decouvrent une fibre ecologique. Il ya quelques annees plusieurs millions d’euros ont été injectes par le Département, la Region etc pour moderniser le terminal de rungis avec la perspective de 4 trains jours. Ces dernieres annees le fret SNCF a perdu plusieurs milliers d’emploi. Votre colère d’aujourd’hui apparait bien tardive et surtout opportuniste.
M Djebarry europeen convaincu sait tres bien que cette liaison de fret ferroviaire est condamnée mais il a l’audace de demander de nouveaux travaux aux acteurs locaux.
En refilant la patate chaude, je crois quil a du beaucoup rire interieurement. Esperons que nos chers elus nont pas pris cette demande au serieux.
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