Justice | | 03/06/2019
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Agressions sexuelles à l’IME de Bry-sur-Marne : 4 ans de prison pour l’ex-employé

Agressions sexuelles à l’IME de Bry-sur-Marne : 4 ans de prison pour l’ex-employé

Vendredi 24 mai, le tribunal correctionnel de Créteil a condamné un ancien employé de l’Institut Médico-Educatif Léopold Bellan à Bry-sur-Marne pour des agressions sexuelles sur trois mineures entre 2013 et 2018. Cet homme de 45 ans a écopé d’une peine de 4 ans de prison ferme et d’une interdiction d’exercer une activité au contact des mineurs.

Aide médico-psychologique, C. participe notamment à l’organisation des animations et des loisirs de l’IME Léopold Bellan de Bry-sur-Marne. Cet établissement réputé accueille de jeunes épileptiques de 6 à 20 ans présentant des troubles de la personnalité et leur prodigue un accompagnement médical, thérapeutique et éducatif. L’employé d’une quarantaine d’années s’implique énormément dans son travail au point qu’il prend régulièrement des nouvelles d’anciens pensionnaires et n’hésite pas à faire des démarches pour leur trouver du travail.

Sa générosité, son charme et sa tchatche font chavirer les cœurs à l’IME et des ragots courent sur de prétendus flirts entre C.et des jeunes femmes. «Il était de notoriété publique qu’il était en couple pendant quelques années avec une des pensionnaires», lâche une ancienne employée lors de l’enquête. Une photo où il semble apparaître, enlaçant une patiente de l’IME est postée sur Facebook. Au lieu d’alerter la direction sur ces rumeurs qui enflent, l’aide médico-psychologique tente de régler la situation direction auprès des jeunes. «Je leur ai dit d’arrêter leurs enfantillages», explique-t-il à la barre.

Mais les collaborateurs sont de plus en plus intrigués par le comportement de C. et en février 2018, la direction de la fondation Léopold Bellan est destinataire de la copie d’un signalement au procureur d’une salariée de l’IME pour une attitude inadaptée auprès des mineurs. «Nous étions encore loin des faits pour lesquels il vient d’être jugé. Il s’agissait alors de contacts via messagerie, de propos déplacés, de baiser échangé avec une jeune fille. Dès que nous avons eu connaissance de ces faits, la direction générale a rencontré la direction de l’établissement, les professionnels, les jeunes femmes et une enquête interne a été menée en toute transparence. Elle s’est conclue par le licenciement pour faute grave de ce monsieur», précise Aurélie Drouet, directrice adjointe en charge de la qualité et de la gestion des risques.

Quelques mois plus tard, des plaintes sont déposées par trois jeunes femmes mineures pour des faits de viol. Elles décrivent des rapports sexuels non consentis et répétés à l’intérieur de l’IME mais également au domicile de C. Le parquet décidera néanmoins de poursuivre le quadragénaire pour atteintes sexuelles, et non pour viol, une option qui permet d’éviter l’engorgement de la cour d’assises en jugeant l’affaire devant un tribunal correctionnel.

Au terme de l’audience, C.a été condamné à 4 ans de prison ferme avec mandat de dépôt (immédiatement incarcéré) et à une interdiction de travailler au contact de mineurs. Sa défense, qui remet en cause la crédibilité des témoignages des jeunes femmes, devrait, selon nos informations, faire appel de cette décision.

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