Prendre le volant après avoir picolé va devenir plus difficile dans le Val-de-Marne, lorsque l’on s’est déjà fait arrêter. Ce mardi 21 mai, le préfet du Val-de-Marne a signé le premier arrêté préfectoral prescrivant l’installation d’un éthylotest anti-démarrage (EAD) à un conducteur qui avait été contrôlé avec un taux d’alcool de 0,51 Mg/l.
Ce dispositif permet d’éviter la récidive tout en laissant aux conducteurs la possibilité de se déplacer à condition d’être sobre. Il a été testé en 2018 dans sept départements et étendu nationalement depuis janvier. «En cas de contrôle d’un conducteur présentant une alcoolémie relevant du tribunal correctionnel (supérieure à 0,4 Mg/L), le dispositif permet au préfet d’obliger le contrevenant à équiper son véhicule d’un EAD pour une durée ne pouvant dépasser six mois en échange du maintien de son droit à conduire. Le tribunal, au moment où le contrevenant lui sera présenté, pourra décider de prolonger cette obligation pour une durée pouvant aller jusqu’à cinq ans. Ce dernier pourra également choisir de moduler l’amende encourue jusqu’à un maximum de 4 500 euros pour permettre de compenser le coût de l’installation de l’EAD à la charge de la personne en infraction», détaille la préfecture du Val-de-Marne. L’EAD coûte en effet environ 1300 euros, ou peut être louée environ 100 euros par mois. Il doit être installé par un opérateur agréé par le Ministère des Transports.
L’enjeu n’est pas nul en Val-de-Marbe. En 2018, 1271 conducteurs ont été contrôlés en état d’ébriété au volant et 781 se sont vus suspendre leur permis de conduire. L’alcool était impliqué dans 70 accidents corporels graves dont 2 mortels, précise la préfecture.
Concrètement, l’éthylotest anti-démarrage interdit le démarrage d’un véhicule si le taux d’alcool du conducteur est positif ou si le démarrage n’a pas eu lieu dans les deux minutes qui suivent le résultat de ce premier souffle. Dès lors que le moteur du véhicule a démarré, l’équipement demande de manière aléatoire (entre 5 et 30 minutes après le démarrage du moteur) un nouveau souffle qui doit lui aussi être réalisé à l’arrêt : le conducteur dispose alors d’un délai de 20 minutes pour effectuer ce nouveau contrôle.
Qu’en est-il quand il ne s’agit pas d’un véhicule détenu personnellement ?
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