Avec l’arrivée de l’automne, les chutes de températures et les épisodes de pluie, les grévistes sans papiers de sous-traitants de Chronopost ont bâché leur tente et s’emmitouflent tant bien que mal pour rester autour du piquet de grève malgré le froid. Narguant les intempéries, les banderoles et drapeaux continent de signaler l’occupation depuis les alentours.
Reçus en préfecture le 27 septembre, les employés sans papier de sous-traitants de Chronopost espéraient une issue du conflit. En grève et en occupation devant le site Chronopost d’Alfortville, ils réclament une régularisation de leur situation et espéraient que la préfecture fasse pression sur La Poste, pour qu’elle même fasse pression sur Chronopost et sur les sous-traitants qui emploient les sans-papiers en intérim. Mais ils n’ont pas eu gain de cause. «La préfecture a estimé que la responsabilité de la situation de surexploitation subie par les salariés de Chronopost actuellement grévistes incombait à la seule sous-traitance (…) [et] que c’était aux seuls syndicats de traiter le problème sur le plan juridique», relate la coordination Solidaires 94, Sud PTT 94 et collectif des travailleurs sans papiers de Vitry.
Les grévistes déplorent aussi les conditions posées pour l’examen de leur dossier. «La condition de levée du piquet pour pouvoir déposer des dossiers des travailleurs sans-papiers qui occupent depuis quatre mois le piquet d’Alfortville, ne peut être recevable, car elle nous enlèverait tout moyen d’imposer que leur instruction débouche positivement», insiste la coordination qui souhaite obtenir des garanties sur la mise en place d’un guichet unique pour que toutes les demandes soient examinées par la préfecture de Créteil, avec également l’assurance pour les requérants de ne pas recevoir d’obligation de quitter le territoire français.
En attendant un nouvel échange, les grévistes ont décidé de continuer les mouvement et prévoient aussi un rassemblement devant le ministère du Travail ce vendredi 11 octobre à 16 heures.
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