Après une première grève du 15 au 22 janvier, qui s’était achevée par un accord avec la direction, les syndicats Sud et CGT du CHU Henri Mondor de Créteil prévoient une nouvelle grève à partir du mercredi 24 avril à minuit.
Cette fois, le mouvement s’inscrit dans le cadre de la grève des urgences de l’ensemble de l’AP-HP.
Le 22 janvier dernier, un protocole de sortie de grève avait pourtant été signé entre la CGT, la CFDT, SUD et la direction, qui avait acté l’embauche de 8 infirmiers, de quatre aides-soignants (équivalent temps plein), le remplacement systématique des congés longues durées et maternité et la réparation des brancards.
Ce jeudi 18 avril, une réunion s’est également tenue avec la direction locale et Martin Hisrch, le directeur de l’AP-HP, occasion pour les personnels d’exprimer un malaise qui perdure.
«Au vu de l’activité des urgences de Mondor, aux alentours de 72 000 passages par an, en se référant au rapport des urgences et Samu de France de 2011, qui fait autorité partout en France, ce sont 78 infirmiers et 69 aides-soignants qu’il faudrait pour faire fonctionner au mieux notre service des urgences, au lieu des 56 infirmiers et 48 aides-soignants accordés», réclament les syndicats.
Dans sa lettre ) Martin Hirsch, Sud Santé réclame «la reconnaissance de la spécificité du travail aux urgences liée, entre autres, aux risques via une prime de 300 euros nets par mois, la titularisation sans délai de tous les aides-soignants, agents des services hospitaliers et secrétaire médicale en CDD, le remplacement systématique des congés annuels, maternité, bonifiés et maladie, le renfort en cas d’affluence, un programme de fidélisation des personnels, l’assurance d’un réel encadrement d’1 mois à tout nouvel arrivant, faciliter les prises de repos, changements d’horaires, formation…, la remise en place de la formation interne – tutorat (accueil, coordinatrice, secrétaire hospitalier…), l’embauche de personnels infirmiers et aides-soignants en adéquation avec la charge de travail, ma présence permanente d’un agent de sécurité à l’accueil des urgences, remplacement systématique de celui-ci quand il doit assurer sa mission à l’intérieur des urgences (surveillance d’un patient, violence…), la réévaluation du travail de brancardage (suite à la grève de janvier 2019, la direction avait promis un travail sur ce sujet, depuis rien… le matin 1 seul brancardier jusqu’à 10h, la nuit les brancardiers doivent également assurer le transport des décès), le respect de l’encadrement sup. envers le personnel des urgences, arrêt des abus d’autorité inutiles et l’arrêt des appels téléphoniques.»
Au-delà de Mondor, c’est l’ensemble des urgences de l’AP-HP qui a décidé de se mobiliser depuis la semaine dernière, à l’instar des urgences pédiatriques de Trousseau (Paris 12) où le personnel paramédical fait état de «la diminution et l’insuffisance des effectifs de personnel paramédical, l’augmentation du nombre de passages, l’augmentation de l’activité des soins dans les différentes spécialités, l’augmentation du temps d’attente et des délais de prise en charge, l’augmentation du nombre d’hospitalisations en unité de très courte durée et des surveillances, le manque de lits d’aval, l’activité dense des Lits porte, l’accueil des personnes en situation de précarité et des familles en difficulté, l’accueil et la prise en charge d’enfants souffrants de pathologies psychiatriques dans des locaux inadaptés, la spécificité du poste Infirmier d’Accueil et d’Orientation qui n’a pas de reconnaissance et malgré une responsabilité engagée, la surveillance des salles d’attente, a saturation des locaux inadaptés lors d’affluence et encore des déplacements à répétition...»
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