Plus de la moitié du nouvel immeuble de bureaux désormais érigé au-dessus du RER A de Nogent-sur-Marne dans le cadre de la cité d’affaires Baltard développée par le promoteur Eiffage Immobilier est désormais occupée et les nouveaux commerçants s’apprêtent également à ouvrir alors que la réfection de la gare s’achève. Ce jeudi 11 mars, ce vaste projet immobilier d’entrée de ville, comprenant à la fois bureaux, logements, commerces et une nouvelle rue, était inauguré au pavillon Baltard. L’occasion d’un nouveau point d’étape.
«Ouf!» C’est par cette onomatopée, venant de loin, que le directeur général d’Eiffage Immobilier, a commencé son discours d’inauguration du vaste projet immobilier qui descend de la station RER A de Nogent-sur-Marne jusqu’au pavillon Baltard, ce jeudi 11 mars. Entre la complexité du montage juridique, les terrains appartenant à la RATP et devant être cédés à la ville avant d’être cédés au promoteur, les âpres négociations financières, la difficulté technique liée à la construction au-dessus des rails et les réactions et recours juridiques des habitants qui n’ont pas laissé se construire cet imposant projet sans réagir, le développement de ces 30 000 m2 (Shon) a pris son temps, germé dès 2001 pour aboutir 18 ans plus tard.
Le maire LR de la ville, Jacques J-P Martin, a rappelé quant à lui le parking en béton qui symbolisait l’entrée de la commune par l’avenue de Joinville depuis des années. Un bloc de plusieurs étages dont les 700 places étaient rarement toutes occupées. «Ce parking d’intérêt régional (PIR) portait bien son nom et avait été pensé à la va-vite pour inviter les habitants de la grande banlieue à venir se garer et prendre le RER à Nogent», se souvient l’élu. Dans la réalité, les automobilistes lancés sur l’autoroute A4 depuis l’Est parisien n’ont jamais eu l’idée de venir traverser la ville de Nogent pour prendre le RER. Au-delà de ce bâtiment qu’un certain nombre d’habitants qualifiaient de verrue, la gare routière, également surdimensionnée, constituait aussi une coupure urbaine, qui descendait depuis la gare en direction du pavillon Baltard, un niveau en-dessous.
Pensé sur deux axes, l’avenue de Joinville menant à l’hippodrome et à l’A4 direction Paris, et la descente vers le pavillon Baltard, le projet conçu par l’architecte Jean-Paul Viguier et son équipe a misé sur l’aluminium naturel, le verre et les plaques de béton de fibres dans un esprit sobre et rectiligne. Au niveau de la station du RER A, un premier immeuble de 42 logements sociaux portés par I3F vient s’accoler à celui de la pharmacie, qui était déjà haut de 12 étages. Directement au-dessus de la gare, se déployant jusqu’à la pointe qui relie la rue des Marronniers et l’avenue de Joinville, en place de l’ancien parking en étages, se dresse le principal immeuble de bureaux (6000 m2), vaisseau amiral du projet, agrémenté de volets colorés sur sa façade côté bois. En face, deux petits immeubles de bureaux et commerces prolongent désormais le Franprix, entourant une venelle qui descend vers le pavillon Baltard, bordée d’immeubles de logements (104 appartements en accession au total).
Bureaux : la commercialisation est en cours
Du côté des bureaux, les deux petits immeubles situés en haut de la venelle du Baltard ont trouvé leurs investisseurs occupants. L’immeuble Victor (900 m2), qui jouxte le Franprix, est occupé par la société In Extenso, un cabinet d’expertise comptable filiale de Deloitte et Touche. Dans l’immeuble Louis (1000 m2), au-dessus de Bio c’est bon, c’est la société de transports Vir, qui compte une douzaine d’implantations en France dont une à Villeneuve-Saint-Georges, qui déménage son siège précédemment basé dans le 12ème arrondissement parisien. Le principal immeuble de bureaux, déployé sur 6000 m2 avec 300 m2 de commerces en rez-de-chaussée, a été acquis par la Caisse de retraite du Personnel Navigant (CRPN). «Il s’agit d’un investissement de long terme. Nous croyons à cet emplacement. Pour l’heure, l’immeuble est commercialisé à 55%, essentiellement auprès de PME d’origine industrielle et qui souhaitent y installer leurs bureaux», témoignent des représentants de la CRPN. Si Nogent-sur-Marne ne bénéficie pas, contrairement au site Val-de-Fontenay de Fontenay-sous-Bois, d’une image de pôle d’affaires, la proximité immédiate du RER A, des autoroutes A 4 et A 86, ainsi que l’agrément du bois de Vincennes et de la Marne, jouent en sa faveur. Les loyers, eux, tournent autour de 320 euros le m2 annuel. La CRPN a également pris une centaine d’emplacements dans le parking. Au total, les bureaux représentent une surface de 7400 m2. A cela faut-il également ajouter 1 900 m² d’ateliers, propriétés de la RATP, réservés aux activités techniques liées au fonctionnement de la ligne A du RER, avec un accès direct sur les voies.
Pour le stationnement, un parking de 600 places, dont 292 publiques, a pris place en sous-sol, opéré par Indigo en délégation de service public (DSP). Les propriétaires des bureaux, appartements et l’hôpital privé Armand Brillard ont pris les autres places.
En termes d’équipement public, une crèche de 40 berceaux devrait également voir le jour.
Tous les commerces ont déjà trouvé preneurs
Concernant les commerces, une supérette Bio c’est bon, a déjà ouvert côté impairs (Baltard), à quelques mètres du Franprix et de la boulangerie-pâtisserie existante. A ses côtés, les restaurateurs de la Taverne de Palerme et de l’Osteria, à côté du cinéma, vont également ouvrir un restaurant italien. En face, côté RER A, la boulangerie des Blés d’or, du bas du boulevard de Strasbourg, s’apprête à ouvrir une succursale qui proposera également un salon de thé. Le traiteur Thomine, de Saint-Maur-des-Fossés, doit aussi ouvrir un établissement sur place. Sur le plan de l’investissement, c’est la CRPN qui dispose des murs des commerces côté RER tandis que Cristal Rente, une SCPI du groupe Promogere-Intergestion a acquis environ 1000 m2 de rez-de-chaussée en face pour accueillir le restaurant italien et Bio c’est bon.
A venir : les aménagements de voirie
Reste désormais à terminer les aménagements de voirie et de la gare. Depuis déjà plusieurs semaines, des accès ont revu le jour, permettant de sortir directement boulevard Georges Clémenceau et d’accéder à nouveau depuis l’avenue de Joinville, côté pairs. L’ancien accès côté impairs ne sera en revanche pas remis en service même si l’escalier restera en place, pour usage technique. «Ce passage n’était pas conforme aux règles d’accessibilité. A la place, nous avons prévu une traversée de l’avenue avec un plateau surélevé, une limitation de la vitesse à 10 km/h, et des feux de régulation. Cette traversée proposera une continuité piétonne depuis le RER jusqu’au pavillon Baltard», motive le maire. La poursuite des aménagements, à la fois sur les routes départementales avec le Conseil départemental, et sur les voies municipales comme la nouvelle venelle du pavillon Baltard, seront achevées dans leur première phase au mois de juin, puis en septembre, indique l’élu.
Un projet à 18,4 millions d’euros
Au total, le projet tout compris, des bâtiments aux aménagements extérieurs, représente un investissement d’environ 18,4 millions d’euros dont 0,4 millions d’euros à la charge de la commune (essentiellement pour des aménagements de voirie municipale), le reste s’est équilibré par le portage foncier d’Eiffage et d’Indigo.
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N’oubliez pas les plantations, trottoirs avec un revêtement digne de ce nom , bancs. Après l’investissement ds l’ Aluminium, le béton de fibre pensez au relief beau, frais coloré de verdure.
Merci et vivement que cette aventure se termine.
Ne nous retirez pas tout le charme de Nogent bientôt ce sera au centre ville d’être défiguré.
Un petit oubli dans cet article : la gare routière RATP à aménager par la ville de Nogent qui ne semble pas en avance.
Vivement que la piste cyclable, à double voie, de l’Av Belle Gabrielle (réquisitionnée pour cause de destruction du parking) soient elle aussi remise en état et retourne à sa destination première !
Nogent Ville Touristique !
Curieusement, aucune mention n’est faite de projet de la municipalité d’ouvrir un espace de co working . Qu’en est-il?
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