Un an après le violent incendie sous la dalle de Choisy qui a coûté la vie au jeune pompier Jonathan Lassus-David et privé 67 ménages de leur appartement, l’assureur Axa s’est engagé à couvrir les frais de relogement des copropriétaires occupants non pris en charge par leurs compagnies. L’assureur a également accepté de continuer à assurer le syndic, mais à des conditions moins avantageuses.
“C’est un cadeau d’assureur !”, ironise un résident de la dalle de Choisy.
“Assureur du syndic de l’immeuble, Axa constate un an plus tard que les expertises et contre-expertises sont encore loin d’avoir établi les responsabilités, ce qui retarde d’autant la prise en charge des travaux de réhabilitation de cette copropriété. Axa France décide par conséquent, à titre exceptionnel, de verser aux copropriétaires occupants de quoi couvrir les frais de relogement qui ne seraient plus pris en charge par leur propre assureur habitation. A partir du 10 janvier 2019, ces familles bénéficieront, pour une durée d’une année, d’une indemnité de perte d’usage de leur habitation, afin de se loger dignement. Ces sommes seront dues par les responsables du sinistre et leurs assureurs quand ils auront été identifiés. Au premier anniversaire de cette terrible tragédie et bien que n’étant pas l’assureur de l’ensemble des familles, nous ne pouvions pas, par solidarité, laisser leur situation s’aggraver “, indique Eric Lemaire, porte-parole de l’assureur.
“Après les incendies que nous avons connus cette année, aucune compagnie d’assurance ne souhaitait nous proposer de contrat. Axa a finalement accepté de nous reprendre. Il faut reconnaître que sans cela, nous aurions été bien embêtés. Mais en contrepartie, la cotisation a augmenté et les dégâts engendrés par d’éventuels sinistres ne seront plus complètement remboursés”, précise Hélène Miclot, la présidente du conseil syndical de cette copropriété regroupant la résidence du square Anatole France ainsi que les tours et immeubles d’habitation de la dalle.
Indemnisés pendant un an par leur propre assurance, certains propriétaires occupants appréhendaient la date anniversaire du sinistre avec d’autant plus d’angoisse qu’ils risquaient de se retrouver à payer eux-mêmes le loyer de leur solution de relogement. “C’est un soulagement de pouvoir bénéficier de cette indemnisation, maintenant, il faut espérer que les travaux puissent reprendre rapidement pour que nous puissions rentrer dans nos appartements. Sinon, nous n’aurions fait que repousser le problème d’un an“, confie Ludivine Tapie.
Les différents acteurs de ce dossier attendent l’audience du 17 janvier prochain au tribunal de grande instance de Nanterre, déterminante dans la bataille d’expertise à laquelle se livrent les assurances, paralysant les travaux de réhabilitation et la reprise de possession des appartements. Dans le courant du mois, la mairie de Choisy-le-Roi va réunir l’ensemble des parties prenantes pour tenter de faire accélérer la résolution de ce dossier.
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