Effective depuis novembre 2018 malgré un certain nombre de manifestations et pétitions, la fermeture de la Poste de la rue de Paris, au centre-ville de Boissy-Saint-Léger, s’était accompagnée du transfert des services postaux à la librairie-papeterie-presse située à quelques dizaines de mètres.
Pour le commerçant, ce service devait permettre d’assurer un peu de recettes et de trafic supplémentaire, mais cela n’a pas suffi et la boutique a fermé définitivement ses portes ce mercredi 20 février. Depuis, La Poste a relocalisé le service postal au tabac de la gare. «Ce commerce est situé à moins de 300 mètres du bureau de Poste de la Haie Griselle (le bureau de Poste principal, désormais seule agence postale de la ville), cela ne rime à rien», estime le maire PS, Régis Charbonnier. Ce dernier n’exclut pas de préempter le fonds de commerce s’il es mis en vente. «Nous avons les outils pour le faire», indique l’élu. Au-delà de la Poste, c’est aussi la seule librairie de la ville qui a fermé, qui proposait un large choix de presse.
«Nous dénonçons vivement cette supercherie du groupe La Poste qui nous avait promis un service de substitution pour palier la fermeture du bureau de Poste de la rue de Paris ! En effet, la librairie/papeterie a été contrainte d’une fermeture administrative suite à une longue procédure judiciaire pour des manquements graves de gestion, notamment des loyers impayés depuis plusieurs mois. Nous dénonçons un partenariat signé par le groupe La Poste sans aucune étude préalable auprès des services administratifs sur la santé financière de ce commerçant ni sur d’éventuelles poursuites judiciaires en cours, ce qui aurait évité une fermeture du service postal moins de trois mois après la fermeture du bureau de poste. Il est à noter également que le groupe La Poste a signé ce partenariat alors que ce commerçant ne disposait pas d’un accès aux personnes à mobilité réduite, pourtant obligatoire pour tout bâtiment abritant un service public!», dénonce Laure Thibault, présidente de l’association Engagés pour Boissy, qui indique avoir écrit, avec les deux conseillers municipaux, Claire De Sousa et Joël Blanville, au ministre de tutelle Bruno Le Maire pour exiger la réouverture immédiate du bureau de poste fermé le 5 novembre 2018.
«La Poste de la rue de Paris n’aurait jamais dû fermer. Il aurait fallu travailler sur le redécoupage géographique. J’habite à 400 mètres de la Poste et l’on m’envoyait parfois à Limeil pour chercher mes colis. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que cette agence manquait d’activité. La rue de Paris se meurt , les promesses municipales se succèdent depuis 2008 , mais les actions concrètes se font attendre…. », dénonce pour sa part Moncef Jendoubi, élu d’opposition du Rassemblement citoyen, qui reproche au maire d’avoir cautionné cette solution au départ et n’avoir pas assez bataillé pour conserver l’agence.
Vers une agence postale communale ?
«Je n’ai jamais cautionné cette fermeture d’agence, c’est un mauvais procès d’intention politicien qui n’apporte pas de solution. Je proposerai au prochain Conseil municipal (fin mars) d’envisager l’ouverture d’une agence postale communale», indique le maire. Celle-ci pourrait être installée dans des locaux municipaux à proximité de la mairie et représenterait, en termes de charge de travail, l’équivalent d’un demi ETP (Equivalent temps plein), estime l’élu.
Dans le Val-de-Marne, sept agences postales communales existent déjà à Chevilly-Larue (annexe bd Jean Mermoz), L’Haÿ-les-Roses (annexe rue Léon Blum), Nogent-sur-Marne (annexe rue du Port), Noiseau (seule agence de la ville, rue Pierre Viénot), Sucy-en-Brie (annexe place de la Gare), Villeneuve-le-Roi (annexe rue Paul Bert), Villeneuve-Saint-Georges (annexe avenue de Choisy). Quinze «points de contact» postaux sont également effectués chez des commerçants. Restent 90 bureaux de Poste dans le département.
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