Près d’un milliard d’euros vont être consacrés, dans le budget 2020, à l’insertion par l’activité économique. Emmanuel Macron et la ministre du Travail, Muriel Pénicaud l’ont annoncé, ce mardi, à l’occasion de leur visite sur le chantier d’insertion d’Atelier Sans Frontières à Bonneuil-sur-Marne.
Suivis de près par quelques élus et journalistes, Emmanuel Macron et la ministre du Travail, Muriel Pénicaud arpentent les locaux d’Atelier Sans Frontière dans la zone industrielle du port de Bonneuil-sur-Marne. Le président de la République salue les salariés en insertion signalés par un gilet orange. Les témoignages se succèdent d’employés qui, après des accidents de la vie, ont retrouvé confiance en eux en chantier d’insertion. D’autres n’y vont pas par quatre chemin et exposent leurs difficultés administratives comme cette femme âgée de 30 ans et venant du Congo qui explique se retrouver sans papiers pendant quelques mois à chacun de ses renouvellements de carte de séjour.
Après une grosse heure de déambulation dans les ateliers, le président rejoint l’entrepôt où patientent environ 200 personnes, installés façon grand débat. Une dizaine de participants pré-sélectionnés prennent tour à tour la parole. Des professionnels de l’insertion, des salariés et des élus témoignent de leurs réussites ainsi que des limites qu’ils ont pu rencontrer. Emmanuel Macron griffonne des notes, adresse quelques sourires puis prend la parole pendant une demi-heure. «Nous vivons dans un monde bousculé par des transitions. Le chômage fait aujourd’hui et depuis trop longtemps partie de notre quotidien. Ce n’est pas une fatalité ! Au cœur de notre projet : donner à chacun la chance de se former et se réinsérer par l’emploi», motive-t-il, appelant de ses vœux à la création d’un “vrai” service de l’insertion et de l’emploi.
Objectif : passer de 140 000 à 240 000 bénéficiaires
140 000 personnes sont actuellement suivies au sein de structures d’insertion par l’activité économique. Le gouvernement souhaite qu’avec le milliard d’euro supplémentaire promis pour 2020, ce chiffre monte à 175 000 et à 240 000 bénéficiaires à la fin du quinquennat.
Le Val-de-Marne a rattrapé son retard
Le Val-de-Marne, qui était plutôt en retard par rapport aux autres départements de sa strate s’est depuis rattrapé. «Nous avons lancé des appels à porteurs de projets et sommes ainsi passé en 2 ans de 30 à 45 structures d’insertion. A l’heure actuelle, près de 2000 personnes en bénéficient chaque année. Cela peut prendre la forme d’une association intermédiaire, d’un atelier ou chantier d’insertion ou d’une entreprise d’insertion. Elles s’adressent à des publics assez éloignés de l’emploi. Ils peuvent ainsi réapprendre des compétences et des savoirs-être qui leur permettront de se réintégrer dans le milieu professionnel après des parcours de vie parfois difficile», explique Didier Tillet, directeur de l’unité départementale du Val-de-Marne de la Direccte (direction de la concurrence, consommation, de l’emploi, du travail).
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