Le ministre de la Culture, Franck Riester, a annoncé hier le regroupement de France Télévisions, Radio France, l’Institut national de l’audiovisuel (INA) et France Médias Monde dans une nouvelle holding, France Médias. Du côté des personnels, la vigilance est de mise.
Ce deuxième volet de la réforme de l’audiovisuel, éclairé à l’occasion d’une interview au Figaro, prévoit la création de cette holding d’ici à 2021. Les présidents des entités verront leur mandat prolongé jusqu’en 2022 pour mettre en place la nouvelle organisation. Ces présidences seront ensuite remplacées par des directions, non plus nommées par la CSA, mais par leur Conseil d’administration. Arte France et TV5 Monde (qui n’appartiennent pas à 100% à l’Etat français) ne sont pas concernées.
Du côté du personnel de l’INA, cette réorganisation va constituer un point de vigilance supplémentaire. “Nous sommes déjà inquiets sur le devenir des financements alors qu’est également annoncée une suppression progressive de la redevance. A L’INA, nous avons déjà perdu 50 salariés en quatre ans, indique Françoise Lamontagne, secrétaire générale de la CGT de l’INA. Un autre sujet de préoccupation est celui de la formation, avec la réforme de la formation professionnelle.” Un sujet qui constitue aussi un petit point de tension avec Radio France et France Télévision qui ont déjà développé leur propre filière de formation continue interne, ce qui constitue un manque un gagner pour l’INA qui a officiellement la compétence formation et achève ces mois-ci son nouveau bâtiment dédié, sur son site de Bry-sur-Marne.
“Le président de l’INA nous a adressé une lettre suite aux déclarations du ministre, pour nous indiquer que nos statuts ne changeraient pas, mais pour combien de temps ? Ce regroupement conduira très certainement à des mutualisations des fonctions support comme les ressources humaines, l’informatique, le marketing… et sans doute aussi des cessions immobilières. Nous allons être très vigilants, et serons très attentifs à ce que les missions de l’INA soient bien toutes inscrites dans la loi, non seulement les archives mais aussi la formation continue et initiale, la recherche et le dépôt légal ou encore la production audiovisuelle”, prévient la responsable syndicale.
Le maire de Bry-sur-Marne, Jean-Pierre Spilbauer, se déclare pour sa part confiant. “Cette transformation ne remet absolument pas en question le développement de l’INA à Bry-sur-Marne. Cela ne change rien pour la ville”, réagit l’édile.
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réforme = réduction d’effectifs
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