A partir du mois de décembre, le bus autonome expérimenté depuis 2017 dans le bois de Vincennes (Paris 12) ira de la mairie de Vincennes jusqu’à la Porte Jaune.
Alors que la navette relie aujourd’hui le château de Vincennes à l’avenue du Tremblay, sans traverser celle-ci, ce nouveau parcours contiendra plusieurs franchissements d’avenues plus importantes comme l’avenue de Paris et l’avenue du Tremblay. “En outre, le bus pourra désormais rouler à une vitesse de 13km/h sur un parcours de 4km”, indique Aurélien Fribolle, ingénieur véhicule autonome à la RATP. Il s’agit de la phase 3 de l’expérimentation de ce bus, présentée ce jeudi 16 octobre lors de la matinale de l’innovation de la RATP organisé à la Cité des métiers du Val-de-Marne.
Une demi-journée dédiée à la présentation des innovations du groupe et les opportunités d’emploi qui en découlent. A l’origine responsable de maintenance, Aurélien Fribolle s’est vu proposer la possibilité d’évoluer dans le pôle innovation du groupe en mai dernier, durant la deuxième phase d’expérimentation du bus autonome. “Ce projet est complexe car les interactions sont nombreuses sur le parcours du bus. Le lancement de la phase 3 a ainsi été retardé car il existe un rond-point sur le nouveau trajet qui nécessite de réajuster correctement les capteurs du bus vis-à-vis des feux”, explique l’ingénieur.
Pour l’heure, le bus autonome est utilisé par les curieux et aussi des touristes et dispose d’une capacité d’accueil limitée à 15 personnes. Pour Aurélien Fribolle la prochaine étape est de tester ce moyen de transport pour des employés. Une demande d’une entreprise privée pour transporter ses employés à Rueil-Malmaison est déjà à l’étude.
Bientôt un bus à hydrogène Solaris en Val-de-Marne
“Les métiers d’avenir sont importants et notre entreprise veut accompagner cette évolution, d’où l’importance des formations pour les machinistes par exemple”, insiste Isabelle Bellanger, directrice de l’agence RATP pour le Val-de-Marne.
Directrice stratégie, innovation et développement, Marie-Claude Dupuis a pour sa part fait état de plusieurs programmes transversaux d’avenir, non seulement les véhicules autonomes mais aussi l’intelligence artificielle avec notamment la création de chatbot pour améliorer la relation clients ou encore des bus à hydrogène. Ce “bus solaris” sera du reste expérimenté dans le Val-de-Marne au printemps prochain. “On fait beaucoup de veille externe pour pouvoir innover, on surveille la concurrence et l’évolution des modèles économiques”, explique-t-elle. Surnommée “madame startup de la RATP”, la directrice est arrivée dans le groupe il y a 5 ans, lors de la transformation écologique de la flotte de bus.
Article mis à jour le 22/10.
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