Transports | | 07/02/2019
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Feu vert pour le Charles de Gaulle Express

Feu vert pour le Charles de Gaulle Express

Elisabeth Borne, la ministre des Transports, a annoncé cette semaine la réalisation du CDG Express, provoquant la colère d’un certain nombre d’élus, et notamment de la région, qui souhaitaient que les investissements soient réorientés en priorité sur le réseau existant, notamment le RER B. La ministre a assuré que des crédits seront alloués à la rénovation des lignes du RER B, de la ligne K et du TER Paris-Laon.

“Le CDG Express est nécessaire et doit être réalisé”, assure la ministre des Transports. Un contrat de concession avec le consortium en charge de la gestion de l’infrastructure (ADP, SNCF Réseau et la Caisse des Dépôts) devrait être signé dans les jours à venir pour lancer les travaux dès que possible. Selon le calendrier prévisionnel dévoilé par le ministère, cette liaison ferroviaire rapide entre l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle et la gare de l’Est devrait être mis en service dès 2023, soit un an avant les Jeux Olympiques.

Ce projet rencontrait pourtant l’hostilité des élus locaux et des usagers des lignes de transport existantes. “Je ne suis pas convaincue de la capacité de SNCF Réseau de réaliser le projet CDG Express d’ici à 2024 sans dégrader les conditions de circulation des 1,6 millions de voyageurs de l’axe nord”, a réagi la présidente du Conseil régional et d’Île-de-France Mobilités, Valérie Pécresse (LR). Le président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel (PS), considère de son côté que le gouvernement “à l’heure du grand débat national (…) continue de rester sourds aux besoins des habitants et aux alertes des élus de terrain. (…) L’urgence, pour le gouvernement, semble en effet la signature de la concession dans les prochains jours. Mais ce n’est pas la nôtre. Sans ces garanties, nos collectivités ne participeront à aucune avancée opérationnelle sur le CDG Express”. Au-delà des élus, des associations d’usagers se sont également émues de cette annonce. “Les impacts des travaux sont très inquiétants pour le réseau existant si l’objectif de la mise en service en 2023-24 est retenue”, prévient l’Association des Usagers des Transports / FNAUT Île-de-France.

Pour tenter de calmer la colère des élus et des usagers, la ministre des Transports a rappelé que le CDG Express ne recevait aucune subvention publique puisqu’il serait financé par des taxes sur les billets d’avion et les 24 euros payés par les usagers pour effectuer le trajet. “A l’inverse, sur 1,8 milliard d’euros investis dans le projet, 530 millions d’euros iront à l’amélioration du RER B. Le CDG Express est nécessaire et devra être réalisé mais jamais il ne se fera détriment des transports du quotidien : c’est ma ligne rouge. Le projet et son calendrier pourront être ajustés autant que nécessaire pour respecter cette priorité”.

 

 

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