Ambiance studieuse chez Coworkcity à Alfortville ce mardi après-midi, espace de travail partagé créé il y a trois ans.
Une quinzaine de personnes peuvent y plancher ensemble, chacun dans son job. D’ordinaire, le site est plébisicté par les créateurs d’entreprises ou les auto-entrepreneurs qui bénéficient de locaux à moindre coût et peuvent tirer profit du partage de leur lieu de travail avec d’autres professionnels. «Nous avons de belles histoire qui se sont créées ici. Nous accueillons par exemple des membres de l’association J’aime le vert, qui promeut le tri des déchets, et des sociologues d’une agence, n-clique. Ils travaillent désormais ensemble sur la mise en place du challenge zéro déchet à Alfortville», explique Laurent Goutodier, le fondateur de Coworkcity.
Mais depuis le début de la grève ce jeudi 5 décembre, un autre type de public a commencé à affluer : des employés en télétravail. Chantal passe ainsi sa quatrième journée dans son bureau partagé situé à proximité de son domicile. «Je travaille pour les ressources humaines d’un cabinet d’expertise comptable à la Défense. Quand les transports fonctionnent bien, j’y suis en 45 minutes environ. A l’approche de la grève, notre société a mis en place un partenariat avec une plateforme, Neo-nomade. C’est l’employeur qui paye et nous pouvons choisir l’espace de coworking le plus près de chez nous. J’ai découvert l’existence de ce lieu grâce à l’application. C’est plus stimulant de travailler en dehors de chez soi», explique-t-elle.
A quelques mètres de là sur une autre table, Johanna, travaille également sur son ordinateur portable. Habitant à Maisons-Alfort, cette cheffe de projet pour un cabinet de conseil situé Porte d’Orléans s’est retrouvée bloquée lundi en tentant d’attraper un métro. «Comme je viens d’emménager, je n’ai toujours pas de connexion internet chez moi. Je me suis donc mise à chercher un endroit où venir travailler ce mardi. Je trouve qu’il y a une bonne ambiance. Pendant le temps de pause ce midi, j’ai pu rencontrer des voisins de bureau et discuter avec eux. Mon employeur m’autorise à travailler 3 jours par mois en télétravail, hors période de grève. Je pourrais revenir».
Bien qu’enthousiastes, les mêmes estiment difficile de se passer des déplacements. «Je pense que l’on peut travailler de cette manière pendant une semaine maximum. Au-delà, cela me paraît plus compliqué. J’ai laissé des dossiers importants au bureau et les réunions sont nécessaires. Et puis, on se passe difficilement de l’intimité de son bureau personnel pour passer ses coups de fils professionnels ou recevoir des collaborateurs», explique Chantal. Sur ce point, Coworkcity a d’ores et déjà prévu d’effectuer des travaux destinés à offrir davantage de lieux pour s’isoler des bureaux collectifs.
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