Que deviendront les autoroutes, le boulevard périphérique et les voies rapides du Grand Paris à l’horizon 2030-2050 ? Le Forum métropolitain du Grand Paris (ex Paris Métropole) invite collectivités locales, acteurs économiques, associations et citoyens à s’exprimer sur les mobilités franciliennes de demain avec un grande consultation qui démarre dans les jours à venir.
Depuis octobre 2018, les collectivités territoriales réunies au sein du Forum métropolitain et l’État ont engagé une vaste réflexion sur le devenir du réseau routier du Grand Paris. Quatre équipes composées d’architectes, d’urbanistes, d’ingénieurs, de paysagistes, d’analystes du trafic et d’experts en mobilité et en environnement ont été chargés de produire une étude sur l’ensemble du réseau pour répondre à des enjeux prédéfinis.
- Améliorer le fonctionnement du réseau pour faciliter les déplacements quotidiens des franciliens.
- Réduire les nuisances (bruit, pollution) liées au fonctionnement du réseau.
- Améliorer l’insertion du réseau dans son environnement.
- Trouver des solutions qui soient soutenables économiquement.
“A travers cette démarche globale, nous allons faire émerger des perspectives pour anticiper les grands projets opérationnels à l’horizon 2030-2050. Nous avons besoin de recueillir des données, des expériences, des regards différents sur ces sujets. De même, pour associer l’ensemble des parties prenantes à cette démarche, nous allons lancer une consultation locale à laquelle pourront participer la société civile et les décideurs publics locaux”, annonce Jean-Yves Le Bouillonnec, premier vice-président du Forum métropolitain.
Comment va se dérouler l’appel à contribution ?
Cet appel à contribution va prendre la forme de “cahiers d’acteurs”. Les participants vont devoir réaliser un document de 4 pages maximum sur lequel ils se présenteront et laisseront leurs coordonnées, puis répondront à une ou plusieurs des questions soumises aux parties prenantes.
Question 1. A l’horizon 2030-50, quelles devraient être les mobilités de demain sur les autoroutes, le boulevard périphérique et les principales voies de circulation du Grand Paris ?
Question 2. A moyen/long termes, comment mieux intégrer ces autoroutes dans le territoire urbain ?
Question 3. Comment réduire les nuisances sonores et la pollution générée par le trafic sur ces axes ?
Question 4. Comment financer le développement et l’évolution future de ce réseau routier ?
Les contributions sont à envoyer par mail jusqu’au vendredi 15 mars 2019 à l’adresse suivante : consultation-internationale@forumgrandparis.fr
Ces “cahiers d’acteurs” sont ensuite validés par le Forum pour s’assurer du respect de la forme demandée puis maquettés et transmis aux équipes pluridisciplinaires. Ces dernières ne sont pas obligées d’en tenir compte. Dès le mois d’avril, ces contributions seront postées sur le site dédié à la consultation internationale et seront présentés sur un stand à l’occasion du salon des maires d’Île-de-France les 16 et 18 avril prochain. Enfin, une exposition grand public consacrée aux résultats de cette consultation cet été au Pavillon de l’Arsenal.
Pas touche au réseau existant ?
“Une infrastructure routière n’a pas vocation a être détruite, elle a vocation à être repensée, à être ouverte aux circulations douces, à être digitalisée, nous n’avons pas besoin de moins de réseau de circulation en Île-de-France, nous avons besoin d’utiliser tous les réseaux qui existent déjà. Rien n’empêche en revanche de transformer une autoroute urbaine en boulevard urbain, réserver des voies au covoiturage ou de faire en sorte qu’il y ait plus de circulation douce à des endroits où il n’y en a pas. Les quatre équipes de la consultation internationale vont proposer des scénarios, des idées nouvelles en partant de l’existant pour aller vers un futur souhaitable”, explique Jean-Louis Missika, adjoint à la maire de Paris chargé de l’architecture et du projet du Grand Paris.
“Nous avons déjà traité la question du mass transit (réseaux de transport en commun) pour lequel nous mettons quelques 25 milliards d’euros sur la table mais ils ne produiront leurs effets sur la saturation du réseau qu’à l’horizon 2030-2050 et nous ne sommes pas certains qu’ils soient efficients si la courbe démographique de la région se maintient. Le seul corridor de transport qui existe aujourd’hui et qui est non-utilisé, c’est la route. Dans le contexte actuel, il serait contre-productif de chercher à générer de la polémique entre élus en émettant des hypothèses sur la destruction de portions routières. Nul ne sait à l’heure actuelle quelles seront les fonctionnalités de la route en 2030. Il faut éviter toutes conclusions hâtives”, poursuit Stéphane Beaudet, maire d’Evry-Courcouronnes et vice-président de la Région en charge des transports.
“C’est un message à communiquer à Gaspard Gantzer !”, glisse Jean-Louis Missika, à l’attention de l’ancien conseiller de François Hollande en campagne pour les municipales de 2020 à Paris notamment sur le thème de la “disparition du périphérique”.
Je prends souvent l’A1 entre Le périphérique et l’aéroport CDG et je suis surpris de voir que depuis quelques années l’éclairage est absent sur une bonne partie du parcours, les lampadaires sont éteints et on se retrouve par moment dans le noir complet alors qu on est en milieu urbain ce qui n’est pas sécuritaire . Est ce par économie ?
Certains axes autoroutiers prévus n’ont pas été construits ce qui a généré d’énormes bouchons. Tel est le cas de l’autoroute entre Rosny-sous-Bois et Noisy-le-Grand ainsi que l’A86 entre Nogent et l’échangeur de Saint-Maurice. Quant à Paris, de nombreux souterrains ont été bouchés sur les boulevards de maréchaux en raison de la construction de la ligne 3 du tramway. Combien d’heures perdues et quelle pollution engendrée dans les embouteillages ?
L’A86 a été saturée dès son ouverture.
Certaines portions de la Francilienne sont saturées.
Le projet LASER (Liaison Autoroutière Souterraine Express Régionale) a rapidement avorté. Il ne reste que le tunnel duplex sur un morceau de l’A86.
Le trafic poids-lourd ne diminuera jamais. Pour preuve, certaines voies ferrées desservant les différentes halles du MIN de Rungis ont été recouvertes de bitume car le transport ferroviaire est en baisse constante.
Beaucoup de communes riveraines d’axes saturés sont asphyxiées par ceux qui essayent de contourner les bouchons via la satanée application Waze.
Le vélo c’est très bien, surtout en hiver ou lorsqu’on est accompagné d’enfants en bas âge !
Il faut favoriser le contournement de la région parisienne. A quand la mise à 2 fois 2 ou 3 voies de la RN 36 entre l’A4 et l’A5 ainsi que la RN 330 entre l’A1 et l’A140 ?
A quand le bouclage de la Francilienne au gabarit correct ?
Les crédits étant restreints (merci à celle qui a décidé la suppression de l’Ecotaxe qui devaient alimenter l’AFITF), avant d’investir dans la transformation coûteuse du Bd Périphérique (une couverture concentre la pollution), il faut construire ce qui manque.
Il faut également renforcer et améliorer le réseau de transport en commun. Mais bien que le métro automatique du grand Paris soit une bonne chose, il ne répondra qu’à une partie du problème (et à quelle échéance ?), en outre, la construction de parkings de rabattement ne semble pas envisagée en quantité suffisante.
Transformer l’autoroute urbaine qu’est le périphérique en une simple avenue du style du Boulevard des Maréchaux, profiter de l’epace gagné pour intégrer pistes cyclables et végétalisation. Cela permettra de faire baisser la pollution qu’elle soit respiratoire, auditive ou visuelle.
Le vrai périphérique doit être l’A86 qui a été conçue pour cela à l’origine.
Le trafic routier dans Paris et en petite couronne est en baisse constante et le nombre de possesseurs de voitures également, donc à moyen/long terme ce n’est pas une utopie.
Il ne faut pas oublier aussi l’impact que va avoir la transformation du monde du travail, avec la dématérialisation, le télétravail, il y aura beaucoup moins de déplacements professionnels dans l’avenir.
Compte tenu du Grand Paris qui construit partout où il y a des terrains nus, des constructions massives actuelles dans toutes les communes de la petite couronne, le réseau routier déjà saturé, n’est pas prêt de s’améliorer.
Nous demandons déjà qu’il soit entretenu ce qui n’est plus le cas actuellement. l’état des routes est dramatique et catastrophique en région parisienne. Ni entretien , ni nettoyage….
La France , un pays qui s’appauvri de jour en jour.
Entièrement d’accord avec LPT. Ie réseau routier en Idf est déplorable aucun entretien de la chaussée aucun nettoyage absence d’éclairage rendant la circulation dangereuse. Le plus inquiétant est que personne ne s’en offusqué ni les politiques ni les administrations concernées. Commencon par entretenir nos infrastructures actuelles au lieu d’épiloguer sur l’avenir à 10 ou 15 ans qui sera de toute façon différent de ce qui est envisagé .
Périphérique parisien.
1 – Le couvrir au maximum dans la mesure du possible. Végétaliser les surfaces récupérées.
2- Si possible le porter dans toute sa longueur à 4 voix (si possible).
Stationnement
Créer de nouveaux parcs de stationnement dans Paris intra muro et en banlieue. Principalement aux têtes de lignes métro et train.
Créer lorsque c’est possible des passages souterrains dans les carrefours de grandes circulation.
La politique des transports en Ile de France est étroitement dépendante de la gestion des logements et des lieux de travail. Continuer d’entasser les entreprises à l’Ouest et les logements à l’Est, laisser les prix exploser et chasser les familles de plus en plus loin ne peut qu’aboutir à la congestion permanente et à la dégradation des conditions de vie, quelles que soient les politiques d’aménagement des routes.
Heureusement, l’un d’entre nous a été sur les ronds points depuis un mois expliquer au gilets jaunes qu’ils n’ont qu’à se déplacer en vélo 🙂
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