Education | | 12/04/2019
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Coup de marteau sur la tête au lycée de Vitry-sur-Seine: les enseignants réagissent

Coup de marteau sur la tête au lycée de Vitry-sur-Seine: les enseignants réagissent © Nuit des écoles à Jean Macé

Alors qu’un coup de marteau sur la tête d’un élève par un camarade aurait pu tourner au drame au lycée Jean Macé de Vitry-sur-Seine, les enseignants du lycée réagissent dans un communiqué détaillant ce qu’ils ressentent comme une dégradation des moyens d’assurer la réussite scolaire et le climat dans l’établissement.

«Mardi 2 avril 2019, un élève a reçu sur la tête, pendant un cours, un coup de marteau asséné par un autre élève de sa classe. Il a été hospitalisé mais ses jours ne sont heureusement pas en danger. Tout porte à croire qu’il s’agit d’une réaction violente faisant suite à une situation de harcèlement. La Direction du lycée s’est attachée à prendre en charge du mieux qu’elle peut les dommages psychologiques qu’a engendrés cet acte. Cet événement grave et qui aurait pu être tragique est la manifestation concrète d’un climat scolaire qui ne cesse de se dégrader malgré toutes les alertes de la communauté éducative ces dernières années au lycée Jean Macé. Alors que les effectifs sont en progression constante passant en mois de 10 ans de 1400 élèves à 1850 : aucun poste de CPE ni de surveillant.e n’a été créé. Alors que nous avions 3 postes d’infirmièr.e.s il y a encore 3 ans, nous avons perdu un demi-poste et avons fonctionné un an et demi avec une seule infirmière et parfois aucune. Après une semaine de mobilisation (grève, blocus), une seconde infirmière est enfin arrivée, mais pour combien de temps ? Il reste toujours un demi-poste non pourvu. Nous avions 80 heures de cours dites « sensibles » dans la Dotation horaire globale (DHG) au titre du classement de notre lycée en « zone sensible » et prévention violence, il y a encore 10 ans. Ces heures ont fondu comme neige au soleil. L’an prochain, ce ne sera plus que 40 heures. La DHG elle-même est en réduction constante, ne permettant plus de dédoubler les classes pourtant plus chargées que jamais, ou de renforcer certains enseignements pour soutenir la scolarité de nos élèves issu.e.s pour beaucoup de milieux sociaux défavorisés. Nous n’avons plus d’assistant.e.s pédagogiques permettant d’assurer un « pôle de soutien » comme c’était le cas il y a encore 5 ans. Or, nous savons pertinemment que c’est la réussite scolaire qui conditionne le climat scolaire d’un établissement », pose l’intersyndicale des enseignants du lycée (CGT, FO, SNES-FSU, SUD, UNSA), réclamant «une réponse institutionnelle cohérente avant que d’autres drames ne surviennent.»

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