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Santé | | 18/01/2019
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Créteil : la grève aux urgences de l’hôpital Henri Mondor s’amplifie

Créteil : la grève aux urgences de l’hôpital Henri Mondor s’amplifie © Fb

Au quatrième jour de grève aux urgences de l’hôpital Henri Mondor de Créteil, CGT et CFDT viennent de déposer des préavis pour rejoindre le mouvement initié par Sud Santé. Le professeur Mehdi Khellaf, chef de service, a également apporté son soutien à la mobilisation.

Depuis mardi dernier, les discussions entre représentants du personnel et direction de l’hôpital Henri Mondor achoppent sur les renforts nécessaires pour répondre au surcroît d’activité des urgences. “Nos collègues travaillent en service dégradé depuis des mois mais c’est maintenant qu’ils craquent parce qu’ils ont été très sollicités avec les vacances de fin d’année. C’est une période durant laquelle de nombreux médecins prennent des vacances et où les patients s’orientent vers nous. A présent nous allons connaître de nouveaux pics de fréquentation à cause de l’épidémie de grippe. Pour le personnel, cette situation n’est plus tenable”, insiste David Jacquelin, représentant du syndicat Sud Santé à Mondor. Alors, pour rendre leur lutte visible aux usagers de l’hôpital, certains aides soignants et infirmiers arborent au dos de leurs blouses blanche l’inscription “en grève”. Sur les grilles à l’entrée de l’établissement hospitalier, des syndicalistes ont accroché des banderoles pour partager leur détresse. “Urgences en souffrance”, peut-on lire sur l’une d’entre elles.

Initié par Sud Santé, le mouvement vient d’être rejoint par d’autres organisations syndicales de l’hôpital Henri Mondor. “Il nous semblait tout à fait normal que nous nous engagions dans cette lutte pour réclamer des moyens et des effectifs supplémentaire”, assure Christophe Pin, représentant de la CGT Henri Mondor. Entre temps, une tribune co-signé par 14 chefs de services hospitaliers réclamant un grand plan en faveur des urgences a été publiée dans Le Monde. Ce texte intitulé, “Aux urgences, le risque d’accident devient immense”: le cri d’alarme de quatorze chefs de service”, a été signé par le professeur Mehdi Khelaf, qui dirige justement les urgences de l’hôpital Mondor. “Il nous a assuré de son soutien lorsque nous lui avons demandé comment il se positionnerait dans notre conflit social avec la perspective d’actions en interne dès la semaine prochaine”, ajoute le syndicaliste de la CGT.

De son côté, la direction rappelle ses propositions initiales de créations de postes à savoir, huit emplois équivalent temps pleins d’infirmiers diplômés d’Etat (IDE) et deux postes permanents (équivalents temps plein) d’aides-soignants. “Nous nous sommes aussi engagée à remplacer chaque absence de longue durée. Un suivi de l’organisation lié à ces renforts de personnel sera effectué chaque mois afin d’évaluer l’amélioration attendue et de la poursuivre. Une nouvelle réunion est prévue avec les équipes et le chef du service ce vendredi”, détaille la direction de l’établissement qui précise avoir mis en place depuis l’été 2018 des actions pour améliorer les conditions de travail des agents et d’accueil des patients avec notamment la mise en place d’une commission des admissions non programmées et la création d’une charte d’amélioration de l’hébergement des patients aux urgences.

La crainte d’un drame comme à l’hôpital Lariboisière

Insuffisant pour les représentants du personnel qui réclament la création de sept postes d’aides-soignants supplémentaires. Ils déplorent une pénurie de lits d’aval (pour hospitaliser des patients reçus en urgence) et craignent un drame similaire à celui survenu en décembre à l’hôpital Lariboisière. “Cette patiente âgée est morte sur un brancard dans un couloir après avoir été négligée pendant plusieurs heures alors qu’elle demandait de l’aide. Hier, en début de service vers 6 heures du matin, j’ai compté 35 patients sur des brancards”, chiffre David Jacquelin.

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