Mouvement social | | 15/05/2019
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Créteil: la grève des urgences se poursuit sous tension à l’hôpital Mondor

Créteil: la grève des urgences se poursuit sous tension à l’hôpital Mondor

A l’instar de nombreux services d’urgence de l’AP-HP, les agents de l’hôpital Henri Mondor à Créteil ont entamé une nouvelle semaine de grève à propos de leurs conditions de travail. Aux revendications générale, s’ajoutent des requêtes propres au CHU cristolien.  

En grève depuis le 25 avril, le personnel des urgences de l’hôpital Mondor poursuit le mouvement. «La direction de l’établissement nous a reçus avant même que débute la grève pour présenter les proposition de Martin Hirsch. Mais depuis, plus rien. Pour la prime de dangerosité de 300 euros que nous réclamons, ils s’étaient dit prêts à nous verser 65 euros par mois, c’est ridicule. L’unique revendication qui a été acceptée est la titularisation de tous les aides soignants en CDD, qu’ils soient ressortissants européens ou extra-communautaires», résume David Jacquelin, aide-soignant et représentant du syndicat Sud-Santé à Mondor. Aux revendications nationales, le personnel du CHU cristolien réclame des solutions à des problématiques spécifiques comme un poste supplémentaire pour seconder l’unique agent de sécurité du service, la relance des programmes de formations et encore une réévaluation du travail des brancardiers. «A la suite de notre premier mouvement de grève en janvier, nous avions obtenu 8 infirmiers, 4 aides soignants et du matériel supplémentaire, mais avec le temps nous nous rendons compte que cela ne suffit pas. Les conditions de travail sont tellement difficiles qu’il nous est impossible de fidéliser ces nouvelles recrues. Deux infirmiers fraîchement recrutées ont rapidement jeté l’éponge devant le rythme de travail insoutenable.» Dans un courrier à la direction de l’hôpital, la sénatrice Laurence Cohen a relayé les demandes des agents, rappelant les 72 000 passages annuels aux urgences Mondor, en progression de plusieurs points chaque année, et insistant sur la nécessité de disposer de 20 infirmiers et 20 aides soignants dans le service.

Bataille d’affichage

Souhaitant informer les visiteurs de l’hôpital de leur mouvement de grève, les représentants du personnel placardent dans tout l’établissement des banderoles et des affiches expliquant les raisons de leur mobilisation. «Mais à peine affichés, nos messages sont enlevés, au sein même de notre service. Nous avons donc renchéri en retapissant tous les murs de nos salles (cf photo d’illustration de l’article)», poursuit David Jacquelin.

Une situation qui ressemble à celles d’autres hôpitaux de l’AP-HP à l’instar de Trousseau, qui en est à son 27 ème jour de grève. «La direction a proposé 4 postes au tout début du mouvement. C’est insuffisant par rapport à notre activité. Depuis, il n’y a pas eu de nouvelle proposition et toutes les affiches placés en dehors de nos services sont retirées. La semaine dernière, alors que nous tenions un piquet de grève près d’un accès à l’hôpital pour informer les visiteurs, nous avons été renvoyés dans notre service sous prétexte que nous enfreignions la loi. Ce n’était pas le cas mais nous ne l’avons appris que plus tard. Résultat, nous ne parvenons pas à nous faire entendre. C’est frustrant», confie une infirmière.

 

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