Première ville à accueillir le chantier du métro Grand Paris Express, en de multiples endroits, Champigny-sur-Marne a aussi été la première à en subir les aléas. Un collectif citoyen, soutenu par des élus de tous bords, qui se bat pour défendre son quartier a décidé de faire profiter de son expérience à l’ensemble de ses voisins, à la fois pour se prémunir contre les nuisances excessives et pour maintenir les tracés tels que prévus au départ, sans rabotage.
Pour François Paturaud, un habitant du quartier qui accueille l’ouvrage d’entonnement, l’expérience a montré que que le seul moyen de se faire respecter est de réagir immédiatement, haut et fort, à chaque abus de chantier. “Un matin, il y avait sept camions qui bloquaient entièrement le passage, j’ai envoyé une photo à la Société du Grand Paris (maître d’ouvrage du métro) et au Conseil départemental. Dans les vingt minutes, il n’y en avait plus un seul”, témoigne-t-il. Avec d’autres voisins, il se bat maintenant depuis plusieurs années pour limiter les nuisances et être indemnisé à la hauteur à la hauteur des désagréments endurés. “Si l’on n’exerce pas sa vigilance, on ne nous respecte pas. C’est le cas aussi des entreprises qui quittent les chantiers sans nettoyer les pneumatiques. A Salengro, le chantier a été nettoyé car nous avons mis des photos et rappelé la réglementation, cela n’a pas été le cas partout“, poursuit François Paturaud, également animateur de la très populaire page Facebook locale Tu sais que tu viens de Champigny quand tu…
Déjà remontés contre les aléas du chantier, les habitants du quartier ont vu rouge lorsqu’ils ont appris que l’interopérabilité entre les lignes 15 Sud et 15 Est à Champigny (qui permettra par exemple de ne pas changer de rame pour aller de Créteil à Fontenay), dont le chantier d’entonnement a été si pénible, était sur la sellette. Rapidement, ces derniers initient un collectif citoyen de défense du métro Grand Paris Express et lancent une pétition pour réclamer le maintien du tracé initial, diffusée à la fois en ligne et sur le terrain, à l’occasion des festivités et des marchés mais aussi en dehors de la ville. “Nous avons fait les sorties des RER E et RER A à Val-de-Fontenay, avec l’association Métro Rigollots. Nous voulons mobiliser au-delà de Champigny-sur-Marne car l’interopérabilité 15 Sud – 15 Est concerne tout l’Est parisien. Nous souhaitons aussi unir nos forces et partager notre expérience avec tous les habitants concernés par les différentes lignes du Grand Paris Express. Nous aurons ainsi plus de poids“, motive François Paturaud.
Pendant les fêtes, le collectif, qui revendique une quarantaine de membres dont des élus locaux, a ainsi commencé à se faire connaître, en envoyant un courrier aux élus de l’ensemble du Grand Paris, des présidents des Conseils départementaux, des territoires, de la Métropole, de la région, parlementaires, présidents des chambres de commerce et des chambres d’artisanat, associations de riverains, comité d’organisation olympique… pour alerter sur les conséquences d’une remise en question de l’intéropérabilité et appeler à la mobilisation.
“Notre objectif , aujourd’hui, est de monter un énorme rassemblement au mois de mars pour dire à Thierry Dallard, le président de la SGP, que ce qu’il fait est inadmissible. Nous sommes quasiment certains que la mort de l’interopérabilité signifie la mort de la ligne 15 Est”, prévient François Paturaud. Une mobilisation qui semble prise au sérieux par la SGP, laquelle a appelé cet habitant la semaine dernière pour lui proposer un rendez-vous.
En attendant, le maire de Champigny, Christian Fautré (PCF) a annoncé lors de ses voeux l’organisation d’un Conseil municipal extraordinaire sur ce sujet le samedi 9 février prochain, pour donner la parole à tous sur ce sujet et mobiliser les habitants.
Je voudrais bien que, sur la photo, on me montre ce que l’article appelle des “élus de tous bords” …. moi, je vois surtout des élus de gauche et pratiquement aucun habitant du quartier…. pas de doute on est bien à Champigny..!
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