Le débrayage d’une soixantaine d’agents municipaux de Villejuif préposés à la restauration scolaire est presque passé inaperçu. Mais ce lundi puis mardi midi, quelques cadres de la ville et des élus de la majorité, dont le maire LR Franck Le Bohellec, ont assuré eux-mêmes le service auprès des demi-pensionnaires!
Un nouveau conflit social couve entre les agents territoriaux et la municipalité de Villejuif. «Dans tous les services municipaux, les agents constatent une dégradation de leurs conditions de travail. Les métiers se précarisent avec le recours de plus en plus fréquent à des contractuels. Les services sont réorganisés sans concertation. Des missions ponctuelles sont confiées à des prestataires privés. Nous déposons des préavis tous les mois depuis janvier, avons interpellé le maire par courrier, diffusé des tracts… Au total, nous avons tenté de communiquer à une dizaine de reprises mais c’est silence radio», s’indigne Vincent Ginsburger-Vogel, secrétaire général CGT des cadres de la ville. Alors, en début de semaine, près de 60 agents des services de l’entretien et de la restauration se sont mis en grève. «Ce-sont des services où la situation était déjà critique en 2015. Après un léger mieux, les conditions ont empiré avec de plus en plus d’exigences envers le personnel auquel on demande de se chronométrer alors qu’ils sont passés de 5 à 2 agents par établissements», poursuit le délégué syndical.
En mairie, le débrayage a fait grincer des dents. «Ils ont annoncé en prenant leur service le lundi matin qu’ils allaient arrêter de travailler de 12h30 à 14h00, en plein service. D’un point de vue légal, c’est limite», glisse-t-on. Durant la pause méridienne, les grévistes se sont rassemblés devant l’hôtel de ville pour manifester et demander à être reçus par le maire. Au même moment toutefois, Franck Le Bohellec se trouvait au réfectoire de l’école élémentaire Joliot Curie pour y faire le service… Plusieurs élus et cadres de la mairie se sont également portés volontaires pour aller faire chauffer les plats et servir les enfants dans les cantines impactées par le mouvement. «Plutôt que de nous entendre, il préfère casser la grève. C’est symptomatique d’une politique managériale basée sur la répression», se plaint un syndicaliste.
Au cabinet du maire, on assure ne pas comprendre les revendications des grévistes. «D’ailleurs, nous remarquons qu’à ce jour, les débrayages ont cessé.» Mais si, comme l’a constaté la mairie, le fonctionnement normal des cantines scolaires a repris dans tous les établissements de Villejuif, les syndicalistes entendent remettre le couvert. «Les rassemblements vont reprendre lundi, les agents du service bâtiment et les ATSEM vont se réunir ce vendredi pour envisager des formes d’action et de soutien.»
Il faudrait préciser (dans un nouvel article peut-être) que les enfants n’ont cette semaine pas mangé à leur faim car il ne leur a été proposé par deux fois des chips et de la viande froide et dure. Cette façon de procéder du mère est irrespectueuse des agents municipaux mais aussi des enfants et de leur famille (le prix de la cantine est le même malgré cette piètre qualité)
Sauf erreur un préavis de grève a été posé ; le mouvement est donc on ne peut plus légal.
L’absence de réponse fait “monter la sauce”… et la mairie va mettre en place du privé à la place des agents territoriaux. M le Maire va s’en enorgueillir auprès des parents ; voyez, grâce à moi il n’y a plus de grève !!
Va-t-il rappeler que depuis une semaine les enfants ont à manger, que les agents avant de quitter l’école ont tout préparer ?
Va-t-il rappeler que dans bien des écoles les agents sont en sous effectif ?
Le commentaire symptomatique de l amateurisme de ce maire et son équipe….” D un point de vue légal, c est limite” en parlant de l arrêt du travail ce midi …. La loi est binaire….c est soit légal soit illégal, le terme limite n existant pas….peut être en fait que le maire pousse tout le mo de à la limite du raisonnable, du respect du dialogue social, et d u traitement humain de ces ressources?…ça oui… C est très limite
On ne peut rien attendre ni espérer de la part de quelqu’un qui en permanence « ment comme il respire », pour qui le mépris et la suffisance sont les seuls repères, qui s’est entouré de serviteurs zélés et de complices monstrueusement machiavéliques, serviles et lâches, et qui n’envisage pas une seule nano seconde que ses interlocuteurs puissent avoir un gramme de mémoire ni de compréhension. Avec une telle « attitude », il est ainsi naturel que tout ce qui en découle sombre dans le n’importe quoi, l’absurde sinon l’inacceptable et, en tout cas, une flagrante inefficacité dont les collaborateurs de notre commune qui sont en premières lignes sont les victimes, prit dans l’étau entre la hiérarchie immédiate, souvent prisonnière aussi, et les habitants.
Comment considérer l’efficacité d’un service qui passe de 9 à 2 personnes ? Que penser d’un service dont l’incompétence du nouveau chef est connue par ses collègues ? Que penser de nouveaux responsables, étrangers de la commune, qui prennent leurs fonctions sans s’informer et prennent pour des idiots les « collègues » qui sont dans ces services depuis des dizaines d’années ? Et que penser d’un maire qui, entre autre, accuse publiquement dans un communiqué publié les élus de l’opposition d’avoir brûlé sa voiture ? Que penser d’un maire qui, tout au long de chaque conseil municipal, ne répond jamais aux questions des élus de l’opposition qui, dans beaucoup de cas, font juste et légitimement leur travail de demande d’éclaircissement des orientations politiques sur les dossiers trop souvent « peu détaillés » ?
Quand on commence un mandat de maire, alors que l’on n’a jamais été élu auparavant, par un monstrueux mensonge pour masquer une flagrante trahison, il ne faut pas s’attendre à avoir quelqu’un de « durablement fiable et respectable ». Aussi, j’invite les organisations syndicales de notre commune à « serrer » la visse de la mobilisation légitime qui, face à la surdité méprisante du maire, deviendra salutaire, afin de lui rappeler que pour un dialogue, il faut être deux, et que le silence et le mépris n’ont jamais produit autre chose qu’un conflit trop souvent remplis de nombreuses victimes. En même temps, seule une mobilisation générale par les urnes en mars 2020 pourra éviter un drame pour les « sortir » et libérer notre commune de ces « retardataires ».
(Le terme « retardataire » qualifie des personnes qui ont bien compris les faiblesses humaines mais qui, au lieu de les combler pour accompagner l’épanouissement de chacun et servir l’intérêt général, les exploitent dans tous les sens du terme jusqu’aux plus ignobles et ceci dans un esprit de « routine insignifiante », dans le seul, permanent et unique but de servir leur intérêt personnel.)
Par delà son inhumanité plusieurs manifestée vis à vis du personnel de Villjuif (en particulier à propos des suicides) , il est exact qu’avoir en face de soi un homme “qui ment comme il respire” est extrêmement déroutant. Avec lui , la notion de “fait” ou de règle disparait. On est comme dans un film fantastique. La vérité du matin est mensonger dès midi. Aucun engagement ne tient, aucune parole n’a de lien particulier avec le réel. Inutile de penser “S’il dit ça c’est que c’est l’inverse”, non, c’est totalement aléatoire.
Une honte ce Maire et son équipe qui utilisent des méthodes basees sur des menaces de sanction en faisant regner un climat de peur.
Ils vont tous dégager aux prochaines elections.
J’appelle toutes celles et ceux qui soutiennent les agents municipaux qui servent tant bien que mal les Villejuifois à s’unir.
Je vise en particulier tous ceux qui s’étaient alliés à Le Bohellec
(Vidal, Lipietz,Gandais,Harel…)
Réveillez vous!!!!!
GREVE DES AGENTS : LETTRE OUVERTE AU MAIRE
Monsieur le maire,
Comme nous vous l’avons plusieurs fois exprimé, notamment dans notre dernière lettre ouverte, nous devons, vous et nous, entretenir un dialogue social à la hauteur des besoins des agents de la ville, qui permette la mise en œuvre d’un service public répondant toujours mieux aux villejuifois.
Par le mépris que vous n’avez cessé de manifester pour nos organisations syndicales CGT, pour les représentants du personnel CGT, et pour l’ensemble des agents de la ville, vous ne participez en rien à l’amélioration de l’ambiance au sein de notre collectivité. En dépit de nos alertes, au mépris des règles qui encadrent le dialogue social, et en faisant systématiquement le contraire de ce que vous annoncez en la matière. Vous avez contribué à geler toute possibilité de dialogue, et donc d’évolution positive pour les agents de cette ville.
Plus particulièrement depuis qu’a commencé le 13 mai un mouvement de grève qui frappe les écoles, votre administration multiplie menaces et contre-vérités : « Vous serez en faute professionnelle si vous vous mettez en grève » ; « ce préavis ne concerne que les agents d’entretien » ; voire « il n’y a pas eu de préavis légal pour ce mouvement », etc… Que vous le disiez, ou le fassiez dire, aux agents, c’est une chose. Que vous prétendiez communiquer sur ces termes auprès des directions d’écoles ou des parents d’élèves, c’est un autre cadre.
Depuis le mois de janvier, nous vous avons envoyé :
Un préavis pour le mois de janvier.
Une lettre ouverte le 22 janvier mentionnant les complexités du dialogue sociale et des réorganisations sauvages et de ce qu’elles engendrent pour le personnel.
Un préavis pour le mois de février.
Un préavis pour le mois de mars.
Un courrier en recommandé, le 1er avril, intitulé dénonciation du management par la menace, la discrimination, l’humiliation et la violence.
Un préavis courant du 1er avril au 17 mai.
Deux tracts relatifs à de graves disfonctionnements dans les écoles, diffusés à partir du 18 avril (un pour la population, un pour les agents).
Une lettre ouverte le 18 avril intitulée Mouvement social des agents de la mairie et du CCAS de Villejuif.
Un tract relatif à l’assemblée générale du 6 mai, concernant les agents d’entretien des écoles.
Un préavis pour la période du 18 au 31 mai.
Un tract envoyé le 6 mai, annonçant le mouvement des agents d’entretien.
Le tract du 18 avril à la population indiquait : « Nous souhaitons vous informer dès à présent que nous demandons à notre employeur, le maire de cette ville, de nous donner tous les moyens nous permettant de servir le public de façon irréprochable. Sans réponse et engagement de sa part, un mouvement social sera initié après les vacances de printemps. »
Les agents, soucieux de laisser aux parents un délai pour s’organiser, et de vous laisser toute latitude de nous proposer un rendez-vous, n’ont débuté leur mouvement que le 13 mai. Cela vous laissait aussi tout le temps d’organiser le service public et d’informer les usagers.
Il est insupportable pour nous de savoir que vous prétendez « ne pas avoir été informé » de la possibilité de ce mouvement de grève. Pas une seule fois vous n’avez daigné répondre à ces envois, alors que la loi vous y oblige, au moins pour les préavis de grève.
Nous sommes toujours en attente de votre réponse et à votre disposition pour vous rencontrer, vous exposer précisément les revendications des agents et négocier afin d’éviter que plus de services se mettent en grève.
Mais il vous semble préférable, plutôt que de faire en sorte que les agents reviennent au travail par le dialogue, d’aller effectuer vous-même leurs missions. Qu’à cela ne tienne. Au moins cela vous aura permis de constater la dureté du travail de la restauration scolaire…
Nous vous réaffirmons notre volonté de dialoguer, de négocier, et de trouver des solutions concertées qui permettront à la fois une amélioration des conditions de travail et d’existence, non seulement des agents d’entretien et des agents des cantines dans les écoles, mais de tous les agents de la ville, et permettront que soit rendu le service dû au public dans des conditions optimum pour la satisfaction de tous.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le maire, l’assurance de notre considération.
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