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Société | | 31/01/2019
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Nouvelle cible pour accueillir la prison pour fin de peine, Valenton exprime sa colère

Nouvelle cible pour accueillir la prison pour fin de peine, Valenton exprime sa colère

En septembre 2016, alors qu’aucune commune du département ne voulait accueillir d’aire de grand passage pour les gens du voyages, Valenton avait annoncé accepter de l’accueillir sur le site de la Fontaine Saint-Martin. Mais depuis, le schéma départemental d’accueil des gens du voyage a été annulé en justice et ce mardi, le préfet est venu annoncer à la maire, Françoise Baud (PCF), que ce site ferait bien l’affaire pour accueillir le SAS (structure d’accompagnement à la sortie de prison de 150 détenus) que Choisy-le-Roi et Limeil-Brévannes refusent sur leur territoire. De quoi susciter la colère de l’édile.

Depuis mars 2018, le ministère de la Justice fait planer le suspense sur le lieu d’implantation d’un centre pour détenu en fin de peine dans le Val-de-Marne. Si la zac du Port à Choisy-le-Roi, où une promesse de vente a déjà été signée pour créer un projet mixte, et le quartier des Temps durables à Limeil-Brévannes, où est attendu le téléphérique Téléval, sont toujours prospectés, le site de la Fontaine-Saint-Martin à Valenton fait désormais partie des pistes retenues par l’État, qui s’est peut-être dit que Valenton opposerait moins de résistance. Le préfet s’est rendu en mairie ce mardi pour l’annoncer à la maire, qui n’a pas eu exactement la réaction escomptée… «J’ai été évidemment atterrée par cette double information. Atterrée mais pas surprise car à Valenton nous avons malheureusement l’expérience de mauvais coups de l’Etat et de la malhonnêteté de quelques élus et parlementaires du département qui ne supportent pas notre ville populaire et fière de l’être.Je le dis, sans détour, assez de prendre Valenton pour une ville de moins que rien ! Assez de considérer les Valentonnais comme des citoyens de bas étage! Plus du tiers de la surface de notre ville est occupée par des équipements supra-communaux (Usine d’épuration, TGV, cimetière intercommunal…). Pour quelle intention inavouable d’en rajouter et de tenter de nuire à notre ville, même si ce centre de détenus prendrait la place de l’actuelle aire d’accueil des gens du voyage, située à la frontière de la ville de Crosne ? Que deviendra cette aire ? L’Etat continuera t-il d’en fermer l’accès aux gens du voyage provoquant ainsi leur installation sauvage comme dernièrement dans la zone d’activités de Pompadour ? Pourquoi ne pas choisir plutôt Valenton pour accueillir un nouveau commissariat en lieu et place de celui vétuste et dépassé situé à Villeneuve-Saint-Georges ? Pourquoi ne pas choisir Valenton pour des équipements d’excellence en termes de formation, de recherche, d’éducation, de culture, de santé… ? Serions-nous jamais digne d’intérêt ?», questionne l’édile.  «Nous ne mêlerons jamais nos voix aux racistes et xénophobes, à ceux qui pensent qu’une chose : «Pas de ça chez nous». Que les équipements d’intérêt général soient équitablement répartis et accueillis ! Valenton a largement pris sa part de solidarité nationale. Comme d’autres mauvais coups et magouilles que nous avons affrontés dans le passé, nous allons faire face et surtout faire respecter la dignité de notre ville et de ses habitants», prévient l’élue. Contacté ce mercredi, le ministère de la Justice a reconnu poursuivre ses recherches en lien avec les services préfectoraux tout en rappelant que Choisy-le-Roi et Limeil-Brévannes sont toujours dans la course.

Le Val-de-Marne et l’Essonne solidaires de Valenton

Conseiller départemental du canton en binôme avec Françoise Lecoufle, Metin Yavuz (groupe LR et apparentés) regrette que la ville ait suscité l’intérêt de l’État. «Tous les élus du département, quel que soit leur couleur politique ont exprimé leur refus total à l’installation de nouveaux établissements pénitentiaires en Val-de-Marne. Nous nous sommes déjà mobilisés pour Limeil-Brévannes et ferons de même pour Valenton», indique l’élu qui était aussi hostile à l’accueil d’une aire de gens du voyage. Voisine de seulement quelques mètres du site envisagé pour l’implantation de la structure, Crosne dans l’Essonne, ne semble guère plus enthousiaste. «Sur un sujet aussi grave je ne comprends pas que nous n’ayons pas été prévenus de façon à avoir une discussion calme et sereine. Cette prison est une patate chaude que tout le monde se renvoie et comme personne n’en veut en Val-de-Marne, ils essaient de nous la mettre à l’extrémité de la zone dense. Je m’y oppose. Le centre pénitentiaire de Fresnes nécessite déjà de gros investissements. Il faut que l’État revoit ses priorités», réagit Michaël Damiati (divers droite), maire de la commune.

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