Initialement prévue pour la fin de l’année 2019, la déviation de la RN19 à Boissy-Saint-Léger sera finalement mise en service d’ici la fin du mois d’avril. La préfecture du Val-de-Marne en a fait l’annonce vendredi dernier lors de la dernière réunion de pilotage de ce projet entamé au printemps 2014.
Travaux de génie civil, écrans acoustiques, ventilation, quasiment tout est prêt pour ouvrir la déviation de la RN19 à Boissy-Saint-Léger. Alors pourquoi devoir attendre encore quelques mois ? Parce qu’une portion de 3 kilomètres de chaussée est toujours dépourvue de sa couche de roulement et que les conditions climatiques ne sont pas optimales pour procéder à la pose. «[Elle ne] pourra être posée au début du printemps 2020 (fin avril). En effet ces travaux ne peuvent être réalisés qu’avec des températures et un taux d’humidité supérieurs à ceux habituellement constatés en période hivernale. Dans le même temps, plusieurs essais et inspections indispensables à la circulation en toute sécurité des usagers doivent être effectués sur l’ensemble de la déviation et plus particulièrement dans le tunnel», justifie la préfecture du Val-de-Marne. Une fois en service, l’ouvrage d’un montant de 180 millions d’euros cofinancés à parts égales par l’État et la région Île-de-France doit permettre de fluidifier le trafic de plus de 40 000 véhicules quotidiens dont de nombreux poids-lourds qui empruntent cet axe structurant du réseau routier francilien.
Si la livraison prochaine de cette réalisation va permettre de décongestionner les abords de Boissy-Saint-Léger, des élus craignent que les bouchons ne se reforment ailleurs et souhaitent que cette déviation de la RN19 soit suivie d’un prolongement jusqu’à la Francilienne (N104) à Servon. «Certes, les usagers ne seront plus bloqués à Boissy-Saint-Léger, mais les feux de signalisation et autres facteurs de ralentissement du trafic à Brie-Comte-Robert, Santeny, Marolles ou Villecresnes seront toujours là. Je m’inquiète également que le bouchon ne se reforme plus loin, au carrefour Pompadour. Je crois savoir que la région a débloqué des crédits pour étudier la connexion de la RN19 à la 104 mais à ce stade, impossible de dire où ils en sont», réagit Pierre-Jean Gravelle, conseiller départemental du canton.
Déviation de la RN19 à Boissy-Saint-Léger : une gestion désastreuse
Le vendredi 27 novembre2020, le journal Le Parisien, dans un article intitulé « La déviation de la N19 se fait encore attendre » s’interrogeait sur la date de sa mise en service. Ce projet, est géré par l’Etat, à savoir le « Ministère de l’écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement ». Quatre « ministères » en un quand même ! Ce ministère exerce la maîtrise d’ouvrage et assure la maîtrise d’œuvre. Il est représenté par la « Direction Régionale et Interdépartementale de l’équipement et de l’Aménagement de l’Île-de-France » (DRIEA) ainsi que par la « Direction des routes de l’Ile de France » (DIRIF).
Première observation. Cela fait beaucoup de monde sur le pont pour mener à bien un tel projet. Cette caractéristique, dite du mille-feuille, semble être une particularité dont raffole la France ce qui entraîne immanquablement, au mieux, des difficultés de coordination et au pire des erreurs tant techniques que financières ainsi que des retards dans la réalisation dudit projet. Et c’est apparemment ce qui se passe, car si l’on en croit l’auteure de l’article, Agnès Vives, la mise en service n’est pas pour demain, alors que paradoxalement le chantier semble terminé.
Quel est ce projet qui donne tant de soucis au département entre autres. Le projet consistait à dévier la RN19 dans la traversée de Boissy-Saint-Léger en réalisant une déviation à deux voies depuis l’échangeur avec la RN406 à Bonneuil-sur-Marne, jusqu’au carrefour avec la RD94E à Villecresnes.
Outre le désengorgement de la traversée de Boissy-Saint-Léger, ce projet s’inscrivait dans l’aménagement d’une voie express permettant d’assurer une liaison entre les deux rocades de l’Île-de-France, l’A86 et la Francilienne. Un projet utile et prioritaire pour la ville de Boissy-Saint-Léger. Ce projet devrait favoriser une plus grande fluidité du trafic qui est très important entre Bonneuil sur Marne et Villecresnes, en évitant la traversée de Boissy-Saint-Léger. En bref, plus de sécurité pour les riverains et pour les automobilistes et moins de pollution de tous ordres.
Les premiers travaux commencent en 2004. Il s’agit entre autres de la réalisation des ponts-rail créés pour passer sous les voies ferrées du RER A. À partir de mi-avril 2011, une nouvelle étape de travaux s’engage. On entre dans le vif du sujet, par la création de 2×2 voies entre l’échangeur avec la RN406 et l’échangeur du RER A.
La déviation en elle-même a une longueur de 4,88 km. Elle commence à Bonneuil-sur-Marne au niveau de l’échangeur entre la RN19 et la RN406, longe le quartier d’habitation et la zone d’activités de la Haie-Griselle par un tracé dénivelé à l’air libre jusqu’à l’échangeur de la RD29. Il évite le centre ancien de Boissy-Saint-Léger par une tranchée couverte d’environ 900 m, puis s’inscrit ensuite sur les emprises de la RN19 actuelle jusqu’à Villecresnes.
Ce projet ne présentait pas vraiment de difficultés techniques majeures. Réaliser 900 mètres de tranchée couverte pour des entreprises de travaux publics ayant un minimum d’expérience, n’est pas un problème. Les techniques pour réaliser ce genre de travaux sont anciennes es et très bien connues.
Et pourtant, il aura fallu 16 ans pour réaliser ce projet. Que s’est-il passé durant tout ce temps ? Quels sont les problèmes auxquels se sont heurtés les responsables du projet, qui rappelons-le, devait être mis en service fin 2019 ? Qu’en est-il du coût global de ce projet aujourd’hui, alors qu’il était estimé en 2000 à 200 M€ et en 2007, après actualisation, à 260 M€ ? Autant de questions qui devraient interpeler les responsables du projet.
Comment se fait-il que le maire de Boissy-Saint-Léger, Monsieur Charbonnier, principal intéressé de ce projet, ne puisse donner aucune explication sur cette dérive tant importante ? La Mairie ne suivait pas le projet ?
Ces questions se posent souvent en France à l’occasion de n’importe quel projet d’une certaine importance. Pourtant, aujourd’hui il existe de nombreux outils informatiques pour suivre l’avancement des projets et les coûts qui leur sont associés. Il serait donc facile d’informer les élus et les citoyens tout au long du projet pour leur donner toutes les explications utiles pour leur faire entendre les dérives éventuelles. Mais il faut bien se rendre à l’évidence, ces pratiques de bonne gestion ne sont pas souvent de mise dans notre pays, quelle que soit l’autorité organisatrice de tel ou tel projet, à savoir l’Etat ou les collectivités territoriales et ce quelle que soit leur couleur politique.
Jean-Pierre Roux
Le vélo, c’est évidement la solution; surtout pour les gens de brie qui vont travailler à Paris. Un 38 tonnes à pédale, voila la réponse à tous les problèmes.
Quand il s’agit de dire des aneries il y toujours des volontaires.
Sans oublier l hippocrisie de ilenfautpourtout le monde. Qui demande l acces des transport en commun au velo. Il se deplace en velo ou en transport rn commun ou en velo. Pas de place dans les bus les rer les metro pour ces hyppocrited qui font semblant de se donner bonne conscience et faisant 100 metres en becanne et emmerde les autres usage4s avec leus becannes dans les transport en comm8n au lieu de faire tout le trajet ë velocipede
Bonne nouvelle pour les boisséens et les brevannais
Quant à la question du prolongement de la déviation, il faut demander aux conseils municipaux des communes concernées pourquoi ils l’ont refusé quand la Région et l’État étaient prêts à payer…
des noms C’est comme les aéroports les prisons les TGV tout le monde en veut le prend l’utilise mais chez les autres Les marchandises doivent pourtant partir du point de production pour arriver au point de distribution et de vente pour cette déviation ou ce nouveau passage pendant ce temps là le train de fruit FRET SNCF de RUNGIS est supprimé amis chut il ne faut rien dire
Et pourquoi n’a t’on pas fait le nécessaire avant l’hiver et l’annoncer à la dernière minute?
Des pénalités aux entreprises auraient accéléré les travaux depuis 4 ans
Tout ça pour déplacer le bouchon à quelques kilomètres……
Et les contenus des poids-lourds, tu comptes aussi les faire transporter à vélo ?
LOL
Encore quelques mois de patience pour… juste déplacer le bouchon, et créer 1 appel d air pour toujours + de voitures, sur l autoroute elle-même, et juste autour.
Quitte à créer 1 appel d air,
on pourrait le faire pour des véhicules transportant + de personnes pour la même largeur dispo / heure. Ca serait malin hein
En savoir + : la page Wikipédia sur le trafic induit.
180 millions pour générer du trafic induit, mais combien dans ce secteur pour faciliter et encourager celles et ceux qui se déplacent à vélo ou vélo électrique ?
M.Gravelle a raison pour le constat : les bouchons persisteront autour, faute d € investis dans les transports en commun et le Rer Vélo à haut niveau de service.
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